La valeur de Total Océan bien inférieure aux sommes dues

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Le syndic Deloitte mandaté pour liquider les actifs de Total Océan, juge qu’il est improbable que la vente des équipements de l’entreprise de Havre-aux-Maisons en faillite permette une redistribution d’argent aux créanciers non garantis.

Lors de l’assemblée des créanciers qui s’est tenue mercredi après-midi, le syndic de faillite Éric Vincent a dévoilé que la valeur marchande des actifs de Total Océan s’établissait à 804 550 $, très exactement, selon l’évaluation de la firme SIS Services. Il n’y a pas suffisamment de valeur pour payer l’ensemble des créanciers non garantis, a affirmé M. Vincent.

À eux seuls, les montants dûs aux trois créanciers garantis figurant désormais au dossier s’élèvent à 2,2 millions de dollars. Ces créanciers sont, la Banque Royale du Canada, la Caisse population Desjardins des Ramées et Développement économique Canada.

Ces derniers disposent de garanties sur les actifs et seront payés avant les créanciers non garantis.

La faillite de Total Océan a été déclarée le 13 février dernier.

L’entreprise qui souhaitait transformer le gras de phoque en huile pharmaceutique démarrait à peine sa phase de commercialisation, après plusieurs années de recherche et développement.

Au moment où elle s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, en novembre, Total Océan cumulait une dette de 4,67 millions de dollars auprès de 33 créanciers, dont 18 personnes ou organisations de l’archipel.

L’entreprise doit également près de 1,24 million de dollars de fonds publics provinciaux et fédéraux. Investissement Québec, le Fonds des pêches et Développement économique Canada figurent parmi les créanciers.

Mercredi, le syndic de faillite a indiqué que plusieurs créanciers non garantis n’avaient pas encore remis leur réclamation officielle, ce qui ne permettait pas de faire une mise à jour des créances totales de l’entreprise.

Des acheteurs potentiels

Selon le syndic Éric Vincent, des pourparlers sont en cours avec des gens intéressés à se porter acquéreur des équipements de Total Océan. Le syndic de faillite a indiqué que pour l’instant, une vente de gré à gré est envisagée et non un appel d’offres public.

Cinq inspecteurs ont été nommés lors de l’assemblée des créanciers, soit le nombre maximal permis. Deux représentants de la Banque royale du Canada sont du nombre, le président du conseil d’administration de Total Océan, Hugo Saint-Laurent, également président de l’entreprise Silicycle à qui Total Océan doit près de 950 000 $ ainsi que deux Madelinots faisant partie des créanciers non garantis, soit Paul Boudreau et Claude Thériault.

M. Thériault est également l’un des actionnaires fondateurs de Total Océan.

La première réunion des inspecteurs est prévue le 14 mars.

 

LA UNE : Total Océan souhaitait produire une huile de loup-marin riche en oméga-3 pouvant être vendue à l’industrie pharmaceutique. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / LINE DANIS

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