Pêches et Océans Canada (MPO) invite le public à répondre à son questionnaire sur la pêche récréative au saumon de l’Atlantique et au bar rayé dans la région du Golfe.

La région du Golfe englobe les eaux le long de la côte est du Nouveau-Brunswick, les eaux de la côte de la Nouvelle-Écosse à l’ouest du Cap Breton et celles entourant l’Île-du-Prince-Édouard.

Ces deux espèces sont historiquement natives de la région mais ont connu une trajectoire bien différente.

Les saumons de l’Atlantique capturés ces dernières années sont remis à l’eau, en raison du fort déclin qu’a enregistré l’espèce depuis les années 1980.

La population de bar rayé a pour sa part enregistré un essor impressionnant, passant de 5000 géniteurs à la fin des années 1990 à une estimation de 500 000 ces dernières années.

Cette prolifération du bar rayé ne plaît pas à tout le monde, puisque l’espèce se nourrit, entre autres, de saumons juvéniles d’eau douce.

Certains groupes, comme la Fédération du saumon atlantique, disent donc s’inquiéter des répercussions négatives possibles sur la population du saumon atlantique.

Sur son site Internet, elle avance que la survie des saumons juvéniles de la rivière Miramichi et les remontées des saumons adultes ont diminué de manière significative pendant la période de croissance du bar rayé.

Une question de quota

La ministre fédérale des Pêches et des Océans, Diane Lebouthillier, a augmenté le quota de bar rayé pour les communautés autochtones de la région du golfe de 50 000 à 175 000 prises en juillet dernier.

Elle avait aussi annoncé qu’un projet pilote permettant aux homardiers de garder les prises accessoires de bar rayé était en préparation.

Sur son site Internet, le MPO précise être à la recherche de commentaires de la part des pêcheurs récréatifs, des groupes autochtones et des membres du public intéressés en ce qui attrait aux pêches récréatives du saumon atlantique et du bar rayé. Photo : CBC

De nouvelles mesures réglementaires devraient être mises en place par le MPO en 2025, mais l’agence précise que les commentaires du public recueillis par le biais de son questionnaire seront pris en compte.

On peut y lire, par exemple, des questions sur quel devrait être le quota de bar rayé idéal ainsi que la taille permise.

Les personnes intéressées ont jusqu’au 2 janvier pour répondre au questionnaire sur ces pêches récréatives.

Une année entre défis et accomplissements

Les Îles-de-la-Madeleine regorgent d’histoires humaines, de défis environnementaux et d’initiatives inspirantes qui façonnent la vie de sa communauté. Entre exploits individuels, transformations locales et héritage maritime, les Madelinots continuent de démontrer leur résilience, leur créativité et leur attachement à leur territoire.

Cette rétrospective, nourrie des événements relatés sur ilesdelamadeleine.com, vous invite à plonger dans l’actualité de cette région unique, où traditions et modernité se croisent dans un esprit de solidarité et d’innovation. Découvrez les récits qui célèbrent les personnes, les projets et les événements marquants de la dernière année.

Population et communauté

Le 6 décembre, Mme Yvette Renaud a célébré ses 106 ans, faisant d’elle la doyenne des Îles-de-la-Madeleine!

Guylaine Nadeau, Madelinienne de 57 ans, a enfin reçu une greffe rénale après avoir lutté pour accéder à des services d’hémodialyse dans son archipel. Atteinte d’une maladie polykystique héréditaire, elle avait lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. Avec seulement 4 % de ses fonctions rénales restantes, elle a été greffée d’un rein offert par une donneuse anonyme de Montréal. Elle a repris une vie normale aux Îles-de-la-Madeleine après sa convalescence à Québec.

Pêche

Une autre tuile s’abat sur l’industrie de la pêche au homard. Un changement majeur aux États-Unis pourrait avoir d’importantes conséquences sur le homard canadien.

Les pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine ont établi un nouveau record en 2024, avec plus de 16 millions de livres débarquées, une hausse de 6,6 % par rapport à 2023. Cependant, malgré ces prises historiques, les pêcheurs sont déçus des prix, qui s’établissent en moyenne à 7,09 $ par livre. La valeur totale des captures a atteint 114,4 millions de dollars, soit plus du double de la moyenne entre 2015 et 2021. Les pêcheurs restent globalement satisfaits malgré cette baisse des prix.

De plus, les pêcheurs ne pourront plus utiliser l’indice américain Seafood Price Current pour évaluer si les prix qui leur sont offerts sont justes. La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a décidé en faveur des acheteurs de l’archipel, qui soutiennent que leur méthode de fixation des prix, basée sur les trois meilleurs acheteurs locaux, est suffisante. Cette décision marque la fin de la possibilité pour les pêcheurs de contester les prix en se basant sur l’indice américain en fin de saison.

Après un an et demi de démarches, la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine a obtenu un permis d’acquéreur de homard, devenant le septième acheteur de l’archipel. Formée après la faillite de La Renaissance, la Coopérative peut désormais acheter et vendre du homard vivant, sans transformation. Le MAPAQ avait initialement refusé la demande, une décision contestée devant le Tribunal administratif du Québec. Ce revirement suit un rapport de consultations révélant un soutien majoritaire des pêcheurs madelinots, qui jugeaient la concurrence insuffisante. Les transformateurs, cependant, s’inquiètent des répercussions économiques et du partage des ressources marines.

La chasse commerciale au phoque gris a repris en janvier 2024 sur l’île Brion, une victoire pour les chasseurs madelinots. Gil Thériault, directeur de l’Association des chasseurs de phoques intraQuébec, prévoit une capture de 3000 à 4000 phoques. L’objectif est d’atténuer la pression sur les espèces marines, déjà fragilisées par le changement climatique. Cette chasse reste toutefois controversée, notamment à cause des restrictions américaines liées à la protection des mammifères marins.

Les turbotiers du Québec font face à une nouvelle année difficile. Malgré un quota autorisant 823 tonnes de turbot, seulement 2,5 tonnes ont été débarquées jusqu’à présent. Ce déclin est lié à des facteurs environnementaux, notamment le réchauffement des eaux et la baisse d’oxygène dans les fonds marins. La compétition avec le sébaste, qui partage le même habitat et la même source de nourriture (crevette nordique), aggrave la situation. Les pertes financières varient entre
40 000 $ et 500 000 $, selon Jean-René Boucher, directeur de l’Office des pêcheurs de flétan du Groenland du Québec.

