Joël Arseneau demande une régularité des services pour la traverse de l’île d’Entrée

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, réitère sa demande à la Société des traversiers du Québec (STQ) concernant la régularité des services sur la desserte de l’île d’Entrée.

Le NM Ivan-Quinn, qui relie l’île d’Entrée à Cap-aux-Meules, sera en arrêt technique annuel dès le dimanche 1er septembre, jusqu’au 19 octobre. Durant cette période, il sera remplacé par le NM Béatrice-Hubert, un bateau faisant seulement le transport des piétons.

Ce navire ne pouvant transporter ni véhicules ni marchandises, le député madelinot estime que les besoins des résidents de l’île d’Entrée sont mal desservis et que le service offert représente un manque d’équité.

On ne peut pas imaginer, par exemple, que le service de traversier [pour se rendre] aux Îles soit un jour suspendu et qu’on le remplace simplement par un bateau de passagers. On a besoin comme insulaires d’avoir un service à la fois pour les passagers, pour les voitures et pour les marchandises; ça vaut également pour l’île d’Entrée, fait valoir Joël Arseneau.

Je pense qu’il est temps que la STQ arrive au 21e siècle et offre aux citoyens de l’endroit un service transitoire ou compensatoire ou des mesures de mitigation qui permettent de maintenir les services essentiels […] Le Béatrice-Hubert, c’est vraiment le service minimum pour des gens qui n’ont pas à être traités comme des citoyens de deuxième zone.

Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine pour le Parti québécois, est également porte-parole du parti en matière de transport. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Guillaume Whalen

M. Arseneau précise également que la collecte des matières résiduelles de l’île d’Entrée transite habituellement par le NM Ivan-Quinn.

On était à l’île d’Entrée en fin de semaine et les gens nous ont demandé ce qui allait se passer avec la collecte des ordures […] ils se demandaient si la Municipalité avait été mise au courant ou si des mesures avaient été mises en place. Minimalement, il y a un défaut de communication entre la STQ et les résidents de l’île d’Entrée et ça crée une certaine anxiété et un manque sur le plan de la continuité des services, ajoute Joël Arseneau.

Ultimement, M. Arseneau demande à la STQ de faire preuve d’écoute et de collaboration auprès de la population concernée.

D’ailleurs, le comité consultatif de l’île d’Entrée ne s’est pas réuni depuis au moins deux ans, donc la voix des résidents de l’endroit n’est pas entendue pour ce qui est de la qualité du service, ou encore de leurs attentes, de leurs besoins et de leurs points de vue, et ça, c’est une faille importante aussi, expose-t-il.

L’île d’Entrée est la seule île habitée de l’archipel madelinot à ne pas y être reliée. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

L’élu a par ailleurs interpellé par écrit la présidente-directrice générale de la STQ, Greta Bédard, à ce sujet le mois dernier.

[Dans cette lettre, je lui] propose de voir si c’est possible que la période d’arrêt technique puisse se dérouler en phases […] ou encore si on peut trouver des façons de pallier l’absence de service de transport de marchandises ou de matériaux, comme on l’a déjà fait dans le passé, avant l’instauration du traversier, avec des barges, par exemple, dit-il.

M. Arseneau affirme ne pas avoir encore reçu de réponse concrète de la part de la STQ.

Des travaux obligatoires, des usagers informés

De son côté, la Société des traversiers du Québec explique par courriel qu’il est impossible, de par la nature des travaux, d’effectuer les travaux par étapes.

Elle indique que les usagers ont été informés dès le mois de mai des dates de cet arrêt dans le but de leur permettre de bien planifier leurs besoins.

De plus, la STQ a convenu avec l’opérateur de la traverse qu’il contacte l’ensemble des entreprises et organisations utilisant des camions lourds afin de prévoir leurs déplacements et pour effectuer des traversées supplémentaires avant le départ du NM Ivan-Quinn. Des voyages supplémentaires seront également possibles après la cale sèche si nécessaire. La STQ et l’opérateur sont également en discussion avec la municipalité concernant la gestion des ordures pendant l’arrêt du NM Ivan-Quinn, ajoute le responsable des communications à la STQ, Simon Laboissonnière.

Il indique qu’un voyage aux deux semaines est prévu avec le JC Lapierre pour transporter de grosses marchandises, si la météo le permet et que la demande est suffisante.

Nous sommes conscients que cet arrêt a un impact sur le service et c’est pourquoi la STQ et l’opérateur tente de mettre le plus possible des moyens de mitigation afin d’en réduire l’impact, mais ils demeurent nécessaires afin d’offrir un service fiable, prévisible et de qualité aux insulaires pour le reste de l’année, conclut-il.