Accident mortel sur le Madeleine II : le BST publie des recommandations quant à l’amarrage

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Le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada, qui enquête actuellement sur l’accident de travail survenu sur le Madeleine II, a dévoilé des détails sur l’événement mortel et a formulé des recommandations quant aux opérations d’amarrage.

Le 9 janvier 2022, un membre de l’équipage a été mortellement blessé par la garde montante qui s’est libérée brusquement après qu’une bitte d’amarrage se soit sectionnée sous la tension lors de l’accostage du traversier au quai de Cap-aux-Meules.

L’équipage a attaché une première garde montante à la bitte d’amarrage sur le quai et s’apprêtait à placer une deuxième amarre sur la bitte d’amarrage quand celle-ci s’est sectionnée sous la tension de la première garde montante, peut-on lire dans l’avis de sécurité publié par le BST le 25 octobre 2022.

 

Capture d’écran, le 2023-01-05 à 11.59.31

L’avis révèle qu’entre janvier 2017 et mars 2022, 13 événements semblables ont été signalés au Canada et à l’étranger, causant de blessures graves à 12 personnes et entraînant la mort de deux marins.

Une enquête en cours

À la suite de cet événement, l’équipe du BST, une entité fédérale indépendante, a ouvert une enquête de catégorie 3 afin d’étudier les problèmes de sécurité qui ont mené au décès de cet employé.

Capture d’écran, le 2023-01-05 à 11.59.39

Tout au long de l’enquête, lorsque le BST constate des lacunes en matière de sécurité, il en informe les organismes concernés.

Comme ces enquêtes donnent parfois lieu à des recommandations, le BST en a émis trois, sous forme d’avis de sécurité, en octobre dernier.

Cet avis était adressé à la direction des opérations de la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) et à la direction régionale des programmes de Transports Canada.

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Les recommandations du BST

Dans l’avis, le BST déconseille le marquage de zones de coup de fouet sur le pont, soit la délimitation de secteurs à éviter lorsque les câbles d’amarrage sont sous tension.

Selon le BST, qui a refusé notre demande d’entrevue, cette pratique commune peut donner un faux sentiment de sécurité aux officiers.

Le marquage des zones dangereuses, bien que pratique et simple, peut ne pas refléter la zone du danger réel et peut donner aux marins un faux sentiment de sécurité lorsqu’ils se tiennent hors de la zone marquée, peut-on lire dans l’avis de sécurité.

Il est ainsi recommandé que l’ensemble des postes d’amarrage soit désormais considéré comme une zone de coup de fouet et qu’une signalisation claire et visible soit affichée pour en avertir l’équipage.

Le BST suggère également de réaliser un plan, à vol d’oiseau, du poste d’amarrage pour identifier les zones potentiellement dangereuses.

La CTMA et les représentants du Syndicat des Métallos responsables du dossier n’étaient pas disponibles pour commenter le dossier.

LA UNE : Le Bureau de la sécurité des transports, qui enquête sur l’accident de travail mortel survenu sur le Madeleine II, a formulé des recommandations (photo d’archives). PHOTO : CTMA

PAR Alice Proulx