Tourisme

Recul de l’achalandage touristique aux Îles-de-la-Madeleine
Entre mai et octobre, les Îles-de-la-Madeleine ont accueilli environ 62 000 visiteurs, marquant une baisse de 3 % par rapport à 2023 et 16 % par rapport à 2022. La fin du programme Explore Québec a contribué à une diminution des arrivées par avion (-5 %), tandis que le transport maritime, utilisé par 68 % des visiteurs, est resté stable (-1 %). Malgré cette baisse, les séjours ont duré en moyenne 10 nuitées, avec des dépenses à destination en hausse de 17 %. Tourisme Îles-de-la-Madeleine considère ce bilan comme un retour à une stabilité prépandémique, tout en surveillant les tendances futures.

Le Château Madelinot a officiellement mis fin aux excursions d’observation des blanchons, activité phare depuis 1985, en raison des changements climatiques. L’absence croissante de banquise sécuritaire a rendu l’organisation imprévisible et non viable, avec huit annulations en 15 ans. Tourisme Îles-de-la-Madeleine regrette la disparition de ce produit emblématique, autrefois synonyme de prestige international.

Le conseil municipal a décidé de rendre la Passe Archipel facultative, une décision motivée par l’absence d’entente avec Transports Canada. Cette redevance, qui demeure une source de controverse, a suscité des critiques au sein d’une partie de la population. Parmi les ajustements mis en place, le système de code QR a été remplacé par un reçu, et une plateforme de paiement a été mise en service dès le 1er juin. Malgré les débats, la
Passe Archipel a permis de récolter un total de 28 755 $. La Communauté maritime des Îles a d’ores et déjà confirmé qu’elle n’imposera pas cette redevance en 2025 et annonce son intention de consulter la population pour décider des prochaines étapes.

Environnement

Le 20 mars, l’organisme madelinot Attention FragÎles a été appelé par Parcs Canada pour conseiller sur la protection des infrastructures de l’Île-de-Sable contre l’érosion et l’ensablement. La géographe Catherine Leblanc-Jomphe et le biologiste Bruno Savary ont recommandé l’installation de clôtures en bois avec grillage, l’usage de tapis en fibre de coco et la transplantation d’ammophile, une plante des dunes. Ils ont également fourni des conseils techniques pour limiter les dommages aux dunes lors des travaux. Un document de suivi sera produit pour guider les efforts locaux.

La Communauté maritime des Îles a révélé en septembre que la Pointe de Grande-Entrée est le site le plus vulnérable de l’archipel, avec un indice de vulnérabilité de 5,19. Ce secteur, abritant le principal port de pêche, subit des menaces croissantes d’érosion et de submersion, entraînant des ordres de démolition pour certains bâtiments. Les trois sites jugés les plus vulnérables ont tous été inondés lors du passage de la tempête Fiona en 2022.

Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) a intensifié ses efforts en récupérant 203 casiers à crabe des neiges et 25 km de cordage grâce à son robot sous-marin ROV Chinook. Ce chiffre représente une hausse significative par rapport à l’année précédente. Un séjour en Colombie-Britannique a permis au CERMIM d’améliorer ses techniques pour optimiser l’efficacité et minimiser l’impact sur les fonds marins dans le cadre du projet LOREVA, axé sur la récupération et sur la valorisation des engins de pêche abandonnés.

En août, près d’une dizaine de trombes marines ont offert un spectacle impressionnant au large des Îles-de-la-Madeleine, fascinant résidents et vacanciers. Ces colonnes d’eau tourbillonnantes, similaires à des tornades, se sont formées en raison du contraste entre l’air froid et les eaux chaudes.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a reclassé l’aster du golfe Saint-Laurent de « menacé » à « en voie de disparition ». Cette plante côtière, endémique aux Îles-de-la-Madeleine, a vu sa population décliner de 90 % en 15 ans, principalement à cause des tempêtes, de la montée des eaux et de l’altération des systèmes de drainage.

Alliance Myrique a créé un deuxième site de plantation de myrique des Îles aux Îles-de-la-Madeleine, avec 1 500 plants mis en terre pour stabiliser les dunes et lutter contre l’érosion. L’entreprise prévoit d’étendre la culture à 15 000 plants l’an prochain, tout en explorant d’autres territoires au-delà de l’archipel.

Économie

Faillite de Total Océan : les équipements resteront aux Îles
Total Océan, basée à Havre-aux-Maisons et spécialisée dans l’huile de gras de phoque, a déclaré faillite le 13 février, faute de réunir les 2 millions nécessaires à sa relance. Endettée de 4,67 millions de dollars, l’entreprise n’a pas surmonté des ventes décevantes depuis son lancement en 2022. Après une vente des équipements à Écofaune Boréale en avril, des rumeurs de transfert à Terre-Neuve ont émergé en septembre. En octobre, il a été confirmé que les installations resteraient aux Îles, nourrissant l’espoir d’une relance économique et d’une valorisation des ressources locales.

La CTMA acquiert le bâtiment de la microbrasserie À l’abri de la tempête
La microbrasserie des Îles-de-la-Madeleine À l’abri de la tempête a évité la fermeture grâce à une entente avec la CTMA, qui a acquis son bâtiment en mars. La CTMA, répondant à un appel à l’aide lancé par la microbrasserie, a choisi d’intervenir pour préserver ce fleuron du terroir madelinot. À l’abri de la tempête, désormais locataire, conserve le contrôle de ses opérations. Cette entente réduit sa pression financière et sécurise la saison estivale et le 20e anniversaire de l’entreprise. La transaction, bien que confidentielle, a été qualifiée de bénéfique pour les deux parties.

Fusion des Caisses Desjardins des Îles
Les Caisses Desjardins de Havre-aux-Maisons et des Ramées ont approuvé leur fusion lors des assemblées extraordinaires du 9 juin. Le projet a obtenu 81,82 % et 89,66 % d’appuis respectivement. La nouvelle entité, nommée Caisse Desjardins des Îles-de-la-Madeleine, sera effective le 1^er janvier 2025, après approbation de l’Autorité des marchés financiers. Ce regroupement marque une étape importante pour relever les défis futurs et pour renforcer l’engagement communautaire des Îles.

L’ancienne église de Cap-aux-Meules a entamé sa transformation en « Hub de développement économique des Îles-de-la-Madeleine », un espace dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Piloté par La Vague, le projet prévoit la rénovation de la nef en un lieu moderne pour le travail, les conférences et les événements, tout en respectant l’architecture patrimoniale. Soutenue par des partenaires comme le Conseil du patrimoine religieux du Québec et le ministère de l’Économie, cette initiative vise à stimuler l’économie locale. Une fois terminé, le hub offrira un espace inspirant pour les entrepreneurs et contribuera au développement régional.

