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Des milliers d’élastiques à homard retrouvés sur des plages du Cap-Breton

Un groupe de femmes du Cap-Breton se demandent pourquoi des milliers de bandes élastiques utilisées pour la pêche au homard ont échoué dans le parc provincial Dominion Beach et à Big Glace Bay Beach.

Denise Aucoin, Barb Holloway, Sylvia Hulford et Helen Slade, des ornithologues amateures, se promènent sur les plages presque tous les jours. L’année dernière, elles ont trouvé et ramassé beaucoup de bandes élastiques de homard sur le sable.

Cette année, elles ont adopté une approche plus scientifique et ont commencé à les compter au début de la saison locale du homard, qui a commencé le 15 mai. Depuis, elles en ont trouvé plus de 6600.

La première question à laquelle nous aimerions connaître la réponse est la suivante : d’où viennent-elles? Deuxièmement, comment se fait-il qu’elles soient si nombreuses? Troisièmement, qu’allons-nous en faire? Et la quatrième chose est : y a-t-il une autre façon que les élastiques que les pêcheurs pourraient utiliser pour ne pas nuire à l’environnement?

Dangereux pour les oiseaux de mer

Helen Slade mentionne que l’une de ses plus grandes préoccupations est la faune, car on sait que les oiseaux de mer peuvent avoir de grandes quantités de plastique et d’autres déchets dans l’estomac.

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Elles se demandent s’il y a un moyen de recycler les bandes et s’il est possible de faire quelque chose pour empêcher les élastiques de se retrouver sur les plages.

Les bandes sont faites de caoutchouc et finissent par se décomposer après plusieurs années. Elles sont utilisées pour empêcher les homards de se blesser pendant leur entreposage. Avant d’utiliser des élastiques, les pêcheurs de homard inséraient des bouchons en bois dans les pinces des homards pour les empêcher de s’ouvrir. Cette pratique a été abandonnée, en partie parce qu’elle rendait les homards vulnérables aux infections.

Quelque chose d’inévitable 

Kevin Squires pêche à Big Bras d’Or et est membre de l’Union des pêcheurs des Maritimes. Il soutient qu’il n’est pas rare de perdre quelques bandes élastiques de homard, surtout quand le temps est mauvais.

C’est quelque chose d’inévitable , constate-t-il.

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Cependant, il ajoute que le nombre élevé de bandes que le groupe d’ornithologistes amateurs trouve dans la région de Glace Bay pourrait signifier que les courants océaniques jouent un rôle.

Adam Drozdowski est océanographe à l’Institut océanographique de Bedford. Il fait remarquer que les deux plages se trouvent dans des estuaires, ce qui pourrait signifier que plus de débris sont capturés sur les plages.

Il croit aussi que la source des groupes est proche.

Pour moi, cela suggère, parce qu’ils sont tellement concentrés, qu’ils viennent d’une source proche, peut-être deux.

Filet sur les drains

Le mois dernier, un autre promeneur a découvert une forte concentration de bandes de homard sur l’île du cap de Sable. On a constaté qu’elles provenaient d’une installation de transformation du homard et on a installé un filet sur les drains d’évacuation de l’usine pour prévenir cette situation.

Les quatre ornithologues amateures disent qu’elles vont continuer à collectionner les bandes et que leurs excursions quotidiennes ont attiré l’attention d’autres amateurs de plage, qui ramassent maintenant les ordures. Elles espèrent que quelqu’un puisse réutiliser les élastiques.

Kevin Squires affirme qu’il est possible qu’un pêcheur prenne les élastiques et les réutilise. Cependant, il doute que quiconque projette d’entreposer du homard pendant une longue période, comme un acheteur de homards, les réutilise parce qu’il est probable qu’ils sont dégradés par le soleil.

