Éphémérides : Infiltration d’eau aux Mines Seleine

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Le 28 avril 1995, un incident majeur se produit à la mine de sel lorsque le puits no 2 est affecté par des infiltrations d’eau. Cet événement entraîne l’évacuation du site et la mise en place de mesures d’urgence. La mine, qui s’étend sur un périmètre de 1 km sur 600 mètres et comprend trois niveaux de galeries, voit apparaître des infiltrations au niveau de la structure de béton qui protège l’entrée du puits no 2 utilisé pour l’extraction de sel. Ces infiltrations, survenues à travers les joints de béton et trois fissures détectées, causent des dégâts considérables.

L’origine de la fuite reste incertaine, mais selon Guy Leblanc, vice-président de La Société canadienne de sel Ltée, et le directeur de mines Seleine, Marc Joncas, elle remonte à plusieurs années. Après des années de forage, une grande cavité souterraine s’est formée autour du puits de production, affaiblissant les points vulnérables qui ont finalement cédé sous la pression de l’eau. Le débit d’eau infiltrée passe de 60 à 240 litres par minute, provoquant trois affaissements du sol et créant des cratères, dont un à moins de trois mètres de la route.

La sécurité publique intervient, et la route est fermée à la circulation, isolant ainsi les habitants de l’est des Îles-de-la-Madeleine. Un service de liaison par bateau est mis en place, et un hélicoptère est disponible pour les cas d’urgence. En juin, une voie de la route est rouverte sous escorte. Malheureusement, le 3 mai, 129 travailleurs sont mis à pied pour une durée indéterminée, entraînant des répercussions économiques importantes pour la région.

Pour remédier à la situation, des experts en exploitation minière sont dépêchés sur les lieux. Plutôt que de tenter de drainer le puits, ce qui aurait eu des conséquences désastreuses sur l’écosystème marin local, ils optent pour le colmatage du puits et la consolidation des cavités souterraines. Après plus d’un an de travaux, la mine reprend finalement ses activités en août 1997, marquant ainsi la fin de cette crise.

 

LA UNE : Le Radar, vol. 25 no. 27, du 12 au 18 mai 1995, p. 1