Aires marines protégées : le temps presse

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Les groupes environnementaux et maires de la région se réjouissent de la signature de l’entente-cadre entre Québec et Ottawa, qui concerne l’établissement d’un réseau d’aires marines protégées. Mais tous sont d’avis qu’il faut faire vite, car l’objectif de création des zones fixé à 10 % d’ici 2020 est pour très bientôt.

La directrice générale du Conseil régional de l’environnement Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CREGIM), Caroline Duchesne, se réjouit de ce premier pas.

Toutefois, elle rappelle qu’à ce jour, seulement 1, 3 % du territoire maritime est protégé au Québec et que l’objectif est de 10 % d’ici un peu plus de 2 ans. « Il va falloir accélérer le pas », dit-elle.

Il s’agit pour elle d’un sérieux retard comparé à des pays comme les États-Unis, où 30 % du territoire maritime est protégé.

Mme Duchesne espère que Québec et Ottawa respecteront leur engagement.

«C’est sûr que c’est une excellente nouvelle. Dans cette entente-là, il y a eu des modalités de collaboration entre les deux parties.» – Caroline Duchesne , directrice générale du Conseil régional de l’environnement Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

La Société pour la nature et les parcs et la Fondation David Suzuki abonde dans le même sens. Elle attend cette entente depuis 10 ans.

La plateforme Kulluk
Archives : plateforme Kulluk lors de son remorquage, le 30 décembre 2012 Photo : La Presse canadienne/AP Photo/U.S Coast Guard, Chris Usher

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Projets d’hydrocarbures incompatibles

Cependant, les organismes sont unanimes pour dire que les projets d’hydrocarbures en milieu marin sont incompatibles avec la protection du Saint-Laurent.

Ils ajoutent que les deux projets d’aires marines protégées, soit celui des Îles-de-la-Madeleine, qui englobe tout l’archipel, et celui du banc des Américains au large de Forillon, doivent cheminer sans délai.

Pour eux, ces projets protégeraient des écosystèmes importants et assureraient des pêcheries durables, par exemple.

Les Îles-de-la-Madeleine
Les Îles-de-la-Madeleine Photo : Radio-Canada

Des maires saluent l’entente

Des maires de la région se disent aussi satisfaits de l’entente.

Le maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, trouve l’échéance 2020 un peu courte pour répondre à beaucoup de questions importantes.

«Quelles sont les zones? Quelles sont les délimitations? Quelles sont les exclusions et les inclusions? Donc, il y a beaucoup de travail à effectuer. Il y a beaucoup de concertation à faire.» – Jonathan Lapierre, maire de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

Le maire de Gaspé, Daniel Côté, ajoute que ces zones sont essentielles pour protéger les écosystèmes, mais elles ne doivent pas avoir de conséquences sur l’industrie de la pêche.

 

LA UNE : Photo : OceanWise