Les employés de la SAQ en grève lundi

Publicité

Articles similaires

D’importants travaux dès janvier à l’aéroport de Havre-aux-Maisons

D’importants travaux de rénovation évalués à près de 3...

La cour dit non à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine

La Municipalité demandait que l'aspect des dommages et intérêts...

Des loyers de Résidence Plaisance à la charge du CISSS

Le tribunal ordonne au CISSS, qui administre provisoirement le CHSLD...

Les quelque 5000 employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) ont de nouveau déclenché une journée de grève surprise lundi, déplorant « l’impasse » à la table de négociation.

Nos demandes sont sérieuses. Il ne reste plus de gras à couper, laisse tomber en entrevue la présidente du Syndicat des employés des magasins et des bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN), Lisa Courtemanche, qui estime que la balle est maintenant dans le camp de l’employeur.

La négociation, ça doit venir des deux côtés, fustige-t-elle en entrevue. Nous avons fait plusieurs concessions pour l’organisation du travail et pour la flexibilité de la SAQ. C’est le temps [pour la partie patronale] de reconnaître les efforts qu’on a faits dans cette négociation en limitant les abolitions de postes, en protégeant notre plancher d’emploi et en payant ce qui nous est dû.

Le SEMB-SAQ-CSN doit tenir un point de presse à 10 h, devant la succursale du Marché Jean-Talon, à Montréal.

Des clients pourraient ainsi se buter à des portes closes ce matin à travers la province. Lors de la dernière journée de grève, le 18 octobre dernier, une soixantaine de succursales étaient restées ouvertes, opérées par des cadres.

Rappelons que le syndicat détient un mandat de grève qui lui accorde 15 jours de grève au total. Après deux journées de grève tenues en avril et deux en octobre, il reste donc 10 autres journées dont le syndicat peut se prévaloir en tout temps.

On espère régler avant Noël, insiste la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville. Pour négocier, ça prend de la bonne foi, ça prend de l’ouverture, ça prend de l’écoute. On ne peut pas naviguer d’un ultimatum à l’autre.

Propositions

Le syndicat demande surtout une amélioration des conditions de travail pour les employés à temps partiel ainsi qu’une bonification des assurances et un meilleur accès à celles-ci. Environ deux tiers des employés de la SAQ sont à temps partiel et mettent une douzaine d’années à obtenir un poste permanent avec un horaire et une paie stables, selon le syndicat.

Les employés réclament une protection du nombre de postes réguliers, qui concernerait environ 30 % du personnel.

C’est quand même extraordinaire de voir que si vous travaillez chez McDonald’s, vous aurez accès à des assurances plus rapidement que si vous travaillez à la SAQ, alors qu’il s’agit quand même d’une société d’État qui rapporte plus d’un milliard de dollars au Québec, relève Caroline Senneville, de la CSN.

La plus récente augmentation proposée par la SAQ est de l’ordre de 16,5 % sur six ans, ce que le syndicat juge trop bas. Celui-ci a déposé une contre-offre de 20 % sur cinq ans. À titre comparatif, le Front commun du secteur public a obtenu une hausse de 17,4 % sur cinq ans avec des dispositions anti-inflation.

Le SEMB-SAQ-CSN et la société d’État négocient une nouvelle convention collective depuis près de deux ans. Les employés sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2023.

LA UNE : La dernière journée de grève des employés de la SAQ remonte au 18 octobre dernier. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

PAR Guillaume Lepage avec les informations de Raphaëlle Drouin