L’artiste français Sam Dougados réalise des installations éphémères un peu partout dans le monde : en France, Irlande, Maroc, Espagne, Angleterre ou encore au Portugal. Dans le sable, il dessine des « fresques » monumentales qui jouent avec les motifs ou encore les effets de perspective 3D. Ces dessins finissent par être balayés par une vague, et reflètent la belle fragilité de la vie.
C’est en voyant une vidéo de surf dans laquelle était montré le travail d’un californien, que Sam a découvert cet art si particulier et d’une dimension hors norme. Cet art, aussi appelé très récemment arenaglyphe (du latin arena : sable et du grec glyphe graver) est très primaire et basique dans sa nature : faire un dessin sur le sable avec un bâton ou un râteau. Nous nous y sommes probablement tous déjà essayés mais dans une moindre mesure. L’intérêt pour lui, sur sa plage de prédilection (la cote des Basques à Biarritz), est la dimension qu’une fresque peut prendre et donc l’impact qu’elle peut engendrer sur les promeneurs et baigneurs. Cet art appelé beach art peut être comparé au street art ou l’artiste prend possession d’un lieu commun pour y exprimer ses idées et provoquer le passant.
Son travail est double puisqu’il réalise ensuite des clichés avant que la marée n’efface ces traces. Clichés qui sont retravaillés plus ou moins pour y créer une certaine atmosphère, une lecture plus poétique, transformant parfois les baigneurs en simples silhouettes ou en cadrant un plan très serré afin de faire disparaître la notion d’espace. Parfois seul un détail de la fresque sera gardé. Une seconde œuvre, pérenne cette fois-ci est créée. Elles sont ensuite imprimées en édition limitée sur aluminium blanc ou brossé, pour sa texture et sa luminosité particulière qui accentuent encore plus cette atmosphère qu’il recherche.