Des groupes qui représentent l’industrie canadienne du homard tiennent régulièrement des séances de stratégie pour préserver l’exportation de homards canadiens vivants vers l’Europe.
La Suède a réclamé il y a cinq mois l’interdiction de toutes les importations de homards vivants nord-américains sur le territoire de l’Union européenne à la suite de la découverte de 32 homards américains dans ses eaux, de 2008 à 2015.
L’agence suédoise de gestion des eaux maritimes estime que le homard américain est une espèce envahissante et qu’elle représente un risque pour les espèces autochtones.
Le directeur général du Conseil canadien du homard, Geoff Irvine, n’est pas d’accord. « Il est faux de dire que c’est une espèce envahissante, rétorque-t-il. Cette affirmation n’a aucun fondement scientifique. L’évaluation scientifique qu’ils ont présentée a été taillée en pièces par les scientifiques canadiens et américains! »
Le comité de l’Union européenne sur les espèces envahissantes doit émettre des recommandations le 31 août concernant la requête de la Suède.
Une interdiction aurait « un impact économique sérieux » sur l’industrie canadienne, selon Geoff Irvine.
Environ 10 % des exportations de homards canadiens vivants sont destinées à l’Europe. Elles rapportent quelque 66 millions de dollars et ce chiffre ne comprend même pas les homards canadiens exportés aux États-Unis d’où ils sont réexpédiés vers l’Europe.
« Même avec la croissance [du marché asiatique], même avec la croissance des autres marchés, nous avons besoin de l’Union européenne », affirme M. Irvine.
Le Conseil canadien du homard fait pression sur les gouvernements, au Canada et aux États-Unis, pour qu’ils interviennent en leur faveur.
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