Le Centre de recherches sur les milieux insulaires et maritimes des Îles de la Madeleine (CERMIM) souhaite convaincre les entrepreneurs de l’archipel du fait qu’une meilleure gestion de leurs déchets pourrait générer des occasions d’affaires.
Ainsi, suivant les préceptes de l’économie circulaire, les déchets des uns deviennent les matières premières des autres, explique la directrice associée du CERMIM, Mayka Thibodeau.
«La microbrasserie À l’Abri de la tempête va vendre à petit prix, même presque donner la drêche, le résidu de la transformation de la bière, au Veau des Nathaël qui va l’utiliser pour nourrir ses animaux.» – Mayka Thibodeau, directrice associée du CERMIM
« L’entreprise d’élevage va épargner considérablement en substituant la drêche à la nourriture, la matière première. Au-delà de ça, ça va donner une valeur ajoutée à son produit parce que la viande va prendre le goût », ajoute Mme Thibodeau.
La directrice du CERMIM fait valoir que cette nouvelle façon de faire permet non seulement de réduire les coûts d’exploitation, mais aussi d’offrir un nouveau service ou carrément une nouvelle gamme de produits.
«Il y a plein d’opportunités d’affaires avec la gestion des matières résiduelles. On peut broyer des coquilles de palourdes et remplacer la chaux dans les champs des agriculteurs.» – Mayka Thibodeau, directrice associée du CERMIM
La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine, une pionnière
La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine a été la première au Québec en 1994, au moment où on a instauré le tri des déchets à trois voies, le compostage, le recyclable et les déchets à enfouir sur le continent.
Vingt-cinq ans plus tard, les entreprises pourraient encore améliorer la performance de l’archipel en réduction, réemploi, recyclage et valorisation, selon le CERMIM.
D’après les informations de Line Danis
LA UNE : La drêche est le résidu du brassage de la bière Photo : ICI Radio-Canada