Les élus de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine appuient les pêcheurs qui dénoncent la venue d’un chalutier congélateur de Terre-Neuve près des Îles-de-la-Madeleine, pour y pêcher le sébaste.
Au début du mois de juillet, des pêcheurs de sébaste madelinots ont été surpris de croiser l’Ocean Breaker, un bateau de plus de 100 pieds.
Même s’il y a un moratoire sur ce poisson de fond depuis 1995, une pêche indicatrice d’environ 2 000 tonnes est accordée sur une partie du golfe St-Laurent et de ce volume, les pêcheurs madelinots reçoivent un quota de 500 tonnes.
« Plutôt que de donner un permis aux pêcheurs de Terre-Neuve, il aurait été intéressant que la balance du quota soit offerte à des pêcheurs de la région. Pour ajouter l’insulte à l’injure, la visite de ce chalutier n’aura aucun impact dans la région. Nos usines ne toucheront pas à ce poisson, puisqu’il a été congelé entier et envoyé en Asie pour transformation et consommation », déplore le président de la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) et maire de Gaspé, Daniel Côté.
« Plutôt que de donner un permis aux pêcheurs de Terre-Neuve, il aurait été intéressant que la balance du quota soit offerte à des pêcheurs de la région » Daniel Côté
« Le gouvernement fédéral aurait dû nous communiquer ces changements en ce qui concerne l’attribution du permis de pêche. Ça nous aurait évité cette mauvaise surprise », soutient le vice-président de la CRÉGÎM et maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, qui estime aussi que le gouvernement devrait être plus transparent en ce qui concerne la gestion des pêches dans la région.
Par ailleurs, la CRÉGÎM rappelle qu’il faut savoir que les bateaux usines sont interdits dans le golfe St-Laurent. Mais qu’est-ce qui différencie réellement un bateau usine d’un bateau congélateur aux yeux du gouvernement fédéral?
