L’épave du navire d’un explorateur, disparue depuis 60 ans, découverte au Labrador

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L’épave du navire du célèbre explorateur polaire britannique Ernest Shackleton a été retrouvée au large de Terre-Neuve-et-Labrador, plus de 60 ans après avoir coulé.

Gisant à 390 mètres de profondeur, le Quest est un navire très important d’un point de vue historique, a déclaré John Geiger, directeur général de la Société géographique royale du Canada, responsable de l’expédition.

Ernest Shackleton est entré dans la légende des expéditions polaires grâce à l’épopée qu’il a entreprise avec ses 27 compagnons après le naufrage de son navire, l’Endurance, dans les mers glacées de l’Antarctique en 1915.

Pendant des mois, l’équipage a survécu sur la banquise puis sur une île glacée de l’Antarctique. Ils ont été sauvés grâce à l’audacieux périple de Shackleton, parti dans un canot avec quelques compagnons pour chercher des secours.

Ernest Shackleton

En 1915, Ernest Shackleton tente de terminer la première traversée de l’Antarctique. PHOTO : GETTY IMAGES

La découverte du Quest marque l’un des derniers chapitres de l’histoire extraordinaire de Sir Ernest Shackleton, a précisé John Geiger, lors d’une conférence de presse, ajoutant que le bateau à voile et à vapeur avait été retrouvé dimanche à l’aide d’un sonar.

Le navire, sur lequel Ernest Shackleton est mort en 1922 lors d’une expédition, a par la suite été utilisé pour d’autres expéditions dans l’Arctique, pour des sauvetages et a même été réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale.

Quand il a sombré, en 1962, le Quest appartenait à des Norvégiens qui l’utilisaient pour la chasse au phoque.

La découverte de l’épave a été un moment plus qu’incroyable, raconte le directeur adjoint des opérations et chercheur principal de l’expédition Shackelton Quest, Antoine Normandin.

C’était toute une épopée pour se rendre sur le site de l’épave. On a eu plusieurs enjeux mécaniques et lorsque l’épave est apparue sur le sonar, je crois que ça faisait 36 heures que je n’avais pas dormi, raconte-t-il.

Lorsque l’image est apparue, on savait immédiatement qu’on avait quelque chose qui n’était pas une pierre ou un élément naturel. […] J’ai été voir David Mearns [qui a participé aux recherches] et je lui ai dit :  »Je crois qu’on l’a », poursuit-il.

Image sonar d'une l'épave.

Image sonar de l’épave captée par l’équipage de l’expédition Shackleton Quest, le 9 juin 2024. On peut voir à gauche l’ombre du navire échoué. PHOTO : GRACIEUSETÉ : SOCIÉTÉ GÉOGRAPHIQUE ROYALE DU CANADA

Sur l’imagerie du sonar, le navire apparaît largement intact, reposant à la verticale sur sa quille. L’un de ses deux mâts est cassé et repose sur le fond marin.

L’épave correspondait à ce que l’équipe savait du naufrage, et se trouvait au bon endroit. Aucune épave de ce type n’avait été répertoriée dans les environs.

Cela nous permet donc d’affirmer en toute confiance qu’il s’agit bien du Quest, a expliqué David Mearns.

2024, une année significative

Les explorateurs préparaient cette expédition depuis longtemps. Le travail en amont a duré six ans, la pandémie ayant compliqué les choses.

Au cours de la dernière année, le projet est passé à la vitesse supérieure.

On a trouvé un navire, les fonds nécessaires et on a pu faire la recherche nécessaire, et impliquer les bonnes personnes, dit Antoine Normandin. Tout concordait pour qu’on puisse aller découvrir cette épave-là en juin 2024.

Découvrir une épave comme cela, ça nous permet de vivre l’histoire.

Une citation de Antoine Normandin

L’année 2024 marque d’ailleurs le 150e anniversaire de naissance d’Ernest Shackleton. Sa petite-fille, Alexandra Shackleton, était d’ailleurs l’une des mécènes de l’expédition.

On a parlé à Alexandra Shackleton lorsque l’on était en haute mer pour lui annoncer la nouvelle et telle qu’elle a mentionné, c’est comme si ça fermait la boucle, dit Antoine Normandin.

Antoine Normandin, John Geiger et David Mearns souriants sur un bateau, un drapeau naval à la main.

De gauche à droite : Antoine Normandin, John Geiger et David Mearns. PHOTO : GRACIEUSETÉ : SOCIÉTÉ GÉOGRAPHIQUE ROYALE DU CANADA

Et pour les chercheurs enthousiastes de leur découverte, le travail est loin d’être fini.

Antoine Normandin confirme qu’une autre expédition est prévue, plus tard cette année, pour photographier et documenter davantage l’épave.

LA UNE : Tous les membres de l’équipage norvégien ont survécu lors du naufrage du Quest en 1962. PHOTO : GRACIEUSETÉ : SOCIÉTÉ GÉOGRAPHIQUE ROYALE DU CANADA

PAR Radio-Canada avec les informations de l’Heure de pointe – Acadie et de l’Agence France-Presse