Le calcul du prix du homard des Îles sera le même cette année qu’en 2019

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Après plusieurs jours de discussions, l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP) et l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine en sont venus à une entente, mais celle-ci ne fait pas l’affaire de tous.

Au terme de discussions en présence d’une conciliatrice, il a été convenu jeudi que la formule utilisée pour calculer le prix du homard des Îles sera la même qu’en 2019.

Le prix payé au débarquement par les industriels sera donc de 75 % sur les premiers 3 $ payés à la livre, et de 90 % sur l’excédant.

Comme l’an passé, ce calcul sera basé sur le prix moyen pondéré des trois meilleurs acheteurs. Or, l’AQIP aurait préféré qu’il se base sur l’ensemble des acheteurs.

Le directeur général de l’Association, Jean-Paul Gagné, fait valoir que ce prix ne reflète pas la réalité du marché.

«C’est sûr que les trois meilleurs vendeurs, c’est un prix supérieur, mais les autres qui ne l’ont pas fait le subissent pareil. Ils partent des prix les plus hauts sans avoir vendu à ces prix-là, ça fait une grosse différence. L’an dernier, entre les deux, il y avait 26 cents la livre de différence qu’on perd nous autres,» déplore-t-il.

«On n’a pas accepté, on va le subir. Mais on n’ira pas devant la Régie [des marchés agricoles] pour ça, on est collés sur la saison.» – Jean-Paul Gagné, directeur général de l’AQIP

M. Gagné souligne qu’il ne reste plus que six acheteurs aux Îles, alors qu’il y en a déjà eu le double et met en garde contre les risques de se retrouver avec un monopole.

«Un coup que t’as un monopole, ce ne sont pas les industriels qui vont y goûter, ce sont les pêcheurs,» prévient-il.

Reprise des négociations à l’automne
De son côté, l’avocat de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine, Claude Régnier, estime qu’il n’était pas envisageable de changer de façon de faire à deux jours de l’ouverture de la pêche au homard, prévue le 9 mai.

«On aurait bien aimé que nos modifications soient acceptées et l’AQIP aurait bien aimé que ses modifications soient acceptées, mais on a décidé, comme on est tout juste avant le début de la saison de pêche, de consacrer les énergies des pêcheurs, et des acheteurs aussi, à se préparer à la saison et de continuer avec des conditions qu’on connaît depuis longtemps,» explique-t-il.

M. Régnier rejette également l’idée de se baser sur le prix moyen de tous les acheteurs.

«Ce n’était pas une option et ça n’a pas été retenu non plus parce qu’on a décidé d’un commun accord que la convention actuelle resterait en vigueur pour la présente saison.» – Claude Régnier, avocat de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine

Il précise cependant que pêcheurs et acheteurs profiteront de cette saison pour étudier différentes hypothèses de travail. On va essayer de voir laquelle colle mieux au marché et on va adopter celle-là pour l’an prochain.

M. Régnier ajoute qu’il a également été convenu que les négociations en vue de la saison 2021 commenceront dès l’automne.

LA UNE : Les homardiers madelinots prendront la mer le 9 mai. PHOTO : RADIO-CANADA / SEBASTIEN VACHON