Les cours de francisation pourront reprendre à Matane, mais pas aux Îles

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Le CSS des Monts-et-Marées pourra reprendre les cours de francisation en janvier, grâce à 10 millions de additionnels octroyé par Québec, alors que sur l’archipel, le CSS des Îles n’a pas obtenu de financement.

Dans une déclaration écrite envoyée vendredi matin, le Centre de services scolaire des Îles confirme ne pas faire partie des CSS sélectionnés par Québec.

Les 30 CSS visés par ce retour de financement sont ceux n’ayant pas de service de francisation disponible par un organisme dans un rayon de 10 km. Or, bien que nous n’ayons pas d’organisme de cette nature sur notre territoire, le Centre de services scolaire des Îles ne figure pas sur cette liste.

Nous avons sensibilisé le ministère de l’Éducation à cet effet et celui-ci a indiqué analyser la situation, ajoute le CSS par communiqué.

Pour sa part, la directrice générale intérimaire pour le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées, Marie-Pierre Guénette, indique que le centre a reçu la confirmation de Québec jeudi, mais ne connaît pas encore le financement auquel il aura droit.

On est un des 30 centres de services scolaires qui va pouvoir recommencer à offrir de la francisation, confirme Mme Guénette.

Marie-Pierre Guénette, assise à son bureau, sourit à la caméra.

Marie-Pierre Guénette a été nommée directrice générale par intérim du Centre de services scolaire Monts-et-Marées en décembre 2023. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Par contre, je ne connais pas les allocations qui vont nous être dévolues. On est en attente d’un appel du ministère qui devrait arriver d’ici demain soir pour nous confirmer les sommes dont on pourra disposer, ajoute-t-elle.

Pourquoi on a été choisi parmi les 30 centres de services scolaires? C’est que sur notre territoire, dans un rayon de 10 kilomètres, il n’y a pas d’organismes qui peuvent donner de la francisation.

La fin des cours de francisation à Matane avait été décriée lors d’une manifestation en novembre. Les étudiants, comme le personnel, avaient alors dénoncé la fin de ces cours qui servent à enseigner le français, mais qui participent surtout à intégrer et à enraciner les nouveaux arrivants dans la région.

Pascal Bérubé parle, la main devant lui. Un autre député est debout derrière lui.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé (Photo d’archives) Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, estime que le gouvernement a perdu la confiance du milieu.

Quel gâchis, quel mauvais message on envoie aux citoyens issus de l’immigration qui choisissent le Québec et qui choisissent notre région et qui veulent apprendre le français, affirme Pascal Bérubé.

On a mis fin à leur formation de façon abrupte. On a juste arrêté de financer les cours qui étaient si importants pour eux pour ensuite dire qu’on n’avait pas coupé et finalement trouver une somme à la dernière minute , déplore-t-il.

Une femme tient une affiche qui dit : « La francisation, l'une des clés de l'intégration ».

L’enseignante en francisation à Matane Mélanie Gagné déplorait la fin des cours lors de la manifestation de novembre. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Stéphanie Rousseau

Il estime que Québec doit offrir des garanties pour la prochaine rentrée.

On ne sait pas si ça va durer l’année prochaine. C’est un immense fiasco, pour un gouvernement qui ne pourra plus se qualifier de nationaliste avec ce qu’il a fait. J’ai été à la manifestation de Matane, j’ai senti le désarroi et j’avais honte du message que le gouvernement du Québec envoie à tous ses citoyens et citoyennes qui ont choisi le Québec, lance Pascal Bérubé.

Il y a une autre langue qui peut les accueillir. Ça s’appelle l’anglais et ça fonctionne pas mal comme ça dans le reste du monde. Si au Québec, on est sérieux avec le français, une chose qu’il faut faire sans se poser de question, c’est offrir les services en francisation aux personnes qui en ont besoin parce qu’ils veulent s’intégrer, ils veulent travailler. Ils veulent vivre comme nous ici au Québec, que ce soit dans ma région ou ailleurs au Québec.

Le CSS René-Lévesque n’a pas indiqué jeudi s’il a reçu de financement de Québec.

LA UNE : Une grande manifestation a eu lieu en novembre à Matane pour dénoncer la fin des cours de francisation. Photo : Radio-Canada / Myriam Ouellette