Le parc éolien de Grosse-Île, initialement prévu pour octobre 2025, verra sa mise en service repoussée à l’automne 2026. Le ministère de l’Environnement a jugé insuffisante l’étude d’impact environnemental soumise, soulevant 65 questions sur les impacts sur la faune et sur les habitats sensibles. Une fois opérationnel, le parc devrait réduire la consommation annuelle de mazout de près de 11 millions de litres, renforçant la transition énergétique des Îles.

La Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine a annoncé la nomination de Jonathan Lapierre comme consultant à la direction générale par intérim, à la suite du congédiement de son directeur général après 18 mois de fonction. Il assurera la continuité des activités de l’organisation tout en travaillant à la recherche d’un candidat permanent.

En octobre, les travaux du Phare des Îles ont débuté dans l’écoquartier de Cap-aux-Meules. Ce projet de logements supervisés comprend huit appartements, dont sept pour adultes ayant des besoins particuliers (déficience intellectuelle, autisme ou limitations fonctionnelles) et un logement pour un locataire-ressource. Situé à l’angle des chemins des Gaudet et Oscar, le bâtiment sera le premier construit dans cet écoquartier. Un second projet, un immeuble de 24 logements abordables, est prévu en 2025 sur un lot voisin.

Le 12 novembre, la Cour supérieure a placé la Résidence Plaisance des Îles (RPÎ) et le CHSLD des Îles-de-la-Madeleine sous séquestre en raison de dettes de 50 M$. PricewaterhouseCoopers gère les actifs, tandis que le CISSS des Îles administre provisoirement le CHSLD. Un financement temporaire de 1 M$ garantit les services jusqu’en janvier 2025.

Le tribunal a aussi ordonné au CISSS de payer les loyers des logements de la RPÎ occupés par des employés du CHSLD, une dépense contestée de 34 000 $. Les responsabilités entre le séquestre et le CISSS sont floues, et le financement pourrait être insuffisant, laissant planer des incertitudes pour les 200 résidents.

Élections municipales

À l’issue du scrutin, Georges Painchaud a été élu conseiller municipal pour le district de Cap-aux-Meules et de l’Île d’Entrée avec 63,20 % des voix, lors des élections municipales aux Îles-de-la-Madeleine. Sur 519 électeurs ayant voté, le taux de participation s’est établi à 32,12 %. M. Painchaud rejoint le conseil avec Johanne Lebel et Bernard Richard. Johanne Lebel a été élue sans opposition comme conseillère municipale pour le District 1 (L’Île du Havre-Aubert) où 1 623 électeurs étaient inscrits. Bernard Richard a été élu sans opposition pour le District 6 (Grande-Entrée) qui comptait 443 électeurs inscrits.

Gordon Burke a été élu maire de Grosse-Île sans opposition, accompagné de Rachelle Clark et de Marlene Boudreau comme conseillères pour les postes 1 et 3. Le poste de conseiller numéro 4 reste vacant, faute de candidature. La municipalité retrouve enfin son quorum après plusieurs démissions et une intervention de la Commission municipale du Québec, qui avait pris le contrôle administratif en octobre dernier.

Faits divers

Une datation au carbone 14 a révélé qu’un crâne de morse découvert aux Îles-de-la-Madeleine date de 11 500 ans, l’un des plus anciens de l’est du Canada. Le conseil de recherche 4-OCÉANS et le Musée des Îles analysent depuis un an des ossements trouvés par des collectionneurs locaux. Sur 200 échantillons, certains datent de la chasse au 18e siècle, tandis que d’autres remontent jusqu’à 2200 ans. Le crâne sera exposé au Musée des Îles dans une future collection.

La 7^e édition de la baignade hivernale Vague d’Espoir a rassemblé 250 participants, dont 75 courageux baigneurs, à la Dune-du-Sud, le 1er janvier 2024. Organisé par la famille de Jean Richard, décédé du cancer, l’événement a récolté plus de 13 500 $ pour le Fonds Francine-Daigle, destiné à soutenir les soins aux malades et à leurs proches. Inspirée par la tradition de M. Richard, qui se baignait chaque Nouvel An, l’initiative a permis d’amasser 80 000 $ depuis 2018, finançant notamment des rénovations au département d’oncologie de l’hôpital des Îles. Un bel élan de solidarité locale.

La finale locale de Secondaire en spectacle a émerveillé le public à la Polyvalente des Îles. Le premier prix a été remporté par Mélia Bourque, Charlotte Hubert, Noémie Leblanc, Florence Noël, Léonie Noël et Romy Sumarah avec leur interprétation de Je voudrais voir la mer. Laurane Verdier, Léonie Noël, Jacob Déraspe et Louis-Félix Boudreau ont décroché la deuxième place avec Le tour de l’île. Charlie Leblanc, membre de l’équipe technique, a reçu le prix du Vieux Treuil.

Le 14 octobre, les Îles-de-la-Madeleine ont offert un point d’observation privilégié pour l’éclipse solaire totale, visible entre 16 h 37 et 16 h 40. L’archipel, situé au centre de la bande de totalité, a permis de vivre un moment spectaculaire, marqué par l’émotion et par l’émerveillement. Les élèves de la Polyvalente des Îles ont également pu y participer grâce à une initiative éducative organisée par leurs enseignants, combinant prévention et apprentissage. Des lunettes spéciales ont été distribuées, permettant une observation sécuritaire de ce phénomène rare.

Cinq bateaux de pêche ont coulé dans le port de Grande-Entrée après avoir été la proie des flammes. Le feu, alimenté par de forts vents, s’est propagé d’une première embarcation aux autres, causant également de graves dommages à une partie du quai. Aucun blessé n’a été signalé. Les pompiers ont maîtrisé les flammes en collaboration avec la Garde côtière et Environnement Canada pour limiter les impacts environnementaux.

La collecte annuelle d’Opération Enfant Soleil aux Îles-de-la-Madeleine a atteint un record de 253 123 $, grâce à l’engagement de plus de 100 partenaires et 80 bénévoles. Le téléthon du 2 juin, tenu au Centre récréatif de L’Étang-du-Nord, a marqué un moment fort de cette mobilisation. Des discussions sont en cours pour élargir les critères d’octroi des fonds.

