Une étude publiée jeudi, dans les Maritimes, recommande que des quotas de thon rouge, réservés pour la pêche commerciale, soient transférés à la pêche sportive.
Selon les conclusions de ce rapport, commandé par le Centre d’action écologique de la Nouvelle-Écosse, la pêche sportive est plus lucrative que la pêche commerciale puisqu’une tonne de poisson rapporte environ six fois plus d’argent à un opérateur de pêche en haute mer.
Le rapport explique cette différence par le prix exigé pour une expédition en haute mer. Les opérateurs demandent entre 1000 et 2000 $ pour organiser une expédition. Ce type d’entreprise a d’ailleurs augmenté de 46 % entre 2012 et 2013, seulement à l’Île-du-Prince-Édouard.
Près de 30 pêcheurs commerciaux de cette province exploitent également une entreprise de pêche en haute mer. Selon la coordonnatrice de campagne du Centre, Katie Schleit, il serait donc possible de générer plus de revenus sans augmenter le nombre de quotas.
Selon elle, il est primordial de trouver des solutions parce que les stocks de thon ont baissé de façon importante. Elle affirme que la population actuelle ne représente que 36 % de celle des années 1970.
Katie Schleit explique également que la pêche sportive est plus durable, parce qu’elle relâche le poisson à l’eau après l’avoir attrapé, ce qui diminue le nombre de thons tués. Elle estime que le gouvernement canadien devrait songer à mettre le thon rouge sur la liste des espèces en danger.
Le rapport recommande de transférer 10 des 473 tonnes de poissons autorisés à être pêchés, lors d’une pêche commerciale, à la pêche sportive. Cela doublerait le quota actuel, qui est de 10 tonnes.
