Vente de LA Renaissance des Îles : la Coopérative de pêcheurs des Îles se dit déçue

L’offre de 4,3 millions de dollars de la Coopérative de pêcheurs n’a pas été retenue. Le montant offert n’aurait pas été suffisamment élevé, selon les quelques informations transmises aux responsables de la Coopérative.

Néanmoins, le président de la Coopérative de pêcheurs, Olivier Renaud, estime que les pêcheurs avaient procédé à une juste évaluation des actifs et que leur plan d’affaires reposait sur des bases solides.

Un repreneur madelinot

La Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, les travailleurs de l’usine et le député des Îles, Joël Arseneau, avaient tous manifestés leur appui à ce que les actifs passent aux mains d’intérêts madelinots.

Il s’agit d’une bonne nouvelle que le repreneur soit un Madelinot, reconnaît d’ailleurs le président de la Coopérative des pêcheurs, Olivier Renaud. Il considère que c’est tout de même une journée triste pour l’entrepreneuriat collectif.

Il espérait que Financement agricole Canada, le principal créancier garanti, soit réceptif à un type d’entreprise comme une coopérative. Dans l’entrepreneuriat collectif, dit-il, on n’a pas le même partage ni la même résistance au risque collectivement. C’est différent pour tout le monde. On aurait souhaité que ça soit pris en compte dans une solution pour un projet qui a une grande incidence sur la communauté.

Pour sa part, le porte-parole des travailleurs, Jean-Pierre Deraspe, se dit satisfait du dénouement et espère une reprise rapide des activités puisque plusieurs travailleurs craignent de ne pas travailler assez longtemps pour être admissibles à l’assurance-emploi.

Plus que cinq acheteurs aux Îles

La relation entre transformateurs et pêcheurs a été malmenée par la faillite. Certains pêcheurs ont perdu gros. Le fait qu’on se présentait comme un acquéreur, ça changeait beaucoup la relation. Ça pouvait être très sécurisant pour beaucoup de pêcheurs, relève M. Renaud.

D’après lui, le repreneur, Poissons frais des Îles, n’a pas approché les pêcheurs dans la préparation de son offre. Ça donne un petit peu l’impression qu’on n’a pas besoin de garantir l’approvisionnement en ressources, qu’on n’a pas vraiment besoin que les pêcheurs fassent partie de l’équation, fait observer le porte-parole de la Coopérative.

Pourtant, souligne M. Renaud, les pêcheurs sont essentiels à l’approvisionnement : On avait espoir que ça allait transparaître assez visiblement dans un plan d’affaires.

Plus de détails sur le plan d’affaires de Poisson frais des Îles seront connus au cours des prochains jours, mais Olivier Renaud note qu’il y aura un acheteur de moins dans l’archipel. On tombe à cinq acheteurs, révèle-t-il.

Ce n’est pas, selon lui, une très bonne nouvelle pour les pêcheurs. Ça dilue le poids des pêcheurs dans la négociation de la convention de la mise en marché. Ça, ça inquiète tous les pêcheurs des Îles, pas juste la coopérative , explique M. Renaud.

Afin de présenter une offre pour les actifs de l’entreprise LA Renaissance des îles, mise en faillite au début de février, 45 pêcheurs s’étaient regroupés en coopérative. millions dans la faillite,","text":"On a réussi à mettre un million de contributions sur la table avec les pêcheurs, c’est vraiment exceptionnel pour le contexte, je rappelle que les pêcheurs ont perdu 3,5millions dans la faillite,"}}">On a réussi à mettre un million [de dollars] en contributions sur la table avec les pêcheurs. C’est vraiment exceptionnel pour le contexte : je rappelle que les pêcheurs ont perdu 3,5 millions dans la faillite, indique le président de la Coopérative.

Olivier Renaud assure que la Coopérative de pêcheurs des Îles continuera ses activités. Une rencontre avec les pêcheurs membres de l’organisation est prévue lundi.