Un important employeur des Îles-de-la-Madeleine travaille fort sur sa relance

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Le transformateur de produits de la mer des Îles-de-la-Madeleine en difficulté financière, LA Renaissance des Îles (LRDI), a soumis sa proposition aux créanciers à la Cour supérieure cette semaine et espère maintenant «repartir une saison».

L’entreprise, qui s’est placée sous la protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité, l’an dernier, a un passif de 20 M $. Dans sa proposition présentée lundi, elle s’engage à rembourser à 100 % sa dette auprès de ses employés actuels et anciens, et d’étaler sur sept ans un remboursement forfaitaire de 5 M $ pour ses autres créanciers non garantis, incluant les pêcheurs.

La proposition visant à éviter la faillite de LRDI est toutefois soumise à de multiples conditions, dont son acceptation par la majorité statutaire des quelque 360 créanciers et son approbation par le tribunal. L’entreprise doit aussi obtenir l’autorisation de procéder à une restructuration de son capital-actions, de même que préserver ses permis d’exploitation.

L’assemblée des créanciers de LRDI, qui a procuré de l’emploi à 300 travailleurs l’an dernier, se tiendra à Percé ou par visioconférence le 9 février.

La restructuration, qui lui permettra de relancer ses opérations, nécessitera également des aides financières gouvernementales et d’une institution financière.

«Mme [Lynn] Albert [la propriétaire] et son investisseur ne demandent pas de l’aide pour régler les créanciers, mais une intervention pour repartir une saison dans un marché encore très fragile, surtout celui du crabe, nous a expliqué le syndic José Roberge, de la firme Roy, Métivier, Roberge. C’est que les pêcheurs demandent à être payés dans les sept jours, ce qui est impossible sans une aide gouvernementale quand on sait que l’entreprise veut vendre avec des distributeurs canadiens et américains dont le paiement se fait dans les 90 jours.»

Lueur d’espoir

Au gouvernement du Québec, la porte n’est pas fermée pour une aide destinée à participer au sauvetage de l’entreprise.

«On souhaite que ce transformateur-là puisse continuer à opérer, a affirmé le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, qui dit suivre le dossier de très près. Et on va voir, en fonction des scénarios qui vont émerger de toutes les tractations des derniers mois, de quelle façon le gouvernement peut intervenir, avec les leviers qu’on a, pour assurer une continuité des opérations. C’est sûr qu’on est volontaire, avec Investissement Québec principalement, pour explorer les scénarios possibles.»

PAR HÉLÈNE FAUTEUX