Salebarbes: tous les spectacles de 2025 affichent complet!

Publicité

Articles similaires

Le photographe Éric Deschamps en immersion aux Îles

L’artiste et écrivain de Cap Chat s’offre une retraite...

Du sébaste bientôt dans nos hôpitaux

Le sébaste sera au menu dans les hôpitaux de...

Le projet du centre communautaire de Grande-Entrée se concrétise

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine a dévoilé les plans du...

Québec entendra-t-il les élus gaspésiens et madelinots?

Bousculées par l’inflation, les menaces de tarifs douaniers brandies...

Ne cherchez plus de billets pour les prochains spectacles du groupe Salebarbes en 2025, ils affichent tous déjà complet. «C’est un rêve de vivre ça!», confie Jean-François Breau, membre du célèbre quintette acadien-québécois.

Après avoir vécu une année 2024 exceptionnelle, le super groupe country-trad-cajun continuera de faire voyager sa musique festive et sa bonne humeur communicative sur les routes du pays. Près de 70 spectacles sont déjà prévus jusqu’en septembre. Cette semaine, le groupe a appris que tous les spectacles annoncés pour la prochaine année sont à guichets fermés.

«C’est rassurant de savoir que pour la prochaine année, on a juste à se pointer, puis être en forme, puis les gens vont être là. […] C’est précieux», a exprimé Jean-François Breau en entrevue à l’Acadie Nouvelle.

«C’est un privilège. On sait que dans le contexte économique dans lequel on est, les gens prennent quand même soin de choisir leurs dépenses, puis qu’ils font le choix de venir passer une soirée avec nous, on le mesure parce qu’on est nous aussi pères de famille, on a aussi besoin de gérer des budgets dans la vie, du quotidien, puis d’épicerie, puis là on sait ce que ça veut dire faire le choix d’acheter un billet pour une, deux, trois personnes dans ta famille et de dire on va aller passer une soirée avec Salebarbes.»

Bien que l’auteur-compositeur-interprète originaire de 46 ans ait eu du succès avec son projet en duo avec sa conjointe Marie-Ève Janvier, il admet que la réussite de Salebarbes dépasse tout ce qu’il a vécu à ce jour.

«Quand tu fais le métier d’auteur-compositeur-interprète, ça peut être long longtemps avant que ça pogne, pis que ça marche, et que tu puisses vivre de ton métier», note l’artiste qui s’estime très chanceux de vivre cette aventure avec Salebarbes et de partager cela avec quatre amis. La formation existe depuis sept ans.

«C’est devenu des amis proches pour moi. On se connaissait très bien avant, mais là, je passe la moitié de mon année avec ces gars-là. Puis l’autre moitié avec ma famille. Ça fait que c’est comme ma deuxième famille, Salebarbes.»

L’année 2024 a été marquée, entre autres, par deux Félix à l’ADISQ, plus de 125 spectacles, un premier passage au Festival western de St-Tite, de nombreux festivals et le concert au Centre Vidéotron devant une foule de plus de 13 000 personnes. «C’était comme une grosse fête de famille», a confié le chanteur.

L’artiste originaire de Tracadie constate que le public du groupe continue de grandir. À chaque concert, il y a toujours environ 50% des spectateurs qui voient Salebarbes pour la première fois, tandis que d’autres en sont à leur 12e fois, mentionne-t-il.

L’intention des musiciens a toujours été de créer une musique près de leurs racines, sans nécessairement viser le succès commercial, affirme Jean-François Breau. En fondant le groupe, ils savaient qu’ils allaient jouer une musique festive pour les Maritimes, mais cet engouement a dépassé largement les frontières de l’Acadie.

«Pour nous autres, c’est devenu notre quotidien faire de la musique avec Salebarbes. C’est beaucoup plus de musique dans ma vie que dans les dernières années.»

Les harmonies, leur authenticité, le vrai plaisir qu’ils ont de jouer sur scène et l’idée de brasser un peu la sauce de la musique traditionnelle en y insufflant un coup de fraîcheur contribuent certainement à leur succès, estime l’artiste.

«Je pense que c’est surtout le fun authentique qu’on a sur scène qui est communicatif et les gens viennent chercher ça. Depuis des années avec les réseaux sociaux, nos téléphones dans la face, on est un peu isolé dans nos petites vies chacun de notre bord. Ce que Salebarbes propose c’est de casser ce moule-là et de fêter ensemble.»

Un quatrième album à venir…

Le groupe envisage d’entrer en studio à l’automne pour entreprendre la création de nouvelles chansons en vue d’un quatrième album qui paraîtra possiblement en 2026. Se donner de l’espace pour la création est tout aussi important que les prestations sur scène, assure l’ex Don Juan.

«Il y a une grosse partie de Salebarbes qui est dans la création, puis ça pour moi j’avoue que […] c’est un privilège parce j’ai fait beaucoup de musique dans ma vie, beaucoup de réinterprétation, j’ai chanté les chansons des autres longtemps, en faisant des comédies musicales.»

Écrire, réaliser, jouer, chanter et enregistrer ses propres chansons avec les autres membres de Salebarbes (George Belliveau, Kevin McIntyre, Jonathan et Éloi Painchaud) qui ont tous quelque chose à dire avec un accent et un vocabulaire particulier, c’est un plaisir, estime l’auteur-compositeur-interprète.

Avec trois albums dans ses bagages, le groupe commence à avoir un bon répertoire et plusieurs saveurs musicales pour pimenter ses pièces.

«[…] On a encore quelque chose à dire avec cette musique-là. Je pense qu’on veut aussi se donner le droit de s’amuser, d’explorer. Ce n’est pas parce que Good Lord a été un succès qu’il faut qu’on refasse un Good Lord numéro 2.»

Ils veulent continuer de faire la musique qu’ils aiment et qui parle au public qui les suit depuis toutes ces années.

Après l’Acadie, le Québec et l’Ontario, Salebarbes songe à exporter sa musique ailleurs, mais pas à n’importe quel prix. Les portes sont ouvertes, il y a de l’intérêt du côté de la France, de la Louisiane et de l’Ouest canadien.

«[…] On n’irait pas s’installer là pendant trois mois pour développer un marché. Je pense que s’il y a une opportunité, un festival, quelque chose à un moment donné qui nous permet d’aller vivre un beau trip, on va le vivre.»

Leur horaire est déjà rempli en 2025 entre les spectacles, la production d’un album et leur famille. Ils sont tous pères de famille.

«Les miens sont dans la petite enfance, 1 an, 3 ans, puis 8 ans. M’en aller loin de chez nous plus qu’une semaine, ça commence à être long. C’est sûr qu’on a des appels, on a des échos, mais on y va une étape à la fois. On ne s’est pas mis ça en priorité en se disant qu’il faut absolument que ça passe par là parce qu’on a le goût que ce soit surprenant et qu’on a une liberté de choisir.»

La plupart des spectacles annoncés en 2025 sont au Québec. D’autres projets seront dévoilés plus tard, ajoute le chanteur.

 

Par Sylvie Mousseau

LA UNE : Le groupe Salebarbes en spectacle au Festival acadien de Caraquet – Archives: Julie D’Amour-Léger