Les 28 et 29 mai, plus de 800 invités ont dégusté du homard des Îles à bord des bateaux AML Cavalier Maxim et Louis Jolliet, lors des soupers-bénéfice de la Fondation Madeli-Aide pour l’éducation. Coprésidés par Yan Boudreau et Laurent Duvernay-Tardif, ces événements ont permis de récolter 210 000 $ pour financer des bourses et des projets éducatifs locaux. Depuis 1998, la Fondation a attribué plus de 2 265 bourses, totalisant 3 millions de dollars.

Le 5 août, la Fondation Madeli-Aide pour l’éducation a remis 117 bourses totalisant 222 166 $ à des étudiants madelinots lors de sa cérémonie annuelle. Destinées aux parcours professionnels, collégiaux et universitaires, ces bourses incluaient 8 distinctions d’excellence, telles que la bourse Jean-Lapierre et celle de l’APPIM – Léonard-Poirier.

Stéphane Langford, pêcheur des Îles-de-la-Madeleine, a capturé un homard bicolore rarissime : un côté rouge orangé, l’autre bleu-vert. Cette anomalie, causée par une mutation génétique, n’a qu’une chance sur 50 millions de se produire. Le phénomène résulte du développement distinct des deux moitiés du crustacé.

La tortue luth Patricia, suivie par les chercheurs depuis 2005, a été repérée au large des Îles-de-la-Madeleine, suscitant l’intérêt des spécialistes et des passionnés de faune marine. Cette tortue imposante, pesant 600 kg et mesurant 1,65 mètre, a été identifiée pour la première fois à Juno Beach, en Floride en 2023,

Un dauphin à flancs blancs a été retrouvé mort le 2 août sur la plage de Sandy Hook. La carcasse, mesurant plus de 2 mètres, sera analysée à la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Il s’agit du deuxième dauphin échoué aux Îles cette année. Patrick Weldon, du RQUMM, a noté une hausse des échouages, favorisés par les courants marins de l’archipel.

Francis Éloquin, pêcheur madelinot, a croisé un grand requin blanc de près de 6 mètres lors d’une sortie de pêche au thon sur le banc de Miscou, au large du Nouveau-Brunswick. L’impressionnant prédateur est apparu près de son bateau après que l’équipage a hissé et saigné un thon sur le pont.

Le taureau «Pointe-Basse Loïc Brion», issu de la Ferme Pointe-Basse à Havre-aux-Maisons, a embarqué sur le traversier CTMA le 9 octobre 2024. Destination : le Centre d’insémination artificielle du Québec, où il contribuera à la préservation et au développement de la race bovine canadienne à l’échelle provinciale.

En 2024, les phares du Borgot à l’Étang-du-Nord et de l’Île d’Entrée célébraient leur 150e anniversaire. Construits en 1874, ces deux phares font partie intégrante du riche patrimoine maritime des Îles-de-la-Madeleine. Leur histoire, marquée par plusieurs transformations et anecdotes, témoigne de l’évolution des techniques de construction et de l’importance stratégique de ces structures pour la navigation maritime.

Sports

Le Rocket de Laval a annoncé la signature de Vincent Arseneau pour la saison 2024-2025. L’attaquant gaucher de 32 ans, mesurant 6 pieds 2 pouces et pesant 216 livres, a rejoint l’équipe avec un contrat d’un an à sens unique dans la Ligue américaine de hockey (AHL).

Lors de la Coupe Desjardins 2024, trois des quatre équipes de l’Escouade des Îles ont accédé aux finales. Les moins de 11 ans ont décroché un titre spectaculaire après un retour en force contre les Gladiateurs de la Baie-des-Chaleurs (5-3). Les moins de 13 ans ont également brillé avec une victoire décisive 7-2 face aux Marins de la Pointe de la Gaspésie. Les moins de 15 ans et les moins de
18 ans n’ont pas eu la même réussite.

Les joueuses qui évoluent au sein de l’équipe de la Tempête Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ont pris part à la Coupe Chevrolet disputée au Lac-St-Louis la fin de semaine du 13 avril 2024. Les hockeyeuses ont remporté le championnat provincial Coupe Chevrolet dans les catégories M13-A et M18-A féminin.

Les Olympiques de Gatineau ont nommé Alexis Loiseau entraîneur-chef pour trois saisons. Originaire de Havre-aux-Maisons, Loiseau, 30 ans, a connu une carrière marquante dans la LHJMQ, remportant la Coupe du Président en 2015 avec l’Océanic de Rimouski, où il a également été capitaine. Après quatre saisons professionnelles aux États-Unis et en Europe, il est devenu entraîneur adjoint avec l’Océanic.

Anthony Nadeau-Arseneau, 15 ans, originaire de L’Étang-du-Nord, a été sélectionné au 170e rang par les Cataractes de Shawinigan lors de la 10e ronde du repêchage. L’attaquant de 5’11’’ et 148 lbs a impressionné avec les Albatros du Collège Notre-Dame M18 AAA.

Eliott Poirier, des Îles-de-la-Madeleine, a été nommé capitaine des Albatros du Collège Notre-Dame pour la saison 2024-2025. Défenseur solide, il succède à Alexis Poirier et sera épaulé par les assistants Alex Massé, Antoine L’Italien et Loïc Gallant. Pilier de l’équipe, Eliott a démontré leadership et maturité sur la glace.

Maëli Cormier, talentueuse joueuse de volleyball D1 féminin au Cégep Garneau et originaire des Îles-de-la-Madeleine, a fait sa marque en devenant la seule Québécoise sélectionnée pour l’équipe nationale U21. L’athlète de 6 pieds 2 pouces a participé en juin au tournoi NORCECA à Toronto, une étape clé vers le Championnat mondial U21 de 2025. Elle ambitionne de rejoindre l’Université d’État de l’Oregon en 2025.

Le 12 août 2024, quatre kitesurfeurs ont accompli un exploit remarquable : une traversée de 95 km en kitefoil entre la plage de Sandy Hook et Chéticamp, au Cap-Breton. Dominique Fournier, Xavier Fontaine, Hans-William Koenig-Soutière et Constance Koenig-Soutière ont navigué en plein océan et réussi ce défi en six heures.

Arts

Le groupe acadien Salebarbes a remporté le Félix du spectacle de l’année à l’ADISQ pour sa tournée À boire deboutte, ajoutant un sixième prix à sa collection. Les Madelinots Éloi et Jonathan Painchaud, accompagnés des autres membres, ont conquis le public avec leurs performances vibrantes et leur musique acadienne et cajun revisitée. En plus de ce prix, Salebarbes a récemment décroché le Félix de l’album country de l’année. Le groupe poursuit sa tournée jusqu’au printemps 2025, confirmant son succès et sa mission de faire rayonner l’Acadie dans une modernité festive.

