Le keirin pour les nuls, expliqué par Hugo Barrette

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BILLET – Le keirin est une discipline vraiment excitante pour les athlètes et le public parce que nous atteignons des vitesses assez spectaculaires. Il y a aussi beaucoup d’action puisque plusieurs cyclistes se retrouvent sur la ligne de départ.

Selon les athlètes en action, les dépassements peuvent avoir lieu n’importe quand et c’est ce qui est excitant. Personnellement, je suis plutôt le type qui prend la tête dès le début et qui tente de rester devant jusqu’à la fin. D’autres peuvent préférer rester derrière et dépasser à la toute dernière minute. L’important pour le public est de savoir que lorsqu’une cloche se fait entendre, ça signifie que nous entamons le tour ultime.

Les derniers 100 mètres sont les plus excitants. Nous atteignons des vitesses pouvant aller jusqu’à 80 km/h et nous sommes souvent quatre coureurs à batailler à la fois. C’est très difficile de contrôler le résultat, contrairement à l’autre épreuve à laquelle je participe : le sprint.

Finale du keirin à la Coupe du monde de cyclisme sur piste 2015 de Hong Kong (en anglais) :

Pourquoi le keirin?

Quand j’ai commencé le keirin, je suis allé en Pennsylvanie et j’ai rencontré beaucoup de légendes de la discipline qui m’ont enseigné comment courir. Ils m’ont fait comprendre comment ça fonctionnait et ça m’a fait réaliser que j’avais des aptitudes dans cette discipline.

J’ai très hâte de disputer le keirin aux Jeux olympiques de Rio, mais j’aurais quand même aimé tenter ma chance au sprint également. Depuis un moment, je progresse énormément dans cette épreuve et je crois que j’aurais pu impressionner à nouveau.

J’ai vraiment surpris au sprint en remportant les Jeux panaméricains de Toronto en juillet dernier. Et c’est à ce moment que j’ai compris que cette discipline aurait pu être accessible pour moi aux Jeux olympiques. Étant un peu à la dernière minute, j’ai décidé de quand même m’essayer cet automne, mais pour y arriver, je ne devais pas rater de course. Avec mon accident, le projet est tombé à l’eau.

Ce qui est décevant, c’est que j’aurais été plus facilement maître de mon destin au sprint. Le keirin est plus sujet aux impondérables. Beaucoup de facteurs s’ajoutent à ma performance personnelle.

En même temps, je pourrai être plus spécifique dans mon entraînement. Ce sera la première fois de ma carrière que je ne participerai qu’à une épreuve, ça pourrait jouer en ma faveur.

On voit de moins en moins d’athlètes se spécialiser dans plus d’une discipline en cyclisme sur piste, parce que le niveau international a beaucoup évolué.

Aucune décision n’est prise pour l’instant, mais à la lumière de ma saison 2015, il se pourrait que je concentre mes énergies sur le sprint après les Jeux olympiques. Je verrai en temps et lieu, mais en attendant, je me mets en mode keirin pour les prochains mois.

Nous sommes jusqu’à six coureurs à nous élancer, derrière une moto dont le rôle est de nous faire atteindre une vitesse de 50 km/h sans effort. Le véhicule s’écarte ensuite de la piste au moment où il ne reste qu’environ 625 mètres à faire sur les 2000 et c’est à ce moment que la bataille commence. Je pourrais expliquer ça de beaucoup de manières, mais finalement, l’objectif est d’être le premier à franchir l’arrivée. C’est une distance très courte, donc tout peut arriver.

Un texte d’Hugo Barrette avec la collaboration de Sportcom

LA UNE : Hugo Barrette (au centre) au keirin   PHOTO : ERIC FEFERBERG/AFP/GETTY IMAGES