L’Ordre de Jacques Cartier revu et raconté par Phil Comeau

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Le cinéaste néo-écossais Phil Comeau a donné naissance à un film documentaire sur l’Ordre de Jacques Cartier, un film qui est aussi une sorte de quête au cours de laquelle il a enfin saisi pourquoi son père, Julius Comeau, n’était jamais à la maison.

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Pour les fins du film, Phil Comeau s’est permis de faire une reconstitution d’une cérémonie d’initiation de nouveaux membres. Les épreuves avaient pour but de révéler la force de caractère des candidats. (Photo : J.L.)

«Je mesure enfin le sacrifice que ça a dû être pour lui», dit Phil Comeau à la fin de son film.

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Phil Comeau dans sa quête. (Capture d’écran)

Tout au long du documentaire qui dure un peu moins de 90 minutes, on découvre une société secrète qui travaillait dans l’ombre, sans jamais réclamer le cré-dit qui lui était dû. Par exemple, ce serait grâce à l’Ordre de Jacques Cartier, alias La Patente, que les timbres postes ont été émis en format bilingue, bien avant l’adoption de la Loi sur les langues officielles du Canada.

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Georges Arsenault a expliqué en quoi les tactiques de l’Ordre de Jacques Cartier ont été utiles à l’Î-P.-É. (Photo : J.L.)

 

L’Ordre de Jacques Cartier a compté jusqu’à plus de 72 000 membres, partout au Canada, incluant l’Acadie. «Ça me fait me demander lequel de mes ancêtres aurait fait partie de cette organisation», dit Francine Desmeules, tout de suite après le film. À l’Île-du-Prince-Édouard, l’Ordre de Jacques Cartier a été actif pendant une courte période et ne s’est pas enraciné aussi profondément qu’ailleurs aux Maritimes. «On sait cependant, dit Georges Arsenault, que les tactiques de l’Ordre de Jacques Cartier ont été utilisées dans au moins deux dossiers : l’École Évangéline et l’ajout de quelques mots de français dans une des messes à la paroisse Saint-Paul à Summerside», a raconté Georges Arsenault.

 

Un des seuls membres de l’Ordre secret à l’Île encore vivant est Antoine Richard, autrefois de Mont-Carmel. Son fils Louis et sa belle-fille ont assisté à la projection. «Antoine n’avait jamais parlé de cela jusqu’à ce qu’on soit contactés par Phil Comeau l’automne passé, pour ce film. Malheureusement, Antoine n’a plus la mémoire qu’il avait pour raconter», dit Diane Richard.

LA UNE : Pour les fins du film, Phil Comeau s’est permis de faire une reconstitution d’une cérémonie d’initiation de nouveaux membres. Les épreuves avaient pour but de révéler la force de caractère des candidats. (Photo : J.L.)
PAR Jacinthe Laforest