LA UNE : Des milliers d’élastiques retenant les pinces de homard ont été repêchés dans le secteur du Cap-Breton. PHOTO : GRACIEUSETÉ: DENISE AUCOIN
D’après un reportage de CBC

Edna CUMMINGS (1929-2022)

La MAISON FUNÉRAIRE LEBLANC vous informe du décès, le 19 juin 2022, de madame Edna Cummings. Elle était âgée de 92 ans et résidente de Fatima, aux Îles-de-la-Madeleine.

Elle était l’épouse de feu monsieur Philippe Bénard, la mère d’Huguette, Donald (Bernadette) et Alain (Jeanne). Elle avait deux petits-enfants Alexandre et Maryse et un petit-fils par alliance Sébastien. Elle était la soeur d’Émilie et de feu Clarence. Elle laisse aussi dans le deuil son beau-frère, ses belles-soeurs, ainsi que ses neveux, nièces, parents et amis.

La famille vous accueillera au salon funéraire de Cap-aux-Meules le mercredi 22 juin 2022 de 19h à 22h. Les funérailles de madame Edna Cummings seront célébrées le mardi 5 juillet 2022 à 15h à l’église Notre-Dame du Rosaire de Fatima et, de là, au cimetière de l’endroit.

À noter que les rituels funéraires se tiendront dans le respect des consignes et des règles sanitaires en vigueur.

Toutes marques de sympathie peuvent aussi être adressées à la famille par voie électronique.

Les dons reçus seront versés aux
Logis du Bel Âge
164 chemin Valentin-Cummings
Fatima, Qc G4T 2E5
Téléphone : 418 986-4045

L’eau potable aux Îles-de-la-Madeleine : une ressource unique

Alors que plusieurs localités du Québec s’inquiètent de leur approvisionnement futur en eau potable, l’archipel des Îles-de-la-Madeleine possède d’importantes réserves aquifères, mais au caractère unique compte tenu des risques d’infiltration des eaux souterraines par les eaux salées.

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Laval pour le compte du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), présentée aux citoyens mercredi soir dernier, la Municipalité des Îles a donc un bien à long terme gestion de ses puits, bien que la vigilance soit de mise.

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La modélisation hydrogéologique numérique réalisée dans le cadre de cette étude permet d’évaluer les réserves totales d’eau douce de l’archipel à 2,715 millions de mètres cubes (Mm3), alors que la recharge annuelle de la nappe phréatique est de 49 Mm3. La consommation annuelle d’eau potable de 2,24 Mm3 ne représente que 4,6% du volume de recharge.

La Municipalité des Îles dispose d’un réseau de 45 puits – dont seulement 38 sont actuellement en opération -, qui permet de répartir la pression de pompage sur la nappe phréatique afin de ralentir la remontée de l’eau salée vers la surface.

Michel Lemieux, professeur titulaire au département de géologie et de génie géologique de l’Université Laval qui a coordonné l’étude, souligne qu’il y a aussi de la place pour de nouveaux forages si nécessaire. « Mais les réseaux actuels sont suffisants et pourraient l’être pour répondre à la demande supplémentaire engendrée par la croissance démographique ou encore pour prendre en compte l’effet du changement climatique qui diminuerait les ressources en eaux souterraines », précise-t-il. C’est donc une question de gestion et d’exploitation des eaux souterraines. La gestion des flux doit se faire de manière assez fine.

Cela dit, le réseau de puits d’eau potable des Îles est vulnérable à la moindre contamination de surface liée aux activités humaines. M. Lemieux recommande également à la Municipalité d’étendre les aires de protection à tous les secteurs susceptibles d’être forés dans le futur. « Protéger uniquement les bassins versants comme on le fait actuellement, cela ne suffit pas, insiste l’enseignant-chercheur. Il faut planifier l’avenir en protégeant la ressource. Ceci est important car il pourra être sollicité à l’avenir si les besoins augmentent, ou si les puits actuels doivent être fermés pour une raison quelconque.

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine compte le plus grand nombre de puits municipaux au Québec. En comparaison, Trois-Rivières se classe deuxième avec une trentaine de puits pour une population près de cinq fois supérieure à celle de l’archipel madelinot.