La Québécoise et descendante des Îles, Sophie Deraspe a remporté le prix du meilleur film canadien au 49e Festival international du film de Toronto (TIFF) pour Bergers. Ce long métrage, inspiré du livre D’où viens-tu, berger? de Mathyas Lefebure, suit un jeune homme quittant Montréal pour devenir berger en France.

Le sergent-détective André Surprenant revient dans L’affaire des Montants de Jean Lemieux, publié chez Québec Amérique. L’enquête, lancée le 20 décembre 2013 aux Îles-de-la-Madeleine, porte sur le meurtre d’une éleveuse de moutons. En duo avec une enquêtrice de la SQ, Surprenant navigue entre alibis fragiles, tensions familiales et spéculation foncière. Hanté par ses propres révélations, il doit percer les secrets avant Noël.

La troisième édition du My French Book Fest 2024 en Louisiane a célébré la francophonie avec succès du 2 au 16 novembre 2024. Capitaine Acadie a brillé en rassemblant toutes les générations autour de la culture et de la littérature francophone, accompagné de ses co-auteurs madelinots, Dany et Daniel Bouffard. Ateliers interactifs, séances de dédicaces et l’exposition immersive « L’Acadie s’expose » ont marqué les esprits, renforçant l’identité francophone des jeunes. Organisé par le Consulat de France en Louisiane et Villa Albertine, cet événement a célébré l’héritage acadien, inspirant un large public et consolidant les liens entre les communautés francophones.

Prix et reconnaissance

Le député Joël Arseneau a remis la médaille du Député de l’Assemblée nationale à quatre Madelinots pour leur engagement exceptionnel envers la communauté. Jean-Jacques Bourgeois, Rita Castonguay, Jean-Pierre Gaudet et Cindy Mae Arsenault ont été honorés pour leurs contributions distinctives dans les domaines de l’éducation, du patrimoine, du bénévolat et des arts. Arseneau a salué leur dévouement, soulignant leur impact sur le bien-être et sur le rayonnement des Îles. Créée en 2001, la médaille célèbre les actions exemplaires pour le bien de la collectivité.

La skipper madelinienne, Catheryne Langford, a été félicitée à l’Assemblée nationale. Elle a participé à la course L’Océan Globe Race, une course en voilier autour du monde sans avoir recours à aucune technologie moderne.

Rosalie Beaulieu-Côté, élève de la Coopérative École Cindy Mae Danse, a reçu l’une des 12 bourses Relève François-Bourque décernées par l’Unité régionale loisir et sport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La jeune danseuse a été récompensée par une aide financière de 500 $ pour ses efforts et pour ses performances exceptionnelles en 2023-2024.

Me Terry Kyle Lapierre, originaire des Îles-de-la-Madeleine et associé chez Fasken, a été nommé au Gala des Maîtres du Jeune Barreau de Québec. L’événement vise à reconnaître l’implication sociale et le rayonnement professionnel de ses membres.

Paul Gaudet, conseiller pédagogique en technologies éducatives à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a reçu le Prix de reconnaissance en équité, en diversité et en inclusion (EDI) pour 2023-2024. Originaire des Îles-de-la-Madeleine, ce Trifluvien d’adoption a été honoré pour son engagement exceptionnel à promouvoir les valeurs d’EDI au sein de la communauté universitaire.

Jordan Chiasson, étudiant au Cégep de Saint-Laurent et originaire des Îles-de-la-Madeleine, a remporté le premier prix de la 45e finale nationale de Cégeps en spectacle. Ce talentueux auteur-compositeur et guitariste s’est distingué par son assurance, sa virtuosité et la qualité de son numéro musical. Le jury lui a décerné une bourse de 3 000 $ offerte par Desjardins, soulignant son talent exceptionnel dans la catégorie musique/mixte.

Le 25 avril, lors du gala régional du Défi OSEntreprendre à Sainte-Anne-des-Monts, La Repousse microferme et L’Îlot Café-Buvette ont été primées dans la catégorie Création d’entreprise. La Repousse a remporté les prix Coup de cœur entreprise d’impact et Flexipreneur, tandis que L’Îlot s’est vu décerner le prix Coup de cœur Développement durable. Lors de la finale provinciale qui s’est déroulée par la suite en juin au Palais Montcalm à Québec, L’Îlot Café-Buvette a décroché la deuxième place en « Services aux individus » et une bourse de 5000 $, saluant ses valeurs et sa programmation hivernale innovante.

Annie Morin, artiste visuelle établie aux Îles-de-la-Madeleine, a reçu le Prix du CALQ – Artiste de l’année. Ce prix, doté d’une bourse de 10 000 $, souligne son parcours exceptionnel et sa démarche artistique ancrée dans la nature et dans la culture maritime de l’archipel. Annie Morin, reconnue pour ses œuvres en peinture et en sculpture de métal recyclé, a marqué l’année avec une exposition majeure au Musée de la Mer. Le jury a salué son attachement sincère à son territoire et l’impact de son travail sur la communauté.

L’Université Laval a décerné un doctorat honoris causa en médecine au pêcheur madelinot Ghislain Cyr pour son engagement envers la sécurité alimentaire des communautés côtières et sa vision en santé planétaire. Reconnu pour ses efforts dans la pêche de poisson de fond et dans la chasse au phoque, Cyr a exprimé sa fierté en recevant cette distinction, quelques mois après sa retraite. Cette reconnaissance met en lumière sa contribution exceptionnelle à la souveraineté alimentaire et à la protection des écosystèmes marins.

L’équipe de Mines Seleine s’est démarquée lors de la 60e compétition québécoise de sauvetage minier à Val-d’Or, remportant le prestigieux trophée Levitt Sécurité pour la meilleure performance en mission. Organisée par la CNESST et par l’Association minière du Québec.La délégation de huit travailleurs de Mines Seleine a brillé lors des deux jours d’épreuves, témoignant de son expertise et de son engagement envers la sécurité minière.

Le 30 mai 2024, le campus des Îles-de-la-Madeleine du Cégep de la Gaspésie et des Îles a organisé son gala de fin d’études. La Médaille académique du Gouverneur général a été décernée à Mariko Papillon, étudiante en Sciences de la nature, pour la meilleure moyenne générale. Onze bourses, totalisant 5 500 $, ont été remises pour récompenser la réussite, l’engagement et la persévérance scolaires.

