« J’ai toujours aimé le Nissan Frontier, et je me demande s’il demeure concurrentiel malgré l’arrivée de nouvelles camionnettes intermédiaires chez Chevrolet, Ford, GMC et Toyota au cours des dernières années. » – Gilles
Réponse
Bonjour Gilles,
Le Nissan Frontier a été renouvelé en 2022, après 15 ans, sans changements majeurs. Inutile de dire que ce vent de fraicheur a fait le plus grand bien à cette camionnette intermédiaire qui a quand même une certaine base d’amateurs.

D’abord, les changements stylistiques ont été les bienvenus. Enfin, la camionnette entrait dans la modernité avec un style affirmé et distinctif, bien à elle. C’est particulièrement le cas quand on pense aux versions PRO-4X, bien fardées d’accents de couleur. De plus, la déclinaison Hard Body qui arrive au Canada ne manquera pas de séduire les nostalgiques. De ce côté, il n’a pas à rougir face à la concurrence, d’autant plus qu’il propose deux longueurs de caisse, contrairement à d’autres qui n’en offrent qu’une.
Les changements apportés à l’intérieur ont également été salués, notamment pour le style plus moderne. Le système d’infodivertissement est maintenant à la page avec un écran de 8 pouces. En revanche, il n’invente rien en matière d’interface et de qualité graphique. Décidément, il fait pâle figure par comparaison avec ceux de camionnettes intermédiaires Chevrolet, Ford et GMC, nettement plus volumineux et étudiés.
Ce n’est pas l’arrangement du tableau de bord du Nissan qui nous réconciliera, puisque bien qu’il soit élégant, l’ergonomie n’est pas maximisée. Je pense entre autres aux rangées de boutons placées à gauche du volant, de même qu’au volant uniquement inclinable, pas télescopique. Bref, on se sent à une autre époque à bord, malgré le fait que la qualité de finition soit bonne, nettement supérieure à celle qu’on retrouve dans un Toyota Tacoma de nouvelle génération, par exemple.

Mécanique à point
S’il y a un aspect avec lequel le Nissan continue de se distinguer par rapport à la concurrence, c’est bel et bien en matière de motorisation. Alors que tous les autres, ou presque, sont passés au 4-cylindres turbocompressé, le Nissan Frontier conserve un moteur V6 atmosphérique de 3,8 litres. Sa puissance de 311 chevaux est bien adaptée, son couple de 281 livres-pieds est bien présent à bas régime et il fait un mariage heureux avec la boite automatique à neuf rapports.
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Non, il n’aura pas la vivacité et l’ardeur au travail que proposent les 4-cylindres musclés de la concurrence, mais sa puissance est livrée avec douceur et souplesse. De plus, sa fiabilité sera bonne, ce qui ne sera pas le cas de tous les moteurs turbocompressés de la concurrence. Pour finir avec la motorisation, sans surprise, sa consommation est élevée, mais celle de la concurrence aussi, malgré la réduction de la cylindrée. La capacité de remorquage maximale du Nissan Frontier est de 2822 kg (6210 lb), dans la moyenne inférieure de la catégorie.

Prix en retrait
Bref, comme vous le voyez, certains arguments sont en faveur du Nissan Frontier, mais certains autres le laissent en retrait. De manière globale, on peut dire qu’il est dépassé par rapport à la concurrence pour l’habitacle et le rendement mécanique, mais qu’il proposera une bonne fiabilité, ce que recherchent certains acheteurs.
Pour ce qui est du prix, il est environ 2000 $ de moins que celui de ses concurrents à équipement égal. Ce n’est rien pour écrire à sa mère, mais ce sera assez pour faire avaler certains désavantages par rapport à la concurrence. Pour le moment, le Nissan Frontier demeure l’une des seules camionnettes intermédiaires à être recommandée par RPM.
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