LA UNE :  HÉLÈNE FAUTEUX / AGENCE QMI

La pensée du crabe masqué

«Le bonheur à deux, ça dure le temps de compter jusqu’à trois.» – Sacha Guitry

Bedecomics

 

Le jardinage… c’est bon pour la santé!

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L’été frappe à notre porte et c’est une belle occasion de renouer avec la nature et l’activité physique. La marche, le vélo et la course procurent aux gens beaucoup de bonheur. Le jardinage demeure également une passion pour énormément de gens. On jardine pour entretenir ses plantations ou pour prendre l’air, mais sait-on que le jardinage est aussi excellent pour la santé? Cette activité, somme toute banale, permet en effet de se détendre et de prendre soin de son corps.

 

1. Le jardinage réduit le stress

Comme toutes les activités manuelles, le jardinage est une activité apaisante. Il permet aux personnes stressées à cause de leur travail ou préoccupées par des soucis personnels de prendre le temps de se détendre et de penser à autre chose qu’à leurs tracas quotidiens. Que vous vous attaquiez aux plates-bandes ou à votre potager, vous serez surpris de l’effet thérapeutique du jardinage sur vos nerfs.

 

2.  Le jardinage permet une meilleure alimentation

Jardiner permet d’éviter de gringotter en tournant en rond chez soi ou devant un film, mais ce n’est pas tout. Si vous décidez d’avoir un potager, alors vous aurez la satisfaction de manger des produits sains issus directement de votre jardin. Courgettes, concombres, carottes, pommes de terre, fraises, herbes aromatiques… Vous pourrez aussi faire le choix d’un potager bio et ce sera encore mieux.

 

3. Jardiner c’est un sport

On n’y pense pas assez, mais le jardinage c’est un sport. Il demande des efforts et peut donc vous permettre de perdre des calories. Certaines études ont même montré que 3 heures et demie de jardinage nous permettaient de perdre 1 000 kcal, soit l’équivalent de ce que l’on perd en courant 2 heures. Attention cependant à ne pas jardiner dans de mauvaises positions, vous pourriez vous faire mal au dos. Pensez, dans la mesure du possible, à garder le dos bien droit. Il vaut mieux arracher les mauvaises herbes à quatre pattes qu’en se cassant le dos en deux. Comme tous les sports, le jardinage demande de prendre certaines précautions.

 

4.  Jardiner, c’est bon pour le cœur!

Vous y penserez la prochaine fois que vous taillerez votre rosier : jardiner permet de réduire les risques de maladies cardiovasculaires. Là encore, de nombreuses études ont été réalisées sur le sujet et il semblerait que la pratique régulière du jardinage entraîne une réduction des risques cardiovasculaires de 30 à 50 %. La diminution du risque serait liée au fait que le jardinage peut être considéré comme une activité sportive et qu’il permet ainsi de réduire les taux de mauvais cholestérol.

Source : Passeport santé

Les règles de priorité pour embarquer sur le Madeleine II critiquées par les pêcheurs

Des difficultés liées au transport de denrées périssables aux Îles-de-la-Madeleine suscitent la grogne parmi les pêcheurs de homard.

L’entreprise Poisson frais des Îles fait affaire avec une soixantaine d’entre eux pour acheminer leurs homards sur les marchés américains et canadiens.

Son président Christian Vigneau dénonce les règles de priorité pour monter à bord du Madeleine II. Par deux fois cette semaine, les camions vides de l’entreprise n’ont pas pu embarquer sur le navire à Souris alors qu’ils retournent vers l’archipel pour être chargés de homard vivant. Selon lui, ils ont dû céder leur place aux véhicules des visiteurs.

Selon les règles de la coopérative, seuls les camions qui transportent des denrées périssables ont la priorité pour embarquer sur le navire.

Or, une telle situation engendre des pertes financières pour les pêcheurs, selon Rolland Turbide, président de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine.

Le homard, c’est vendu frais, c’est vendu vivant. Il faut que ça soit vendu là, pas la semaine prochaine, explique-t-il.

