Les industries qui embauchent des travailleurs saisonniers réclament un statut particulier pour leurs employés.Depuis deux ans, des entreprises de sept différents secteurs économiques se penchent sur la question de la reconnaissance du statut de travailleur saisonnier.Les démarches ont été entamées bien avant la mise en place de la réforme de l’assurance-emploi, mais s’imposent avec encore plus d’urgence dans le contexte actuel, selon plusieurs employeurs.« Ça a été comme un lapin qui sort du chapeau, on n’avait même pas anticipé que ça arrivait! », raconte la directrice générale de l’Association québécoise de l’industrie du tourisme, Lucie Charland.Le tourisme, les pêches, l’aménagement forestier, l’horticulture, l’agriculture, la transformation alimentaire et le commerce de détail embauchent tous des travailleurs saisonniers qui reviennent d’année en année. La réforme peut maintenant obliger ces travailleurs à accepter un autre emploi hors saison.Le directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, Pierre Laplante, affirme qu’un tel virage est carrément incompatible avec la réalité de ces secteurs d’activité.
« Il faut accepter qu’il a un certain pourcentage de la population qui va être saisonnier récurent et qui va travailler dans nos secteurs où on ne peut pas offrir 52 semaines par année! » — Pierre Laplante, directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent
Les employeurs du secteur touristique sont bien conscients que leur offensive pour que les gouvernements reconnaissent le statut des travailleurs saisonniers vient de passer au second plan.Ils vont maintenant tenter de convaincre le gouvernement conservateur de nuancer ou de suspendre sa réforme pour ne pas trop nuire à l’industrie. Le combat ne fait que commencer, prévient Lucie Charland : « On n’a pas fini d’entendre parler de demande de suspension de la réforme! »Dans le seul secteur touristique, près d’un emploi sur trois est saisonnier.
D’après le reportage de Richard Lavoie
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