L’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) répond aux critiques émises par le Bureau de la sécurité des transports (BST) sur le nombre encore trop élevé d’accidents de pêche mortels, au Canada.
« La réalité de cette industrie, c’est qu’il y a beaucoup de facteurs qui sont incontrôlables et imprévisibles. C’est quelque chose qu’on oublie parfois », déclare le directeur général de l’UPM, Christian Brun.
Celui-ci réagit aux récentes données rendues publiques par le BST qui énoncent que dix pêcheurs meurent chaque année au pays, en moyenne.
« Nous essayons de nous concentrer sur des enjeux à propos desquels nous parlons depuis des années et où ne voyons pas beaucoup d’amélioration », indique le gestionnaire des opérations régionales au BST, Pierre Murray.
«Il y a un problème ici. C’est inconcevable de perdre dix pêcheurs en mer chaque année, au Canada.» – Pierre, Murray, gestionnaire des opérations régionales au BST
Pierre Murray réclame notamment un changement de culture dans l’industrie de la pêche commerciale. Les pêcheurs sont par exemple encore nombreux à ne pas porter de gilet de sauvetage.
Des changements progressifs
Christian Brun fait remarquer que l’UPM et d’autres acteurs de l’industrie ont travaillé à apporter des changements dans les pratiques, depuis les 20 dernières années.
« Nous avons mis beaucoup d’efforts pour que les nouvelles règles mises en place par Transports Canada aient le maximum d’impact sur la santé et la sécurité des pêcheurs et ne soient pas simplement des fardeaux qui n’auraient aucun impact », commente-t-il.
Christian Brun indique que l’UPM a accepté les recommandations que tous les pêcheurs portent des gilets de flottaison. L’organisme a d’ailleurs distribué ces gilets, d’une valeur totale d’environ 300 000 $, à près d’un millier de pêcheurs du Nouveau-Brunswick.
« Nous ne restons pas là à rien faire. Nous essayons de créer une nouvelle culture dans notre industrie qui aura le meilleur impact pour empêcher le moindre accident », conclut-il.
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