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Concurrence déloyale

Le président de Poisson frais des Îles, Christian Vigneau croit que son entreprise est injustement défavorisée par rapport aux camions de transport opérés par la CTMA, qui auraient priorité sur les siens.

Rolland Turbide partage cet avis. Selon lui, la coopérative est à la fois juge et partie, étant donné qu’elle décide de la priorisation des véhicules qui embarquent sur le traversier et qu’elle opère aussi un service de transport par camion.

Ça fait deux semaines qu’on a des problèmes avec eux. On pouvait faire sortir [les aliments] périssables des Îles et l’apporter sur le continent. On avait de la misère à faire revenir nos camions sur l’île. On a maintenant de la misère à faire sortir nos camions des Îles, raconte Christian Vigneau.

Qui plus est, Christian Vigneau est d’avis que les délais avant d’embarquer sur le traversier mettent en péril les relations d’affaires avec ses clients, qui pourraient se tourner vers d’autres fournisseurs de homard de l’est du Canada. Il est aussi d’avis qu’ils pénalisent aussi les pêcheurs de homard à qui il achète la ressource.

S’il y a une commande là, c’est tout de suite, sinon l’acheteur va la chercher ailleurs, affirme Rolland Turbide.

Actuellement, les 325 pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine vendent leur produit à six acheteurs, dont quatre qui font affaire avec la CTMA pour le transport par camion.

Transports Canada interpellé

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine et l’Association québécoise de l’industrie de la pêche demandent à Transports Canada de publier des règles de priorisation sur le traversier afin d’assurer une neutralité absolue.

Selon Rolland Turbide, il s’agit de garantir une concurrence juste entre tous les transporteurs grâce à des règles plus strictes.

CTMA. On risque d’avoir des prix dérisoires, ça n’a pas d’allure","text":"Plus il y a du monde, plus il y a de compétition, meilleur est le prix qu’on a. On a deux acheteurs qui ne sont pas avec la CTMA. On risque d’avoir des prix dérisoires, ça n’a pas d’allure"}}">Plus il y a du monde, plus il y a de compétition, meilleur est le prix qu’on a. On a deux acheteurs qui ne sont pas avec la CTMA. On risque d’avoir des prix dérisoires, ça n’a pas d’allure, indique-t-il.

« Ça prend de la compétition dans tout! » — Une citation de  Rolland Turbide, président de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine

La CTMA indique pour sa part analyser le dossier.

LA UNE : Le navire au quai de Cap-aux-Meules (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE
PAR Pierre Chapdelaine de Montvalon
Avec la collaboration d’Isabelle Larose

Éphémérides : Collision du Empress of Britain et du Kafiristan

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17 /06/1935 :  Collision du Empress of Britain et du Kafiristan

Dans une brume intense, l’Empress of Britain entre en collision avec le Kafiristan près du Rocher-aux-Oiseaux. Plus petit, celui-ci essuie de plus lourds dommages tandis que l’Empress continue sa route vers l’Angleterre.

 

LA UNE : Coupure de presse : Townsville Daily, bulletin 19 juin, 1935 p7.

Papier sculpté et horizon de couleur pastel

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Maija Savolainen considère la photographie comme une synthèse entre le temps et la lumière, et cherche constamment à composer, recomposer et décomposer ces deux sujets pour en faire des illusions. Son travail se concentre essentiellement sur une exploration de la perception et de la lumière. 

A travers sa série Paperworks, elle étudie les couleurs de la lumière du soleil et la manière photographique de les contempler. Sur chaque photo de mer, elle place une feuille de papier fine, blanche et translucide, ce qui crée l’illusion d’une ligne d’horizon pastel avec la lumière du soleil, quand on observe la photo de loin. Elle s’amuse à mêler les deux mots « sea/see » (l’horizon de la mer de loin / ce qu’on voit vraiment en se rapprochant) qui se ressemblent par leur phonétique.

À découvrir!

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UNTITLED (BURNT MAGENTA), 2012.

