Des algues toxiques seraient à l’origine du décès de six baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent

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C’est une tâche titanesque à laquelle s’attellent des experts de la faune marine au large des Îles-de-la-Madeleine dans le golfe du Saint-Laurent : retirer des eaux des cadavres de baleines noires de l’Atlantique Nord afin de réaliser les autopsies nécessaires et d’arriver à comprendre comment et pourquoi au moins six de ces majestueuses bêtes ont été trouvées mortes, dérivant dans le golfe.

Première tâche : où touer les carcasses?

Les biologistes de Pêches et Océans Canada assignés au dossier doivent d’abord identifier un endroit où les immenses cadavres pourront être dragués et où ils auront accès à des équipements puissants – treuils, grues, etc.

Il pourrait y en avoir beaucoup plus

Zone approximative du golfe Saint-Laurent où les cadavres ont été trouvés (nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, pointe est du nord-est du Nouveau-Brunswick et les Îles-de-la-Madeleine (Google Maps)

Le premier cadavre a été vu le 18 juin, les cinq autres la semaine dernière.

« There have been several sightings but because these animals are actually drifting around, we have to make sure that the animals that we’re seeing are not repetitive sightings of the same animal. We will hopefully have more firm numbers in the next day or so. »

(Trad. : Nous avons reçu plusieurs signalements, mais, comme les cadavres dérivent, nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de doublons. Nous espérons avoir un résultat précis d’ici quelques jours.)

Isabelle Elliott, Pêches et Océans Canada

Trois cadavres ont déjà été marqués, tagués, et sont suivis par satellite.

D’autres animaux pourraient donner des indices

Les causes de ces décès sont encore nébuleuses. La baleine noire de l’Atlantique peut atteindre quinze mètres de long et peser de 40 000 à 70 000 kilogrammes, soit de 40 à 70 tonnes.

Éclosion d’algues toxiques?

C’est une hypothèse étudiée par Pêches et Océans Canada.
« It is a theory that we’re considering. We are also looking at other species that frequent those waters – birds and other fish – that can give us some indication as to whether there are signs of toxic algal blooms. We have not observed any overt signs at this time, »

(Trad. : c’est une théorie, une hypothèse. Nous nous penchons aussi vers d’autres espèces qui cohabitent dans ces mêmes eaux, des oiseaux, des poissons, qui pourraient nous donner certains indices. À ce jour, nous n’avons aucun signe évident d’une telle probabilité.)

Matthew Hardy, Pêches et Océans Canada
Selon les experts de la station d’observation et de recherche aviaire et baleinière Grand Manan (Grand Manan Whale and Seabird Research Station), il ne faut pas exclure les collisions avec des navires marchands pour expliquer ces décès. S’inscrivent aussi dans les possibilités les enchevêtrements dans des filets de pêche, phénomène qui s’est produit trop souvent ces dernières années.

( Marine Animal Response Society)

Espèce en danger

Six décès au sein d’une population qui n’a connu que cinq naissances cette année, c’est très inquiétant.

Il n’y aurait que 500 baleines noires de l’Atlantique aujourd’hui.

RCI, PC, Pêches et Océans Canada, Station d’observation et de recherche aviaire et baleinière Grand Manan.

 

Par Raymond Desmarteau

LA UNE : Des experts en mammifères marins tentent de comprendre comment et pourquoi au moins six cadavres de baleines noires de l’Atlantique Nord ont été trouvés à la dérive dans le golfe du Saint-Laurent.  Photo Credit: (Pêches et Océans Canada/Presse canadienne)