Trois étudiantes originaires des Îles-de-la-Madeleine ont reçu un total de 4000 dollars en bourses de la Fondation Gérard-D.-Levesque, reconnue pour son soutien à l’éducation post-secondaire dans la région. Parmi les lauréates, Jenna Clark de Grande-Entrée, qui poursuit des études en médecine, Vanessa Renaud de L’Étang-du-Nord, en formation en enseignement préscolaire et primaire, et Anne-Laurie Bénard de Cap-aux-Meules, inscrite en techniques policières, ont été honorées pour l’excellence de leur dossier académique, leur engagement social et leur persévérance.

Louis Fournier a reçu la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour les aînés le 1er juin 2024. Cet honneur, remis par l’honorable Manon Jeannotte, souligne son engagement exceptionnel dans les OSBL d’habitation. Fournier s’est distingué par son travail bénévole au sein de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles. Son implication, entamée après l’âge de 64 ans, contribue à offrir des milieux de vie accueillants et sécuritaires.

Hélène Arseneau, cheffe propriétaire de la pâtisserie Hélène des Îles, a été nommée Cheffe pâtissière de l’année lors du 71e Gala de la Société des Chefs, Cuisiniers et Pâtissiers du Québec (SCCPQ). Ce prestigieux titre récompense son talent, sa créativité et son engagement envers l’excellence de son métier. Reconnue pour la qualité de son travail et pour son implication, Arseneau continue de valoriser la profession avec passion et dévouement.

En octobre, Marc-Olivier Corbeil et Charles Couturier du Dépanneur du Village ont assisté à une soirée organisée par Harnois Énergies, où l’entreprise a reçu le prix « Oser l’ingéniosité avec passion ». Ce prix reconnaît les investissements stratégiques réalisés dans les infrastructures, au sein du personnel et dans les services, permettant au Dépanneur de se démarquer.

Marie-Josée Miousse, directrice du Magasin Coop L’Unité, a été honorée le 9 novembre lors du Gala des Prix Excellence 2024 de Sobeys. Elle a reçu le prix dans la catégorie « marchand-propriétaire » avec la mention spéciale « Je dépasse les objectifs de performance établis ». Son leadership et son engagement ont permis de surpasser les attentes, plaçant le Magasin Coop L’Unité parmi les meilleurs de la bannière.

La Municipalité et la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine ont remporté la Plume d’excellence Coup de cœur 2024 de l’ACMQ pour leurs campagnes « On vit en société, faut savoir se parler » et « Structure d’accueil des personnes immigrantes ». Le jury a souligné la pertinence des sujets, la qualité des outils et l’authenticité des témoignages, parmi 134 candidatures.

Le gala T’APHI Rouge, organisé par l’Association des personnes handicapées des Îles (APHI), a rassemblé près de 350 participants pour célébrer l’inclusion et la résilience communautaire. Neuf trophées « Marie-Georges » et deux mentions d’honneur ont été remis à des individus et à des organisations pour leur engagement envers l’inclusion des personnes vivant avec un handicap. Voici les principaux récipiendaires des trophées « Marie-Georges » : CTMA, Victoria Cummings, Francis Lapierre, Ginette Riendeau, Johanne Leblanc, Marjolaine Bénard, IGA Coop l’Unité, Catherine Bouffard et Carole Leblanc-Gaudet.

Décès

Alphonse Forest, figure incontournable des Îles-de-la-Madeleine, a consacré plus de 50 ans à sa communauté. Il a cofondé la Boulangerie Régionale en 1969 et œuvré au développement économique via ADELIM et SADC. Actif dans la préservation patrimoniale; Il a reçu la médaille de l’Assemblée nationale, reconnaissant un engagement remarquable qui a profondément marqué l’identité des Îles.

Ronald Labelle, photographe et artiste verrier, est décédé le 29 février, laissant un héritage artistique riche. Photographe documentaire, il a immortalisé des figures comme Pauline Julien et Robert Charlebois avant de se tourner vers l’art verrier dans les années 1970. Cofondateur d’Espace VERRE à Montréal, il a marqué le mouvement québécois du verre d’art. Créateur discret mais influent, Labelle a un parcours qui reflète un profond amour pour les Îles et pour l’art.

L’abbé Réjean Coulombe, figure marquante des Îles-de-la-Madeleine, est décédé le 22 mai à 82 ans. Ordonné en 1982, il a servi dans plusieurs paroisses des Îles et de la Gaspésie, notamment comme curé et administrateur. Né à Matane en 1941, il a œuvré aux Îles de 1982 à 1996, puis à nouveau de 2012 à 2018, avant de prendre sa retraite.

PHOTOS : 1- Attention Fragîles, 2- tourismeilesdelamadeleine.com, 3- Radio-Canada/Martin Toulgoat, 4- Facebook/Annie Vigneau, 5- David Mazeolle/Parcs Canada, 7- iStock / Ian Dyball, 8- Luc Miousse, 9- Archives/Desjardins, 6-10- La Vague, 11- Radio-Canada/Matt Duguid, 12- Facebook/Jonathan Lapierre, 13- Phare des Îles, 14-28-30-32-55-73-75- Archives, 15- Muniles, 16-20-58- Radio-Canada/isabelle Larose, 17- Facebook/Serge Chevarie, 18- Facebook/Vague D’espoir/Jess Miousse, 19- Jean-François Noël, 21- Facebook/Louie Clark, 22- Opération Enfant Soleil, 23-24- Fondation Madeli-Aide pour l’éducation, 25-26- Facebook /Stéphane Langford, 27- OCEARCH, 29- Facebook/Francis Eloquin, 31- Fromagerie du Pied-de-vent, 33- Bibliothèque et Archives Canada / Georges O’Farrell, inspecteur des phares., 34- Rocket de Laval, 35- Facebook/Coupe Desjardins 2024, 36- Facebook/Alicia Sergerie, 37- Oceanic de Rimouski, 38- Cataractes deShawinigan, 39-50- Gracieuseté, 40- Facebook/Maëli Cormier, 41- Kevin Duquette, 42- ADISQ, 43- Julie Gauthier, 44- Québec Amérique, 45- capitaineacadie.com, 46- Bureau du député des Îles-de-la-Madeleine, 47- Facebook/Catheryne Langford, 48- CÉCMD, 49- Fasken.com, 51- RIASQ, 52- Accès Entreprises Québec, 53- Patric Nadeau, 54- GIMXPORT, 56- Radio-Canada/Stéphanie Benoit, 57- Facebook Guylain Nadeau, 59- Brian McCinnis, 60- Archives/Radio-Canada, 61- Radio-Canada/Félix Lebel, 62- Louis-Philippe Audet, 63- Marie-Christine Leblanc – Tourisme Îles de la Madeleine, 64- Joël Landry, 65- Linkedin–Philippe-Pereira-Bourque, 66- Campus des Îles, 67- Fondation Gérard-D,-Lévesque, 68- Facebook/Louis Fournier, 69- Pâtisseries Hélène des Îles, 70- Dépanneur du Village, 71- COOP L’Unité, 72- Association des personnes handicapées des Îles, 75- espaceverre.qc.ca

Par L’équipe de rédaction

La hausse salariale des députés péquistes de Matane-Matapédia et des Îles-de-la-Madeleine servira à soutenir financièrement des patients qui doivent se déplacer hors région pour recevoir des soins de santé.

Les élus québécois jouissent d’une hausse salariale de 30 %, soit de 30 000 $, depuis novembre 2023. Les quatre députés du Parti québécois à l’Assemblée nationale ont décidé de remettre un total de 80 000 $ à plusieurs organismes à travers la province.

Les députés de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, et des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, remettront ainsi chacun 20 000 $.

De son côté, le député madelinot a choisi de remettre cette somme à l’organisme Entraide communautaire des Îles, qui créera un fonds d’aide pour les déplacements médicaux destiné aux gens de l’archipel.

Ce fonds couvrira la partie des déplacements qui n’est pas remboursée aux personnes malades, qui doivent se rendre à l’extérieur de la région, en vertu de la politique du déplacement des usagers.

Même si cette politique a été revue et que les montants ont été indexés en 2023, Joël Arseneau continue de faire de cette cause son cheval de bataille.

J’ai vu dans les dernières années les demandes augmenter avec le vieillissement de la population et les gens trouvent ça de plus en plus difficile et coûteux […]. Ça coûte cher d’être malade aujourd’hui au Québec quand on vit en région et on trouve que c’est parfaitement inéquitable la manière dont on indemnise les gens qui sont malades, témoigne l’élu.

Mon collègue et moi, on est sur la même longueur d’onde là-dessus, fait valoir Pascal Bérubé. On trouve que déjà, quand on est malade, c’est une source d’inquiétude pour les familles et qu’en plus, il y a un enjeu financier et qu’on s’appauvrit. C’est encore plus problématique.

On est censé avoir un système universel, gratuit et accessible partout sur le territoire et ça prend une redistribution des fonds publics pour soutenir ceux qui n’ont pas la chance de vivre près des grands hôpitaux.

Les patients des Îles-de-la-Madeleine nécessitant des soins dans les grands centres sont contraints à des déplacements significatifs, qui engendrent souvent des frais élevés. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Une augmentation demandée par la CAQ, dit le PQ

L’élu matanais soutient que les députés péquistes ont choisi de limiter leur augmentation salariale à la moyenne de celle accordée aux travailleurs de l’État. Ça fait partie de notre engagement qui ne repose pas seulement sur l’argent, mais qui repose sur des principes forts comme celui-là, mentionne-t-il.

Une augmentation [de salaire] comme celle-là n’a jamais été demandée par les députés du Parti québécois, elle a été demandée par les députés de la CAQ. C’est pourquoi on s’en tient à l’augmentation accordée aux employés de la fonction publique.

M. Bérubé mentionne également que des organismes de sa région, sans les nommer, se chargeront d’évaluer les demandes et de distribuer les fonds. Certaines modalités doivent encore être déterminées, indique l’élu.

Le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon, redonne de son côté 27 000 $. Le député de Jean-Talon, Pascal Paradis, remettra quant à lui 12 000 $, étant donné qu’il a fait son entrée plus tard à l’Assemblée nationale lors d’une élection partielle en octobre 2023.

Les sommes de 20 000 $ remises concernent une partie de l’augmentation salariale de 2023 et celle de 2024. Les députés se sont engagés à remettre un montant de leur augmentation de salaire jusqu’à la prochaine élection provinciale, soit en 2026.

LA UNE : Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé et le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau (Photo d’archives) Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

PAR Marguerite Morin

Depuis le 1^er janvier 2024, Gilbert Richard mange uniquement ce qui est chassé, pêché, cultivé ou élevé sur le territoire des îles de la Madeleine. Après 365 jours d’alimentation ultra locale, le Madelinot de 29 ans considère que son rapport à la nourriture est changé à tout jamais.

Après être devenu papa, c’est l’expérience la plus significative que j’ai vécue à date, lance Gilbert Richard. Il y a des réflexions et des prises de consciences que je n’aurais jamais eues si je n’étais pas passé au travers de ça.

Le résident de Havre-aux-Maisons voulait d’abord et avant tout répondre à la question suivante : est-ce que c’est encore possible de manger 100 % madelinot à l’année, en 2024?

Il vient de prouver que la réponse est oui. À condition d’y mettre le temps.

Son défi alimentaire en était un de taille et comportait des contraintes strictes. Le Madelinot a choisi de retirer de son alimentation tout ce qui ne proviennait pas de l’archipel, sans exception.

Ainsi, le jeune homme de 30 ans a dit adieu au pain, aux pâtes et à tous les produits faits à base de farine, puisque aucune céréale n’est cultivée aux îles de la Madeleine. Il en va de même pour le beurre, les huiles et le sucre qui ne sont pas produits dans l’archipel.

Exit même les produits de la fromagerie locale du Pied-de-Vent ou les bières madeliniennes de l’Abri de la tempête, car bien que ces aliments soient fabriqués aux Îles, certains ingrédients qui les composent, comme le sel ou le houblon, sont importés du continent.

Grâce à des amis pêcheurs, Gilbert Richard a pu avoir accès à certains poissons, dont des morues pêchées accidentellement lors d’une sortie de pêche commerciale au flétan. Photo : Gracieuseté de Gilbert Richard

Son assiette a donc été remplie de pommes de terre et de légumes cultivés dans son jardin, de viande de bêtes qu’il a lui-même élevées ou chassées, de produits de la mer pêchés localement et de petits fruits de l’archipel.

Gilbert Richard et ses amis se partagent un grand jardin. Photo : Gracieuseté de Gilbert Richard

J’ai mangé à peu près la même chose que je mangeais avant, mais la chose principale que j’ai coupée dans mon alimentation, ce sont les produits transformés, explique-t-il.

Je ne me sens pas du tout comme si j’avais pâti de ça.

Bien qu’il admette une certaine redondance alimentaire liée au respect du rythme des saisons, le fait de congeler, sécher et mettre en conserve des aliments lui a heureusement permis de varier ses repas.

Gilbert Richard a élevé quelques boeufs, des porcs, des chèvres et des porcs pour subvenir à ses besoins alimentaires. Il a fait lui-même la boucherie. Photo : Gracieuseté de Gilbert Richard

Des nombreux apprentissages

Son défi lui a notamment permis d’apprendre diverses techniques pour produire ou conserver des aliments, que ce soit par l’entremise de vidéos sur le web ou de livres ou en bénéficiant de l’expertise d’autres personnes qui maîtrisent ces savoirs.

La presque totalité des choses que j’ai faite cette année, je n’avais fait jamais ça avant.

Il s’est notamment initié à l’apiculture, question d’avoir accès à du sucre local et de pouvoir produire de l’hydromel, ainsi qu’aux techniques de lactofermentation pour préserver ses légumes frais. Il a également peaufiné ses techniques d’élevage d’animaux, d’abattage et de boucherie.

Gilbert Richard a fait l’acquisition de ruches afin de produire son propre miel, car il ne pouvait pas consommer de sucre blanc ni de sirop d’érable. Photo : Gracieuseté de Gilbert Richard

Je pense qu’il y a beaucoup à faire pour se reconnecter avec des pratiques et avec des savoirs qui a aidé notre peuple insulaire à survivre sur le territoire, ici, et qui se sont perdus beaucoup depuis vraiment peu de temps, dit-il.

Gilbert Richard a dû revoir en entier son tiroir d’épices pour n’y mettre que des herbes et aromates que l’on retrouve aux Îles. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Ses constats

Après 12 mois à manger seulement ce que l’archipel madelinot peut offrir, Gilbert Richard fait plusieurs constats.

Le congélateur de Gilbert Richard regorge de produits marins qu’il a acheté en grosses quantités afin de pouvoir en profiter 12 mois par année. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

D’abord, il déplore l’accès difficile aux ressources marines, bien que la pêche soit la première économie des îles de la Madeleine.

Les produits de la mer sont rès réglementés, déplore-t-il. À part les palourdes, les couteaux de mer, les coques et quelques espèces de poisson qu’on peut pêcher soi-même de façon récréative, c’est difficile d’aller chercher des fruits de mer et des mollusques.

Pour avoir une certaine autonomie alimentaire aux Îles, il faudrait vraiment que les ressources marines soient démocratisées. J’ai le souhait que les Madelinots puissent aller chercher eux-mêmes la ressource.

Par ailleurs, durant son défi, le trentenaire a constaté à quel point la nourriture joue un rôle social. Pour lui, ce n’était plus possible d’aller au restaurant, d’aller boire une bière ou un simple café avec ses proches.

Je retiens que la bouffe, c’est quelque chose de très sociale et, avec les contraintes que je me suis données, je me suis coupé de beaucoup de contextes sociaux qui ont finalement affecté le quotidien, dit-il.

Des fruits et les légumes ont été mis dans un deuxième congélateur sous différentes formes : jus, compote, sauce ou simplement en morceaux ou en entier. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Redonner du temps et un sens à notre alimentation

L’autre constat principal de Gilbert Richard est qu’il faut redonner du temps et un sens à la production des aliments que l’on consomme.

Le trentenaire admet qu’il a dû consacrer énormément d’heures pour réaliser son défi, mais que ces moments ont beaucoup plus de sens à ses yeux que d’aller acheter des produits transformés et suremballés à l’épicerie.

À défaut de pouvoir lui-même aller pêcher, Gilbert Richard a acheté des poissons et des crustacés en grosses quantités afin de les transformer et de pouvoir les congeler. Photo : Gracieuseté de Gilbert Richard

Je trouve que le temps que je passe dehors, quand je suis en train de partager un moment dans le jardin ou en cueillette avec des amis, est bien investi, explique-t-il. En plus d’avoir pris du soleil, d’avoir fait de l’exercice et d’avoir fait mon social, j’ai quelque chose qui reste après pour me nourrir.

Il faut penser le temps autrement que juste aller travailler pour avoir des sous pour ensuite aller acheter de la bouffe, mais plutôt penser l’alimentation comme quelque chose de social, comme quelque chose de culturel, comme une richesse.

Selon lui, l’alimentation ne devrait pas être un fardeau, mais plutôt une addition de moments riches de sens. J’ai de supers souvenirs rattachés aux moments où je suis dans le jardin avec des amis ou lorsque je suis allé à la chasse au loup-marin avec un de mes chums, raconte-t-il.

Ce sont des moments qui sont chargés d’histoire et de sens. La bouffe ce n’est pas juste quelque chose qu’on fait pour répondre au besoin de se nourrir, c’est aussi quelque chose qui, socialement, apporte énormément et qui donne un sens, réellement, ajoute le Madelinot.

Gilbert Richard est détenteur d’un permis de chasse au phoque commercial. Il a notamment pris part à une expédition sur l’île Brion en janvier 2024 et a gardé une partie de la viande récoltée pour son alimentation. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Un défi qui laisse des traces

Dès le 1^er janvier 2025, Gilbert Richard va recommencer à manger des produits qui ne proviennent pas des Îles, mais l’exercice va teinter sa façon de s’alimenter pour le reste de ses jours.

C’est sûr que je vais garder la majorité de ce que je fais là, la grosse affaire qui va me suivre, c’est d’essayer de faire le plus de choses moi-même, note-t-il. Je vais recommencer à manger des pâtes, mais je vais essayer de me faire mes propres pâtes fraîches, faire mon propre pain. D’acheter moins d’aliments transformés et d’en faire le plus par moi-même.

Après une expérience aussi significative, ça serait impensable de faire un 180 degrés et recommencer à manger de la malbouffe.

Il note d’ailleurs qu’il ne s’est jamais aussi bien senti mentalement et physiquement, après 365 jours sans manger d’aliments transformés en usine.

Gilbert Richard a conçu une chambre froide dans la maison qu’il a lui-même construit afin de favoriser son autonomie alimentaire. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Et après un an de régime 100 % madelinot, qu’est-ce Gilbert Richard rêve de manger?

La réponse est d’une simplicité désarmante. J’ai extrêmement hâte de manger une toast avec du beurre d’arachide et une banane, lance-t-il. Ça va être mon déjeuner du 1^er janvier.

Même si son défi prend fin, Gilbert Richard entend partager son expérience de multiples façons. L’écriture d’un essai et d’un livre photographique est déjà en branle, de même que la réalisation d’un documentaire portant sur sa démarche d’autonomie alimentaire.

LA UNE : Gilbert Richard cuisine ici un mijoté de phoque qu’il a lui-même chassé composé de pommes de terres, de canneberges et de jus de pomme des Îles. Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

PAR Isabelle Larose