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KÖKAR (AIRY MORNING), 2013.

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HIETANIEMI (WINTER´S DAY), 2013.

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UNTITLED (BLACK LIGHT), 2012.

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KÖKAR (STORMY WHITE), 2013.

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UNTITLED (VIOLET), 2012.

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LAPINLAHDENKATU (STEEL), 2012.

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KÖKAR (TWILIGHT TANGERINE), 2013.

Source : maijasavolainen.com

Main-d’œuvre, tourisme, logement, garderies… Les Madelinots font-ils face à des défis? Ou ce sont les défis qui font face aux Madelinots?

Plusieurs Madelinots auront remarqué un début d’effervescence touristique qui survient plus tôt cette année. Plusieurs entreprises ont confirmé à la Chambre de commerce un volume de fréquentations plus hâtif qu’à l’ordinaire en 2022. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’économie de l’archipel et pour la dynamisation de notre milieu.

Toutefois, il faut bien souligner l’incontournable phénomène de pénurie de main-d’œuvre qui continue de représenter le principal défi de nos commerces et qui affecte nos habitudes, qu’on le veuille ou non.

Je disais que la venue d’un plus grand nombre de visiteurs dès le mois de mai était une bonne nouvelle. Je veux inviter les lecteurs à voir le verre à moitié plein, parce que la rareté de main-d’œuvre ne signifie pas nécessairement la mort d’un mode de vie, il impose plutôt, selon moi un besoin d’innover dans notre communauté. Un destin nettement moins fataliste qui est clairement à notre portée.

Qu’est-ce qui permet d’être optimiste face à nos enjeux de territoire? Il y a premièrement, le redressement de la courbe démographique qui s’observe au cours des dernières années. Depuis 2016, ce sont près de 1700 personnes qui se sont établies aux Îles pour un solde migratoire positif de 623 nouveaux arrivants établis dans l’archipel en 5 ans selon les données de l’Institut de la Statistique du Québec. Rappelons-nous qu’entre 2019 et 2021, c’étaient presque 1500 emplois qui étaient à combler aux Îles. Statistiquement, nous nous dirigeons dans la bonne direction. Pour le recrutement de la main-d’œuvre, de nombreux partenaires travaillent notamment sur une structure concertée d’accueil et d’intégration de travailleurs issus de l’immigration.

Le travail ne s’arrête pas là. Heureux d’accueillir de nouveaux membres dans notre communauté, il y a la question du logement à l’année et de la conciliation des usages dans un territoire naturellement restreint. Les partenaires du milieu et la Communauté maritime des Îles ne sont pas inactifs sur ce plan. Un moratoire sur les constructions en zones agricoles et forestières, un règlement limitant les achats ou les constructions destinées à la location touristique de courte durée afin de ralentir la spéculation immobilière, des incitatifs à la construction d’une centaine de nouveaux logements locatifs d’ici 2025, un projet de construction de logements abordables, un projet d’Écoquartier, une société immobilière dans le panier de services de la Corporation d’innovation et de développement La Vague qui sera capable d’intervenir sur le marché immobilier, la refonte du schéma d’aménagement et la création d’un Parc régional qui devraient harmoniser les usages en s’adaptant aux contraintes physiques, aux besoins de la population et à la réalité démographique du milieu. Toutes ces démarches constituent un coffre à outils permettant d’ajuster l’équilibre fragile entre l’offre et la demande en matière de logement. Un équilibre qui n’aura pas le choix de s’autoréguler éventuellement, l’économie de marché est ainsi faite.

