Une baleine bleue retracée 30 ans plus tard là où on ne l’attendait pas

Publicité

Articles similaires

Comment décortiquer un homard

On retire les pinces On retire la queue On retire les...

Une 150e saison de pêche lancée aux Îles-de-la-Madeleine

Les pêcheurs madelinots ont officiellement pris la mer pour...

Téléjournal : 150e saison de pêche au homard dans l’archipel

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activité...

La Coopérative des pêcheurs des Îles prête pour la 150ème mise à l’eau

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activités...

Depuis 150 saisons, le cœur des Îles bat au rythme du homard

Sur les quais de Cap-aux-Meules, de Grande-Entrée ou de...

La réapparition d’une baleine bleue aperçue dans le golfe Saint-Laurent il y a 30 ans suscite l’intérêt des spécialistes du milieu marin.

C’est la première fois que les chercheurs peuvent établir un lien entre les populations de baleines bleues qui se déplacent dans le golfe du Saint-Laurent, et celles qui passent par Les Açores, dans l’océan Atlantique.

Richard Sears, qui dirige la station de recherche des îles Mingan, étudie les baleines bleues depuis 35 ans. C’est lui qui a établi pour la première fois, l’été dernier, un lien entre deux photos d’une même baleine, aperçue une première fois en 1984 dans le golfe Saint-Laurent, puis revue cet été au large des Açores, dans l’océan Atlantique, plutôt cette année.

 

« La dernière bleue qui a été photographiée en juin, elle me disait quelque chose au niveau de sa pigmentation. Je l’ai comparée à notre catalogue ici, et effectivement, voilà cet animal que j’avais photographié en 1984! » — Richard Sears, directeur de la station de recherche des îles Mingan

 

Jusque-là, les chercheurs n’avaient pas de preuve que les baleines bleues pouvaient traverser l’Atlantique. « On est porté à penser que les mouvements de migration sont plus ou moins [sur un axe] nord-sud », explique le chercheur. Le type de mouvement est-ouest, lui, n’a jamais vraiment été documenté.

La découverte de M. Sears soulève des questions pour les chercheurs, mais élargit leurs horizons quant à leur manière de percevoir ces mammifères.

« Ce n’est plus une question de juste dire que les baleines bleues qu’on voit dans le Saint-Laurent sont des animaux qu’on verrait [seulement] le long de la côte est d’Amérique du nord. Peut-être qu’on pourrait les voir aussi bien aux Açores, ou voir même, au large de l’Afrique ou de l’Europe. Ces animaux sont capables de nager de longues distances, de couvrir de beaucoup de kilomètres, alors je pense qu’il faut qu’on ajuste notre manière de penser à leur vie quand on fait nos études », expose M. Sears.

 

Photo :  Reuters