Une nouvelle étude sur la population de baleines noires de l’Atlantique Nord, une espèce en danger critique d’extinction, permet d’en apprendre un peu plus sur le phénomène de consanguinité chez ces mammifères marins.
Selon des recherches menées à l’Université St. Mary’s d’Halifax en Nouvelle-Écosse, l’endogamie à la naissance des petits baleineaux, aussi appelés veaux, n’a pas d’impact sur la diversité génétique de l’espèce, qui est un trait essentiel à sa survie.
C’est vraiment un bon signe pour leur avenir
, estime Carla Crossman, du département de biologie de l’université.
Des mutations néfastes évitées
L’étude, publiée mercredi dans la revue scientifique Royal Society Open Science, révèle que les baleines femelles de l’Atlantique Nord ne donnaient pas naissance tous les trois ans, contrairement à leurs congénères plus au sud dont la population est plus importante. Certaines femelles âgées du Nord n’ont d’ailleurs jamais donné naissance à des veaux.
Une baleine de noire de l’Atlantique Nord empêtrée dans des cordages de pêche nage avec son baleineau au large de l’île Cumberland, en Georgie aux États-Unis, le 2 décembre 2021. PHOTO : ASSOCIATED PRESS / MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES DE LA GEORGIE (ÉTATS-UNIS).
Une espèce en danger
Ces découvertes pourraient aider à la gestion de la population de l’espèce. Toutefois, selon Carla Crossman, ces résultats n’auront pas d’impact tant qu’il n’y aura pas une diminution des collisions avec les bateaux ou des empêtrements avec des engins de pêches, qui sont en grande partie responsables du décès des baleines.
LA UNE : L’étude révèle que malgré une population restreinte, la consanguinité n’a pas d’impact sur la diversité génétique des baleines noires de l’Atlantique Nord PHOTO : CENTER FOR COASTAL STUDIES / NOAA, PERMIS DE RECHERCHE #19315-1