Î.P.É. : Des scientifiques étudient une espèce côtière décimée par la tempête Fiona

Publicité

Articles similaires

La cour dit non à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

La Municipalité demandait que l'aspect des dommages et intérêts...

Des loyers de Résidence Plaisance à la charge du CISSS

Le tribunal ordonne au CISSS, qui administre provisoirement le CHSLD...

Des scientifiques de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard vont deux fois par mois sur quatre plages de la province vérifier la présence d’un petit animal dont la tempête post-tropicale Fiona a décimé la population il y a deux ans.

L’amphipode est un crustacé, précise Devon Lynn, chercheuse au niveau postdoctoral.

Beaucoup de gens les prennent pour des insectes parce qu’on les voit sautiller sur les plages et qu’ils ressemblent un peu à des insectes, mais ce n’est pas le cas. Ils sont plus près du homard et de la crevette, explique-t-elle.

Un minuscule crustacé qui ressemble à une crevette dans le creux d'une main.

Un amphipode est un petit crustacé. La tempête Fiona à la fin de septembre 2022 a grandement malmené cette espèce sur les plages de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA

Ce petit animal passe presque toute sa vie enfoui dans le sable, ajoute Mme Lynn.

Un maillon important de la chaîne alimentaire

L’amphipode joue un rôle important dans l’écosystème côtier, souligne une autre chercheuse, Emily GibbonsBeaucoup d’oiseaux marins et d’autres espèces s’en nourrissent, dit-elle.

Devon Lynn, qui étudie cette espèce depuis 2019, estime que Fiona a causé la mort d’environ 90 % de sa population.

Devon Lynn interviewée sur une plage.

La chercheuse Devon Lynn, de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA

Nous espérons que l’écosystème se rétablisse naturellement et rapidement. Sinon, c’est quand même utile de le savoir parce que lors des prochaines tempêtes, nous pourrons nous faire une idée de la prudence avec laquelle considérer ces plages, explique Mme Lynn.

Devon Lynn va passer l’hiver à étudier les échantillons recueillis sur les plages durant l’été et l’automne.

LA UNE : Les chercheuses Emily Gibbons et Devon Lynn de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard étudient le rétablissement espéré de l’amphipode sur quatre plages de la province. PHOTO : RADIO-CANADA

PAR Radio-Canada d’après un reportage de Nancy Russell de CBC