L’accès à des places de garderie constitue aussi un enjeu territorial. Même si les annonces et leur concrétisation se font parfois attendre pour ceux et celles qui en ont cruellement besoin, le milieu est en mouvement si on pense au projet d’agrandissement bien avancé du Centre de petite enfance La Ramée et les efforts du CPE et bureau coordonnateur Chez Ma tante pour créer de nouveaux milieux familiaux. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il n’est pas réaliste de lancer des projets qui demandent de colossaux investissements de temps et d’argent avant de démontrer une forte demande et que ces projets demandent du temps, particulièrement (et ironiquement) dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Nous avons le privilège de faire partie des plus belles destinations touristiques du Québec. Le tourisme est, bien sûr, un secteur névralgique de notre économie insulaire qu’il faut conserver. D’ailleurs, l’augmentation d’affluence en mai ou en juin ne signifie pas une augmentation pour la période de fort achalandage en juillet et en août par rapport aux dernières années, puisque le nombre de visiteurs est plafonné depuis plusieurs années durant cette période.

Devant les nombreux enjeux de territoire qui nous touchent, l’immobilisme n’est pas la solution. Mieux vaut se donner les outils pour contrôler efficacement notre propre destinée en tant que collectivité. La Chambre de commerce est donc optimiste et s’engage à continuer d’assumer son rôle de partenaire pour le développement responsable de notre communauté d’affaires et conséquemment pour le bien de la population générale.

Par ANTONIN VALIQUETTE / Chambre de commerce des Îles
Photos : Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine

La CTMA se dote d’une stratégie de développement durable

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Ayant toujours eu à cœur le développement durable, la CTMA en fait une véritable priorité en 2022 et pour les années futures. C’est pourquoi une importante démarche est entamée afin de doter la CTMA d’une stratégie globale de développement durable harmonisée au Programme 2030 de l’ONU.

« Nous sommes fiers de nous doter d’un plan de développement durable puisque cela cadre avec la vision de la coopérative. Les initiatives environnementales, économiques et sociales sont déjà au cœur de nos orientations et avec un plan structuré nous pourrons davantage orienter nos actions pour améliorer notre performance. Le développement durable est souvent associé à l’empreinte environnementale et aux émissions de gaz à effet de serre, toutefois, le développement s’intéresse aussi à la qualité de vie, au développement des communautés, etc., des éléments qui sont au cœur de la mission de la CTMA, » exprime le directeur général, Emmanuel Aucoin.

Une démarche scientifique et une vision en deux grandes orientations

La CTMA est appuyée par l’équipe d’experts de la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour réaliser ce plan de développement durable. La première étape est de répertorier les nombreuses actions en lien avec le développement durable qui sont posées au quotidien à la CTMA. Par la suite, des actions concrètes seront déployées pour répondre aux critères de développement durable établis par l’ONU.

« Le développement durable est une idée qui fait son chemin depuis 50 ans aux Nations Unies. Depuis plus de 35 ans, nous avons mis en œuvre des initiatives et des outils pour rendre cette idée opérationnelle à toutes les échelles. La CTMA nous a approchés pour entreprendre une démarche innovante et adaptée à la réalité propre aux Madelinots et à leur Coopérative de transport maritime, » soutient Claude Villeneuve, Directeur de la Chaire en Éco-Conseil de l’UQAC.

« À notre connaissance, il s’agit d’une première mondiale. Les efforts qui ont été faits jusqu’à présent dans le secteur maritime et portuaire se limitent à référer aux 17 Objectifs de développement durable alors que le projet de la CTMA s’intéresse au niveau des cibles et de leurs interactions dans une perspective systémique ».

Formation d’un comité interne et externe

Pour la réalisation du plan de développement durable et pour s’assurer de sa réussite, un comité interne a été mis sur pied composé d’employés et des membres du conseil d’administration de la CTMA. Un comité externe sera également créé à l’automne avec des partenaires du milieu.

« Ça allait de soi qu’un comité externe soit créé afin de recueillir la vision et les idées de partenaires externes de différents milieux. Dans les prochains mois, des organismes locaux seront donc approchés pour prendre part à cette démarche, » conclut M. Aucoin.

La CTMA profite de la venue aux Îles du conseil d’administration des Armateurs du Saint-Laurent pour lancer cette démarche auprès de toute l’industrie maritime.

