L’administration Trump a un œil sur le homard canadien

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Aux États-Unis, l’administration Trump a lancé une enquête pour voir comment la pêche au homard en eaux canadiennes affecte l’industrie des pêches aux États-Unis. Les homardiers du Maine sont en compétition directe avec les pêcheurs de homard de l’est du Canada, notamment ceux des Maritimes.

Dans le Maine, la pêche au homard a été évaluée à 468 millions de dollars US en 2019. Il s’agit du produit le plus exporté par cet État, qui a souffert des tarifs imposés aux États-Unis par la Chine ces dernières années. Le 24 août, la Commission américaine du commerce international a annoncé le déclenchement d’une enquête sur les possibles effets négatifs de l’accord économique et commercial global (AECG), conclu entre le Canada et l’Union européenne, sur les exportations de homard des États-Unis. Elle examinera notamment le traitement tarifaire que reçoit le Canada pour son homard de la part du Royaume-Uni, de la Chine et d’autres pays. L’enquête a été lancée à l’initiative du Bureau du représentant américain au commerce, Robert Lighthizer. Ni le Bureau ni M. Lighthizer n’ont voulu commenter la situation pour CBC / Radio-Canada. Au Canada, on surveille les choses de près. «Nous ne sommes pas certains de ce que cela signifie, admet Geoff Irvine, le directeur général du Conseil canadien du homard. Nous étudions la question. Le gouvernement du Canada l’étudie. Nous parlons à nos collègues aux États-Unis et essayons de voir comment gérer la situation du point de vue canadien.» «Nous sommes au courant de l’annonce de la Commission du commerce international des États-Unis et surveillons de près les nouveaux développements, a écrit dans un courriel Patricia Skinner, une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.» L’enquête a été lancée par Washington trois jours après que l’Union européenne eut éliminé un tarif de 8 % sur le homard américain, neutralisant l’avantage dont bénéficiaient les pêcheurs canadiens sous l’AECG. C’est une victoire pour l’industrie du homard du Maine ainsi que pour le président Trump, qui demandait un allègement des tarifs européens. Plus tôt cette année, un accord d’un an avait été conclu, éliminant les tarifs chinois qui avaient fait bondir de 35 % le prix du homard du Maine. Les pêcheurs canadiens de homard, notamment ceux de Nouvelle-Écosse, où cette pêche est la plus lucrative, ont grandement bénéficié des représailles tarifaires de la Chine contre les États-Unis.

LA UNE : La pêche au homard est très lucrative dans les provinces maritimes et dans l’État américain du Maine. PHOTO : REUTERS / JOEL PAGE