Appel à la prudence pour les plongeurs de l’Empress of Ireland

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Le Bureau du coroner appelle les amateurs de plongée sous-marine qui veulent se lancer à la découverte de l’épave de l’Empress of Ireland à la prudence en rappelant que le secteur « demeure une zone à haut risque de noyade ».

 
L’engouement créé par la commémoration du 100e anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland a poussé le Bureau du coroner à lancer un appel à la prudence hier. L’épave qui se situe à 11 km de Sainte-Luce-sur-Mer et à 145 pieds sous les eaux attire cette année plusieurs plongeurs qui n’ont pas toujours les qualifications requises.

 
Déjà, la commémoration du naufrage qui a coûté la vie à 1012 personnes en 1914 a attiré plus de curieux au site historique maritime de Pointe-au-Père, où un musée est dédié au navire. «Il y a eu beaucoup de bruit autour de la commémoration du naufrage et chez nous ça se traduit par une augmentation de l’achalandage», confirme Annemarie Bourassa, qui évalue la hausse à 17%.

 
Simon Pelletier, dont l’entreprise offre un service de transport aux plongeurs qui veulent explorer l’épave, affirme quant à lui avoir refusé des plongeurs faute d’expérience. «J’ai refusé beaucoup de personnes. C’est notre spécialité l’Empress et je suis beaucoup plus sévère dans le but qu’il n’arrive pas d’autre accident», assure-t-il.

 
Six décès depuis 1988
Depuis 1988, six plongeurs ont perdu la vie sur le site, dont un accident en 2002 lorsqu’un plongeur s’est aventuré dans l’épave avant de s’y perdre et d’épuiser ses réserves d’air. Le Bureau du coroner demande donc aux plongeurs «d’éviter de s’aventurer à l’intérieur de l’épave», bien que certains connaisseurs s’y risquent toujours.

 
«On demande aux gens de ne plus rentrer à l’intérieur, mais les gens qui rentrent sont des plongeurs qui ont beaucoup d’expérience, qui connaissent les coins plus sécuritaires», explique M. Pelletier.

 
Or, bien que M. Pelletier valide les certifications des participants avant de plonger, il ajoute que «tout le monde peut se rendre avec sa propre embarcation». Ce sont ces téméraires sans expérience qui courent donc le plus grand risque.

 
«Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent influencer la plongée; visibilité, courant, vagues, et quand ça commence à mal aller, habituellement tout s’enchaîne», conclut M. Pelletier.

 

 

Photo : Archives