Nouveau plan pour la réserve faunique de la Pointe-de-l’Est aux Îles

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Deux séances de consultation ont eu lieu cette semaine aux Îles-de-la-Madeleine quant au nouveau plan de gestion de la réserve nationale de faune de la Pointe-de-l’Est. Les consultations ont été menées par le ministère de l’Environnement et des changements climatiques du Canada.

L’objectif est de développer un nouveau plan de gestion qui tient davantage compte des nouvelles réalités puisque l’actuel plan date de vingt ans.

L’aire protégée est située dans le secteur de Grosse-Île aux Îles-de-la-Madeleine où se trouve également une des plus belles plages des Îles, celle de la Grande Échouerie. La réserve, qui est un site de reproduction pour certaines espèces en péril comme le pluvier siffleur, existe depuis 1978.

La réserve regroupe la plupart des habitats, plages, dunes, forêts, tourbières, milieux humides, qui existent aux Îles-de-la-Madeleine.

Un pluvier siffleur, une espèece menacée de disparition
Un pluvier siffleur, une espèece menacée de disparition   Photo : Nick Tardif

Le spécialiste principal des aires protégées au Service canadien de la faune, Benoît Roberge, explique que les rencontres de la semaine dernière permettront de recueillir certaines informations auprès des Madelinots sur la pratique de certaines activités comme la chasse, la cueillette des petits fruits et la circulation motorisée. « Pour nous, c’est important de consulter les gens pour avoir leurs idées, leurs opinions sur la pratique de ces activités, mais aussi sur la conservation de la réserve », indique M. Roberge.

Des VTT sur la réserve

Le plan de gestion donne les grandes orientations de la réserve pour en assurer la conservation. Le plan inclut la liste des activités permises et interdites. Ainsi, la circulation motorisée est interdite dans l’ensemble des réserves nationales du pays.

Des sentiers de VTTaux îles-de-la-Madeleine
Des sentiers de VTT aux îles-de-la-Madeleine   Photo : Attention Frag’Îles

À la Pointe-de-l’Est, cette activité a été tolérée au début de l’implantation de la réserve pour permettre l’accès à des terres enclavées. Toutefois, avec l’avènement des véhicules tout-terrain, cette circulation s’est amplifiée sur le territoire de la réserve.

Environnement et des changements climatiques du Canada veut maintenant encadrer l’activité pour limiter la destruction de certains habitats. « On travaille, précise Bénoît Roberge, à mettre de l’avant un projet de sentiers VTT pour bien encadrer la circulation et éviter les impacts. On aime mieux s’assurer de limiter les dommages sur l’environnement et travailler avec les gens pour protéger l’environnement. »

Une espèce à protéger

La chasse aux oiseaux migrateurs est aussi un problème sur la réserve avec la protection d’un oiseau marin, le grèbe esclavon. En Amérique du Nord, cette espèce en voie de disparition n’est plus présente qu’aux Îles-de-la-Madeleine où on compte une dizaine de couples.

L’espèce est présente à l’étang de l’Est lors de sa mue à l’automne. L’oiseau, qui ne peut plus voler durant cette période, est alors très vulnérable, et cela au moment où la chasse bat son plein.

Plage aux Îles-de-la-Madeleine
Plage aux Îles-de-la-Madeleine. Photo : Radio-Canada

La consultation aura permis de dégager des pistes de solutions qui seront incluses dans le nouveau plan de gestion indique M. Roberge.

«Les gens nous ont amené des idées très constructives. On a vu à quel point ils étaient attachés à leur milieu et prêts à le protéger.» – Benoît Roberge, spécialiste principal des aires protégées au Service canadien de la faune

Le plan de gestion sera déposé en 2017.

Le plan sera alors affiché pendant 60 jours sur le site Internet d’Environnement et changements climatiques Canada. La population sera alors invitée à consulter et commenter le plan.

LA UNE : Îles-de-la-Madeleine   Photo : Ariane Bérubé