Les pêcheurs côtiers mécontents de la position du Québec sur le sébaste

Publicité

Articles similaires

Des Madelinots manifestent contre la Passe Archipel

M. Bourgeois, qui exploite un site touristique, craint également...

Les lauréats du gala régional du Défi OSEntreprendre

Le 25 avril dernier, à Sainte-Anne-des-Monts, s'est déroulé le...

Des débarquements record, mais pas de meilleurs prix pour le homard québécois

Malgré des débarquements records depuis quelques saisons, le prix...

Des pêcheurs côtiers dénoncent la position du Québec qui demande que le futur partage des allocations de sébaste soit établi selon les parts historiques.

Si la relance de la pêche au sébaste fait miroiter bien des espoirs, le partage des allocations entre flottilles et provinces provoque déjà des escarmouches.

Récemment le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a appelé les pêcheurs du Québec à se mobiliser pour le partage des allocations de sébaste.

Le ministre souhaite que le Québec puisse obtenir les mêmes allocations qu’il détenait avant l’imposition du moratoire dans les années 1990, soit un peu de 33 % de l’ensemble des prises autorisées.

Les pêcheurs côtiers de la Gaspésie ne veulent pas d’un partage des allocations de sébaste selon les parts historiques comme le réclame le ministre. Ces parts, disent-ils, appartenaient aux bateaux-usines.

Patrice Élément, représentant des pêcheurs à engins mobiles au sein de l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (ACPGAssociation des capitaines-propriétaires de la Gaspésie), rappelle que la pêche hauturière, au moment du moratoire, détenait 74,22 % de l’ensemble des allocations. Il n’y a absolument rien, dit-il, pour nos pêcheurs, pour les transformateurs québécois et gaspésiens et pour nos communautés maritimes là-dedans. 

Patrice Élément avoue qu’il ne comprend pas pourquoi le ministère défend cette position qu’il ne trouve pas avantageuse pour le Québec. Si on défend les parts historiques, inévitablement, on défend le retour des grands bateaux-usines dans le golfe. Le poisson ne passera pas par les usines du Québec. 

Historiquement, la flottille côtière pêchait un peu moins de 15 % du contingent. Ce qu’on revendique est beaucoup plus intéressant pour le Québec , estime le porte-parole de l’ACPGAssociation des capitaines-propriétaires de la Gaspésie.

Les pêcheurs côtiers du Québec et de l’Atlantique se sont récemment regroupés pour faire connaître leurs revendications.

M. Élément souligne que les pêcheurs à engins mobiles et les groupes autochtones du Québec représentent environ 40 % de la Coalition des pêcheurs côtiers du Québec et de l’Atlantique qui réclament un accès prioritaire aux allocations de sébastes.

Un des enjeux du partage repose sur la propriété des allocations, explique Patrice Élement.