Quota de sébaste : la ministre Lebouthillier promet une surveillance accrue de la pêche

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Alors que la pêche commerciale au sébaste ouvre samedi, la ministre fédérale des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, prévient que les agents du ministère des Pêches et des Océans (MPO) vont surveiller plus attentivement les bateaux.

Après 30 ans de moratoire sur cette pêche dans le golfe du Saint-Laurent, le quota total de captures autorisés cette année a été rehaussé à 60 000 tonnes fin mai. C’est plus du double que le quota plancher de 25 000 tonnes initialement annoncé par Ottawa.

Malgré cette importante hausse, des associations de pêcheurs déplorent la répartition du quota. Ils critiquent notamment ce qu’ils jugent être la concurrence déloyale des grandes entreprises car le MPO a offert 60 % du quota aux bateaux hauturiers, soit les navires de plus de 100 pieds.

D’autres pêcheurs se sentent lésés, comme les crevettiers qui ont obtenu 10 % du quota pour compenser le déclin de la crevette en partie attribuable au sébaste, prédateur du crustacé.

C’est loin de permettre la survie des crevettiers,martèle Jean Lanteigne, le directeur général de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels (FRAPP).

Jean Lanteigne devant des bateaux.

Jean Lanteigne, directeur général de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels, estime que le quota de sébaste n’est pas suffisant. PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLAS STEINBACH

Selon lui, les pêcheurs de crevettes du Québec, de Terre-Neuve et du Québec auront le droit à environ 5500 tonnes sur les 2,5 millions de tonnes de sébaste qui seraient dans le golfe du Saint-Laurent.

Des caméras et des agents sur les bateaux

À ces critiques, la ministre Diane Lebouthillier assure qu’elle fera preuve de fermeté face aux conglomérats. J’ai ouvert une pêche commerciale au sébaste, pas une pêche aux prises accessoires. Pour les plus gros bateaux, on va avoir une surveillance sur les ponts 24 h sur 24, indique la ministre lors d’une entrevue mercredi matin à La Matinale.

En effet, la pêche au sébaste peut générer des prises accidentelles ou accessoires, c’est-à-dire la capture d’espèces non désirées et parfois vulnérables.

Plus tôt ce mois-ci, le groupe de conservation à but non lucratif Oceana saluait la volonté de surveiller les captures à bord des bateaux et la mise en place de mesures strictes prévues par Ottawa pour prévenir la surpêche.

Plusieurs poissons rouges dans une caisse.

Le sébaste est le principal prédateur de la crevette dans le Golfe du Saint-Laurent. PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLAS STEINBACH

Diane Lebouthillier précise également que des caméras seront installées sur certains bateaux. Avec ces mesures, elle se défend de ne pas prendre le parti des pêcheurs des régions : On ne peut pas me reprocher de pas écouter les craintes des pêcheurs, et de l’autre côté dénoncer les mesures qu’on met en place en disant qu’elles sont trop restrictives.

LA UNE : Diane Lebouthillier promet de surveiller les quotas de sébaste et les prises accessoires. (Photo archives) PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JUSTIN TANG

PAR Radio-Canada avec les informations de Réal Fradette et de La Matinale