Source : CTMA

Exportateurs de homards vivants, soyez prêts pour de nouvelles exigences chinoises

Les entreprises canadiennes qui exportent du homard vivant en Chine doivent être prêtes pour d’éventuelles nouvelles exigences douanières chinoises mises en places à cause de la COVID-19.

Des mesures de traçage supplémentaires sont entrées en vigueur en janvier pour tous les aliments transformés importés en Chine et ont causé des maux de tête à certaines entreprises canadiennes.

Les nouvelles mesures exigent un étiquetage en chinois à l’intérieur et à l’extérieur des emballages et un enregistrement dans le système des entreprises alimentaires d’importation de Chine (CIFER), qui est géré par l’Administration générale des douanes chinoises.

Problèmes de paperasse à la frontière

L ‘Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) dit que l’industrie alimentaire a signalé certains problèmes de paperasse.

Certains rencontrent des problèmes aux ports en Chine parce que leurs enregistrements ne contiennent pas suffisamment d’informations ou ils ont plusieurs comptes et enregistrements, ce qui entraîne des incohérences dans les documents avec les informations dans CIFER, indique l’agence.

Beaucoup éprouvent des difficultés à mettre à jour leurs comptes et leurs informations d’enregistrement.

Jusqu’à présent, les règles ne s’appliquent qu’aux produits de la mer transformés comme les produits surgelés ou cuits.

Avertir les exportateurs de produits vivants

Mais cette semaine, le Conseil canadien du homard a publié un bulletin spécial à l’intention de ses membres.

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Je crois comprendre qu’à ce jour, le système CIFER n’est pas tenu d’être utilisé par le secteur du homard vivant, mais nous nous attendons à ce que la Chine lance un processus qui obligera les expéditeurs vivants à participer, annonce le directeur général Geoff Irvine.

Nous nous y attendons parce que ça n’aurait pas vraiment de sens qu’ils nous obligent à nous enregistrer pour du homard congelé, mais pas pour des produits vivants, ajoute Geoff Irvine.

Ça n’arrivera peut-être pas. Mais une partie de notre rôle en tant qu’organisation commerciale est d’être prêts et de s’assurer que nos membres sont prêts.

Il précise que la plupart des entreprises de transformation et d’expédition ont embauché des gens pour résoudre ces problèmes techniques.

Il a entendu parler de quelques ratés, mais jusqu’à présent les transformateurs de homard semblent s’adapter.

Homards transformés non expédiés

Osborne Burke est président de l’Alliance des fruits de mer de la Nouvelle-Écosse et directeur général de la Coopérative Victoria, qui exporte des crustacés transformés vers la Chine.

Il a récemment annulé deux envois qu’il avait achetés à un autre transformateur parce qu’il n’avait pas ajouté l’étiquetage en chinois à l’intérieur du colis.

Le transformateur n’était pas non plus disposé à rouvrir chaque envoi pour l’étiqueter de nouveau.

Si nous rencontrons ce genre de problème, nous n’allons tout simplement pas expédier le produit, dit-il.

Nous ne voulons pas que la Chine utilise ses derniers décrets pour nous tenir en otage une fois que le produit sera rendu là-bas.

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Il trouve que les nouvelles exigences portent à confusion et que les exportateurs ne savent pas ce que les douaniers chinois demandent vraiment.

Je pense qu’ils cherchent continuellement des excuses pour saisir un produit ou le contrôler d’une manière ou d’une autre. On ne souhaite pas avoir ce genre de problèmes avec eux, dit-il.

Geoff Irvine avoue que les décrets de la Chine sont un autre bâton dans les roues d’une industrie qui doit travailler plus fort pour exporter son produit.

C’est juste un autre des nombreux problèmes d’accès au marché que nous rencontrons aussi en Europe, aux États-Unis, et dans tous nos marchés clés, admet-il.

Ces problèmes ne semblent jamais disparaître, donc c’est important d’être prêt pour eux.

LA UNE : Les exportations de homards vivants pourraient bientôt être soumises à de nouvelles exigences douanières qui ne s’appliquent actuellement qu’aux aliments transformés. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE