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Que mangeait-on avant la déportation en Acadie

Comme à son habitude, Georges Arsenault a servi un menu copieux lors de sa causerie sur la nourriture en Acadie, le dimanche 27 octobre, dans le cadre du Festival de la citrouille de Summerside.  Voici un aperçu de ce qu’on trouvait sur les tables sous le régime français, qui a pris fin avec les déportations.

Comme l’explique Georges Arsenault, plusieurs livres de recettes acadiennes ont été publiés à partir des années 1970 mais les chercheurs disposent de très peu d’information pour la nourriture sous le régime français.

D’entrée de jeux, Georges Arsenault a avoué que trouver des descriptions de ce qu’on trouvait sur les tables avant la déportation n’est pas facile.  Si de telles descriptions existaient, elles auraient vraisemblablement été détruites lors des événements tragiques à partir de 1755.

Cependant, dans ses recherches, il a trouvé des descriptions faites par des personnes en visite en Acadie (Nouvelle-Écosse) dès 1708.

Selon les écrits de cet observateur, les Acadiens mangeaient surtout du «lard», de la viande de porc : «Ils en mangeaient deux fois par jour». 

Les Acadiens ne semblent pas manger de gibier, de viande des bois, mais ils pratiquent la chasse, pour faire du commerce. «Ils n’aiment ni le veau ni l’agneau et regardent les champignons comme les plus grands des poisons», cite Georges Arsenault.

Les choux et les navets sont cultivés et poussent en abondance et sont toujours cuits dans la même marmite, dans l’âtre de la cheminée. 

Les Acadiens mangeaient des fruits sauvages, des pommes, du sirop et du sucre d’érable, que les Acadiens ont appris à récolter et produire au contact des Mi’kmaq.  Il y avait également des citrouilles et du blé d’inde dans leur menu, mais pas de patates.  Ce n’est que plus tard que la patate, si précieuse aujourd’hui, a fait son entrée dans les cuisines.

Toujours selon les observations de ce visiteur venu de Normandie en France, les Acadiens n’avaient pas de poules pour les œufs, mais lorsqu’il fallait des œufs, ils allaient ramasser des œufs de goélands sur les dunes. 

Un autre document, datant d’une vingtaine d’années plus tard, vient d’un homme du Massachusetts, en visite à Beaubassin.  Il y décrit des repas où il y a de la «caillette», une sorte de yogourt épais à partir de lait caillé, de mouton et de mélasse.  «On faisait du commerce avec les Antilles et on ramenait de la mélasse.  Ça apparaît très tôt dans les menus», précise Georges Arsenault.

Pour ce qui est de l’île Saint-Jean, des documents décrivant les menus n’ont jamais été trouvés.  Par contre, le grand recensement de 1752 renseigne sur ce que les gens avaient dans leurs provisions.

Alexandre Richard qui vivait à Pointe aux vieux (Malpèque), possédait quatre bœufs, deux vaches, une taure, six brebis, quatre cochons, 17 oies (alors qu’il y en avait 19 dans tout le village selon ce recensement) et 20 poules.  Il avait aussi semé des pois, un aliment de base.

Dans une autre famille, les DesRoches, il y avait un bœuf, une vache, deux veaux, six moutons, deux brebis et une poule.  Il avait aussi semé du blé.

Les fouilles archéologiques faites à Pointe aux Vieux de 2008 à 2011 ont aussi permis d’identifier des aliments.  «On a trouvé des signes qu’il y avait des vaches, des cochons, des brebis, des lièvres, des morses, des bécasses, des tourtes, des restes de morue franche et de morue barbue, des coquilles de toutes les sortes de coquillages, incluant les pétoncles, ce qui est surprenant», a noté Georges Arsenault.

Il y aurait eu aussi des légumineuses (pois et haricots), mais pas de patates.

Dans une prochaine édition de La Voix acadienne, nous verrons que les années suivant les déportations ont été difficiles.

PAR : Jacinthe Laforest / La Voix acadienne

LA UNE : Le public s’est montré très intéressé au menu de la causerie de Georges Arsenault, tenue dans le cadre du Festival de la citrouille, en collaboration avec le Musée acadien de l’ÎPÉ à Miscouche. 

Semaine de l’horreur : Le Silence des Agneaux

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Saviez-vous que Hannibal Lecter, du Silence des Agneaux, est inspiré d’Alfredo Bali Trevino, un médecin mexicain devenu meurtrier, connu pour son charme troublant ?

Dans le cadre de la semaine de l’horreur, nous explorerons 15 films d’horreur ancrés dans des faits authentiques et des anecdotes effrayantes, pour une immersion glaçante dans des histoires qui ont réellement existé. Êtes-vous prêt à découvrir la fine frontière entre fiction et réalité ?

 

«Hannibal Lecter, l’iconique personnage du Silence des Agneaux, s’inspire du tueur Alfredo Bali Trevino. Ce médecin mexicain, après avoir assassiné son amant, s’est tourné vers des victimes innocentes, tout en maintenant une façade charmante.»

Le cinéma d’horreur, avec ses récits surnaturels et ses scènes macabres, sait comment captiver et effrayer le spectateur. Mais que se passe-t-il lorsque l’imaginaire cède la place à des événements réels ? Certains des films d’horreur les plus glaçants ne sont pas uniquement des fictions. Ils sont inspirés d’histoires vraies, d’événements terrifiants et de personnes réelles. De la poupée maudite à la possession démoniaque, en passant par des tueurs en série et des phénomènes paranormaux, ces films captivants nous plongent dans une réalité qui dépasse parfois la fiction.

Ces films d’horreur, basés sur des faits réels, montrent à quel point la réalité peut parfois dépasser la fiction. Leur ancrage dans des événements authentiques leur confère une dimension effrayante supplémentaire, captivant le public au-delà du simple divertissement.

Quelle voiture intermédiaire choisir pour obtenir de la puissance?

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« Je recherche une voiture intermédiaire pour remplacer mon Buick Encore actuel, avec lequel je manque de puissance. Je cherche d’abord la puissance, et ensuite la fiabilité et le confort. J’ai un budget de 35 000 $ et je suis ouverte aux voitures d’occasion de 2023 ou plus récentes. Que me suggérez-vous? » – Lorraine

Réponse

Bonjour Lorraine,

Les voitures intermédiaires performantes sont moins présentes qu’auparavant puisque plusieurs constructeurs ont choisi d’éliminer les variantes à moteur V6 pour ne conserver que les motorisations d’entrée de gamme. Même si le choix est moins grand, ça ne change rien aux qualités de ces voitures qui demeurent très bonnes, même si leur popularité a fléchi dans les dernières années.

Par exemple, la Toyota Camry est une très bonne voiture, qui parvient à combiner une bonne fiabilité avec une valeur de revente élevée et de faibles coûts d’entretien, mais le moteur V6 a été éliminé graduellement, tant et si bien que la dernière année de disponibilité dans une version autre que l’extrême TRD est 2022, dans la déclinaison XSE V6. Déjà là, il faut reculer plus que les années que vous avez en tête, et le prix demeure très élevé. Même d’opter pour une Camry hybride, à mi-chemin entre la version de base et celle à moteur V6 en matière de performance, est impossible, étant donné la forte valeur du modèle, qui dépasse votre budget pour l’année modèle 2023 ou plus récente.

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Du côté de la Honda Accord, à compter de 2023, il ne reste que la version à moteur 4-cylindres de 1,5 litre, dont la puissance est faible, et la version hybride qui elle, se débrouille bien en matière de puissance. Hélas, la valeur de revente élevée de cette variante hybride fait qu’elle dépasse allègrement votre budget.

Des modèles qui ont moins de valeur?

Parmi les intermédiaires restantes, il y a la Kia K5 et la Hyundai Sonata. Ces deux berlines sont sous-motorisées dans leur version de base, mais proposent la version GT pour la K5 et la N Line pour la Sonata. Elles sont munies d’un 4-cylindres turbocompressé de 2,5 litres d’une puissance de 290 chevaux. La transmission est automatique à double embrayage à huit rapports à embrayage humide, qui transmet la puissance aux roues avant. Notez que la dernière année de commercialisation de la Kia K5 était 2023, ce qui diminue d’autant plus vos possibilités.

Il y a aussi la Subaru Legacy en version GT, dont la dernière année de commercialisation est 2024. Sa puissance est bonne, comme sa fiabilité et son confort. Elle propose en plus le rouage intégral, ce qui est un gain dans nos conditions.

L’avantage de ces voitures est leur prix. Comme elles n’ont pas beaucoup de renommée dans le marché, leur valeur est affectée à la baisse. Ça vous permet d’obtenir une voiture récente à prix relativement attrayant, contrairement aux Japonaises susmentionnées. Hélas, la contrepartie est que la valeur ne sera pas bonne pour vous à long terme. Je conseille fortement de conserver la voiture à plus long terme pour éviter d’essuyer une trop grande porte financière.

Hélas, elles seront toutes très difficiles à trouver dans le marché de l’occasion, compte tenu de leur faible distribution.

D’autres options?

Hélas, il n’y a pas réellement d’autres options pour répondre à vos critères serrés. Est-ce qu’il serait pertinent d’allonger un peu plus d’argent pour avoir accès à une Hyundai Sonata N Line neuve, sans doute plus facile à trouver que sur le marché de l’occasion? Peut-être, d’autant plus que les taux d’intérêt au financement seront sans doute plus intéressants.

L’autre option serait d’ouvrir vos horizons en matière d’année modèle pour reculer un peu dans les années, ne serait-ce qu’en 2021 ou 2022. Vous pourrez ainsi opter pour une Toyota Camry hybride ou V6, ou une encore une Honda Accord 2,0T de précédente génération, qui respecteraient votre budget et qui demeurent d’excellentes voitures.

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La Plymouth GTX 1967 renaît, mais électrifiée

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Le concept Plymouth GTX Electromod 1967 représente une fusion audacieuse entre le passé et le futur de l’automobile, c’est du moins ce que MOPAR, la division de Fiat Chrysler spécialisée dans les pièces détachées et la personnalisation de véhicules, nous dit. Le véhicule, qui sera exposé lors du SEMA Show de Las Vegas, sert aussi d’étude pour l’entreprise qui tente de déterminer si les ensembles de conversion en véhicules électriques à batterie (VÉB) intéressent les passionnés.

Un style électrisant

Au premier coup d’œil, la Plymouth GTX Electromod 1967 séduit par son esthétique soignée. La carrosserie, habillée d’un bleu givré, arbore des lignes plus dynamiques que l’originale.

Les passages de roues élargis, les pare-chocs intégrés et les éléments en noir satiné confèrent au véhicule une allure à la fois rétro et contemporaine. Il faut d’ailleurs noter que MOPAR a produit une série de pièces sur mesure pour le véhicule, comme l’aileron en fibre de carbone sur le coffre, les feux de route à DEL et les bavettes de pare-chocs arrière et avant en fibre de carbone.

Cabine personnalisée

L’habitacle de la GTX Electromod a également été repensé pour offrir un mélange de confort et de sportivité, aux dires de MOPAR. Les sièges baquets, revêtus de cuir et de suède, ont été teints de couleur bleu indigo. La console centrale, le volant et les intérieurs de portières ont été spécialement conçus pour le Plymouth GTX Electromod 1967.

Le tableau de bord est doté d’une instrumentation numérique qui affiche toute l’information nécessaire au conducteur. Des pédales en acier inoxydable ont aussi été greffées aux véhicules pour créer une ambiance sportive, selon MOPAR.

Une mécanique électrique

Sous le capot en fibre de carbone, on découvre un compartiment moteur entièrement repensé pour accueillir le système de propulsion électrique. Le cœur de la GTX Electromod réside dans son module d’entraînement électrique à 400 volts et de 250 kilowatts. Selon MOPAR, le véhicule promet 335 chevaux. Il faut noter que l’entreprise a choisi le même moteur électrique que celui utilisé dans le Dodge Charger Daytona EV.

Ce système puissant est associé à un système de 4 batteries aux lithium-ion qui promet 73 kilowattheures. Trois d’entre elles sont placées dans le coffre, une autre sous le radiateur l’avant. Nous n’avons pas les chiffres de poids du GTX Electromod ni sa vitesse maximale, mais les ingénieurs de l’entreprise nous ont confirmé que le véhicule peut atteindre plus de 160 kilomètres/heure.

L’autonomie est estimée à environ 400 kilomètres, selon MOPAR. Pour compléter le tableau, la voiture repose sur une suspension sport qui a été spécialement réglée pour le véhicule, et la GTX Electromod a droit à des freins à disque de hautes performances.

MOPAR ne le cache pas, l’idée du concept GTX Electromod consiste à ouvrir de nouvelles perspectives pour la restauration de voitures classiques. L’entreprise aimerait offrir à des clients bricoleurs et en recherche de technologies, un ensemble identique à celui de la GTX Electromod. Les prix ne sont toujours pas connus, MOPAR annoncera plus de détails au cours des prochains mois.

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Stellantis poursuit ses arrêts de production

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Le géant de l’automobile Stellantis fait face à une période de turbulences. Après l’arrêt de production de plusieurs modèles, c’est au tour du complexe d’assemblage de Detroit-Jefferson, un pilier de la production d’automobiles américaine, de connaître une interruption d’activité. Cette décision, annoncée par Stellantis, a suscité de vives inquiétudes chez les employés et les observateurs du secteur.

Des chaînes de production à l’arrêt

Selon un rapport de Mopar Insiders, les lignes de production seront à l’arrêt du 28 octobre au 1er novembre. Si aucune raison officielle n’a été avancée, il est clair que Stellantis cherche à ajuster sa production face à des défis économiques et de marché complexes.

Ce sont les Jeep Grand Cherokee et les Dodge Durango, deux piliers de la marque, qui seront directement impactés par cette pause. Parlant de la situation, il faut préciser que les difficultés de Stellantis sont multiples. Le groupe automobile fait face à une surproduction importante, notamment en Amérique du Nord, où les stocks de certains modèles, comme ceux d’Alfa Romeo, atteignent des niveaux alarmants. Bref, l’année 2024 n’aura pas été de tout repos pour le constructeur.

Cette situation est due en partie à une demande en baisse et à des problèmes d’approvisionnement en composants électroniques qui ont perturbé les chaînes de production ces dernières années. Stellantis doit aussi composer avec une concurrence accrue sur le marché des véhicules électriques, un segment où le groupe a été relativement lent à investir. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers des modèles plus écologiques, ce qui met sous pression les constructeurs traditionnels.

Une stratégie à revoir

Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a reconnu que le groupe devait revoir sa stratégie, notamment en Amérique du Nord. Une mauvaise exécution marketing et des problèmes de qualité ont été pointés du doigt. Tavares a également souligné la nécessité pour toutes les marques du groupe de démontrer leur viabilité dans les années à venir, sous peine d’être abandonnées.

Parlant du grand patron, celui-ci a annoncé la semaine dernière qu’il prendrait sa retraite en 2026, soit à la fin du mandat qu’il a accepté. La production du Jeep Grand Cherokee et du Dodge Durango devrait, en théorie, reprendre après le 1er novembre 2024.

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La pensée du crabe masqué

«Aimer une personne qui ne t’aime pas, c’est comme attendre un bateau à l’aéroport» – Robert Mugabe

 

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Éphémérides : Inauguration de l’École Régionale des Îles

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Maquette de l’école tiré du journal LE MADELINOT – Parution du 30 octobre 1966.

30/10/1966 : Inauguration de l’École Régionale des Îles.

«L’école régionale en 1966 offre une capacité de 860 élèves (857 élèves étaient inscrits en septembre 1966) et les deux résidences peuvent accueillir 75 pensionnaires chacune. Lors de son ouverture, l’école secondaire des Îles compte, en plus de ses 26 locaux réguliers d’enseignement, une cafétéria, des laboratoires de physique, de chimie et de langues, une chapelle pouvant recevoir 60 personnes, une bibliothèque, une salle d’enseignement ménager, des salles de travail et de détente, des bureaux pour la direction de l’école, ainsi que les bureaux des membres de l’administration et de la direction du centre administratif.» – LE MADELINOT – Parution du 30 octobre 1966

LA UNE : Inauguration de la polyvalente : Mgr Gilles Ouellet, évêque, Georges Toussignant, directeur du bureau régional et des représentants du ministère de l’Éducation. – École Polyvalente des Îles – 25 ans 1966 – 1991. p.22.

Image du passé

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imagedupassedu30oct2019-2– Par Georges Arsenault

J’ai vu de nombreuses photos de soldats des deux grandes Guerres mondiales, mais c’est la première que j’en vois une d’un soldat qui pose avec son épouse et ses enfants. Face à la possibilité que son mari puisse mourir au combat, on peut penser que madame ait insisté pour aller chez le photographe afin d’avoir une photo de famille comme souvenir.

Le soldat est Pierre Blanchard (1887-1969), de Duvar, fils de Jérémie Blanchard et Domitilde Gallant, et son épouse est Marie Marguerite Arsenault (née 1881), fille d’Anaclète Arsenault et Émilie Martin. Pierre s’est enrôlé le 16 mars 1916 dans le 105e Bataillon qui est parti pour l’Europe le 15 juillet suivant. Il a été blessé au combat en France. Il est revenu au Canada en février 1919 et démobilisé le 27 août 1919.

Avant le départ pour l’Europe, Pierre et Marguerite sont allés se faire photographier avec leurs deux enfants, soit le bébé Martha, née en 1914, et Marguerite, née en 1912. Martha est décédée à la veille de ses 15 ans alors qu’elle étudiait au couvent de Summerside et Marguerite est entrée chez les Soeurs du Précieux Sang en 1930. Elle est décédée à Winnipeg en 1996.

Au retour de la guerre, Pierre et Marguerite se sont établis à Summerside. Ils ont eu une famille de six enfants et en ont adopté un septième. Pierre, qui était un frère du professeur et historien J. Henri Blanchard, est décédé en 1969 à Oromocto (N.-B.) où demeurait deux de ses enfants.

Photo : Archives publiques de l’Î.-P.-É. (PARO PEI, 330/H-105).

Joie et désaccord aux Îles après l’octroi d’un nouveau permis de homard

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La Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine se réjouit d’avoir finalement obtenu un permis d’acquéreur de homard, alors que l’Association québécoise de l’industrie des pêches (AQIP) dénonce vivement l’arrivée d’un nouveau joueur sur le marché.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQa délivré un permis d’acquéreur au regroupement d’une trentaine de pêcheurs formé en 2023 qui permet d’acheter du homard et de le revendre vivant seulement.

Selon le président de la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, Olivier Renaud, il s’agit d’une excellente nouvelle pour les pêcheurs madelinots.

C’est un heureux jour pour l’entrepreneuriat collectif et pour tous les pêcheurs des îles de la Madeleine, lance M. Renaud.

Olivier Renaud salue le courage politique du MAPAQ et croit que l’octroi de ce permis suggère une vision d’avenir plus centrée sur les communautés.

La décision du MAPAQ permet un engagement des acteurs clés dans l’industrie, c’est-à-dire les pêcheurs dans notre cas, croit M. Renaud.

Pour que l’industrie soit résiliente et équitable, c’est essentiel que les pêcheurs contribuent à la gouvernance.

Une citation de Olivier Renaud, président de la Coopérative des Îles-de-la-Madeleine
Le président de la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, Olivier Renaud.

Le président de la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, Olivier Renaud (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

M. Renaud affirme que la faillite de LA Renaissance des Îles, saga qui a fait perdre plus de 2,45 M$ aux homardiers madelinots, a démontré l’importance pour les pêcheurs de se responsabiliser et de prendre en main leur avenir.

La Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine affirme qu’elle sera prête pour la saison de pêche 2025 et qu’elle est en voie d’acheter un immeuble industriel.

Olivier Renaud précise que le permis de la Coopérative est assorti de conditions qui limitent les quantités de homard que la Coopérative pourra acheter, mais refuse de dévoiler les détails de l’entente avec Québec.

Il s’agit de la deuxième coopérative de pêcheurs madelinots à prendre part à la mise en marché du homard, après la Coopérative des pêcheurs de Cap Dauphin, à Grosse-Île.

Désaccord de l’AQIP

L’Association québécoise de l’industrie des pêches estime que l’arrivée d’un septième acheteur de homard de l’archipel est loin d’être optimale.

Le directeur général de l’AQIP, Jean-Paul Gagné, voit cette situation comme un obstacle supplémentaire à franchir pour les acheteurs déjà établis, pour qui les investissements prévus sont mis en pause pour le moment, selon M. Gagné.

Il estime que ceux-ci sont déjà pénalisés par la dernière décision rendue par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, lors d’un arbitrage face à l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine l’été dernier, qui a révisé le montant du cautionnement exigé des industriels avant le début de chaque saison.

La Régie a exigé aux acheteurs un coût de cautionnement très élevé, qui vient amputer leur marge bénéficiaire et quand on additionne ça […] aux honoraires de consultants et d’avocats pour les arbitrages, tout ceci fait en sorte que nous ne sommes plus concurrents sur le marché, à moins d’assumer une baisse considérable de notre marge bénéficiaire, affirme Jean-Paul Gagné.

Jean-Paul Gagné dans le lobby de l'hôtel Hilton à Québec.

Jean-Paul Gagné est le directeur de l’Association québécoise de l’industrie des pêches. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada

Le directeur général déplore que seulement les acheteurs de homard madelinot soient touchés par ces exigences, eux qui sont en concurrence sur le même marché que des acheteurs de homard d’ailleurs au Québec et des Maritimes.

Au fur et à mesure, on nous sort du circuit. Le fait d’octroyer un autre permis d’acquéreur à une coopérative de pêcheur vient en quelque sorte bousculer la bonne relation qui existait jusqu’à maintenant entre les pêcheurs et les acheteurs.

Une citation de Jean-Paul Gagné, directeur général de l’Association québécoise de l’industrie des pêches

M. Gagné ne blâme cependant pas les pêcheurs de la coopérative, puisqu’ils avaient le droit et l’opportunité de demander un tel permis, explique-t-il.

Le blâme c’est plus au MAPAQ qui a accordé ce permis et qui, [en l’accordant] vient établir un nouveau partage de la ressource qui s’ajoute aux autres inconvénients, ajoute Jean-Paul Gagné.

Une nouvelle ère

Le député provincial des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, voit l’entrée d’un nouvel acheteur de homard d’un bon œil.

On donne la capacité à des pêcheurs de se constituer comme coopérative et de devenir acquéreur d’à peine 10 % de la ressource [mais] il y a des joueurs du privé, que je respecte beaucoup, qui vont devoir s’ajuster, admet M. Arseneau.

L’arrivée d’un nouveau joueur et le fait que des pêcheurs se prennent en main, je pense que c’est un nouveau modèle, une nouvelle ère qui commence, ce qui est tout à leur honneur.

Une citation de Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine
Joël Arseneau dans une mêlée de presse.

Joël Arseneau est le député des Îles-de-la-Madeleine pour le Parti québécois. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le député madelinot rappelle que la Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine s’est constituée peu après la faillite de l’entreprise de transformation des produits marins LA Renaissance et que les pêcheurs ont alors subi d’importantes pertes financières.

LA UNE : La Coopérative des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine est le 7e acheteur autorisé du Plan conjoint des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine. Cet outil régit la mise en marché des homards débarqués par les 325 homardiers de l’archipel. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

PAR Isabelle Larose et Marguerite Morin

 

Le CHSLD des Îles mis sous administration provisoire

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Aux Îles-de-la-Madeleine, le CHSLD des Îles géré par Résidence Plaisance des Îles vient d’être mis sous administration provisoire par le ministère de la Santé en raison de problèmes financiers.

Cette décision résulte des problèmes financiers auxquels fait face ce CHSLD, et ce, malgré le soutien financier obtenu par le ministère de la Santé et des Services sociaux au cours des dernières années. Ces difficultés compromettent sérieusement son administration, son organisation ou son fonctionnement, d’où la nécessité d’intervenir pour assurer la pérennité des soins et des services offerts aux personnes aînées, indique la ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, par voie de communiqué.

L’attachée de presse du ministère, Léa Fortin, confirme que la mise en place de l’administration provisoire est prévue pour une durée de 180 jours, mais pourrait être rallongée au besoin.

Pour les résidents, les soins et services ne changeront pas. Les ressources en place vont poursuivre leur travail au CHSLD, et le CISSS vient en aide en déployant toutes les ressources nécessaires afin que les besoins des résidents, en termes de soins de santé et de services sociaux, soient comblés de façon continue, ajoute-t-elle.

Lundi, le conseil d’administration de Résidence Plaisance des Îles avait émis un communiqué affirmant que Québec avait cessé de financer le CHSLD privé des Îles-de-la-Madeleine et demandé à ses créanciers de saisir son bâtiment.

On est vraiment dans l’incertitude, puisqu’on apprend que le ministère a décidé de ne plus appuyer Résidence Plaisance des Îles, ni le CHSLD des îles, avait expliqué le président du conseil d’administration de Résidence Plaisance des Îles, Louis Fournier.

Selon Louis Fournier, le CHSLD doit plus de 6 millions de dollars à Résidence Plaisance des Îles qui a compensé le manque de financement des dernières années.

Le 22 octobre dernier, on a appris que le ministère, contrairement à un engagement qui avait été pris dans les ententes de service qu’on a signé avec eux, ne voulait plus apporter de sommes additionnelles dans notre projet, a précisé Louis Fournier.

Résidence Plaisance des Îles a avancé au CHSLD des Îles-de-la-Madeleine 6,2 millions de dollars en loyer impayé entres autres. Ce sont des sommes qui ne seront pas récupérées. Comme le CHSLD des Îles-de-la-Madeleine n’est plus solvable, l’édifice va être repris et Résidence Plaisance des Îles va perdre son immeuble, donc on ne sait pas du tout ce qui va nous arriver, a ajouté Louis Fournier.

Le président de Résidence Plaisance des Îles indique qu’il n’arrive pas à parler à des représentants du ministère de la Santé pour connaître la suite des choses.

Ils ont plutôt décidé de nous mettre en faillite et là, je ne sais pas ce qui va arriver avec les 6,2 millions, on ne sait pas ce qui va arriver avec nos résidents.

Une citation de Louis Fournier, président du conseil d’administration de Résidence Plaisance des Îles

J’imagine qu’il y aura peut-être une reprise, une nationalisation ou une tutelle. On l’ignore, on n’est pas capable d’avoir de l’information, a lancé Louis Fournier.

La santé financière de Résidence Plaisance des Îles est précaire, puisqu’une bonne partie de son personnel est constituée d’employés d’agence. Ces derniers coûtent beaucoup plus cher que des travailleurs permanents, qui sont actuellement insuffisants pour répondre aux besoins de main-d’œuvre.

Le gouvernement avait évoqué dans le passé l’idée de reprendre le CHSLD pour qu’il devienne un établissement public, mais que les négociations ont échoué.

Résidence Plaisance des Îles a rejeté l’offre de Québec en août, considérant que le loyer proposé par le ministère était trop élevé pour permettre à l’organisme de continuer à gérer la résidence privée pour aînés.

C’est refusé, on nous a dit que l’offre finale qui avait été déposée ne tenait plus, a précisé Louis Fournier.

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, déplore que Québec ne réponde pas à ses engagements.

Joël Arseneau

Joël Arseneau, député du Parti québécois (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements politiques ou financiers ou même sociaux et c’est là qu’on va devoir obtenir des réponses. Quel est le plan du gouvernement pour le maintien des services ? C’est sa responsabilité, une décision comme celle-là paraît irresponsable, a ajouté Joël Arseneau.

On nage en plein mystère sur les intentions du ministère de la Santé, qui essentiellement dans ce cas-là ne respectent pas ces ententes parce qu’ils devaient fournir les fonds nécessaires pour que le CHSLD opère et dit, on va laisser les banques réaliser leurs hypothèques sans dire ce qui va se passer par la suite, estime le député.

Le Ministère de la Santé et des Services sociaux n’avait pas répondu à nos demandes de commentaires au moment de la publication du texte.

LA UNE : La Résidence Plaisance des Îles compte un CHSLD de 65 places en soins de longue durée et une résidence privée pour aînés de 143 logements. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

PAR avec des informations d’Isabelle Larose et de l’émission Bon pied, bonne heure !

 

Volkswagen prévoit abolir des dizaines de milliers d’emplois

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Le géant automobile allemand Volkswagen traverse une crise sans précédent qui pourrait entraîner la suppression de dizaines de milliers d’emplois et la fermeture de plusieurs usines en Allemagne. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le comité d’entreprise du fabricant. Selon les informations véhiculées, un plan de restructuration radicale serait sur le point d’être présenté, et ce dernier pourrait marquer un tournant dans l’histoire du groupe.

Des coupures drastiques

Selon les informations transmises par la direction, Volkswagen envisagerait de fermer au moins trois sites de production en Allemagne et de réduire les effectifs dans les autres usines du pays. Ces solutions drastiques s’accompagneraient d’une baisse de 10 % des salaires et d’un gel des augmentations salariales pour les deux prochaines années.

Le comité d’entreprise parle d’une action radicale sans précédent pour le groupe. L’objectif est d’économiser 4 milliards d’euros, selon les informations rapportées par le journal économique Handelsblatt. La nouvelle a suscité une vive opposition du comité d’entreprise et des syndicats. La présidente du conseil d’entreprise, Daniela Cavallo, a dénoncé cette « saignée » des sites industriels en Allemagne.

Le gouvernement allemand, par la voix du chancelier Olaf Scholz, a appelé à la préservation des emplois et a mis en garde contre les conséquences sociales de ces restructurations. Toutefois, le gouvernement attend de connaître les détails précis du plan de Volkswagen avant de prendre position. Olaf Scholz a également ajouté que les travailleurs et le pays ne devraient pas payer pour les mauvaises décisions prises par la compagnie.

Les raisons de cette crise

Volkswagen a subi une baisse de la demande dans de nombreuses régions du monde, surtout avec les véhicules thermiques, notamment en Chine, son marché principal. L’entreprise a également connu plusieurs reculs dans la vente de ses véhicules électriques, dont les ventes patinent depuis des mois. La crise économique mondiale, marquée par une inflation élevée et une récession imminente, aggrave encore la situation du groupe.

Des dizaines de milliers de postes sont donc menacés par cette nouvelle. Face à la récession et la remontée du chômage, l’économie allemande bat de l’aile, et cette mesure inquiète plusieurs parties, dont le syndicat IG Metall. L’organisation, qui représente les salariés de l’industrie métallurgique, a d’ores et déjà appelé à la mobilisation pour défendre les emplois et les salaires.

Les prochains mois s’annoncent déterminants pour l’avenir de Volkswagen. Les négociations entre la direction et les syndicats vont être particulièrement difficiles. Les salariés, les politiques et les actionnaires attendent avec impatience de connaître les décisions finales du groupe.

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