Pêches et Océans met sur pied un groupe de travail pour étudier les résultats de la pêche indicative au sébaste
La pêche au sébaste, réalisée au cours de l’été par le chalutier et bateau-congélateur Ocean Breaker, fera partie de l’analyse du comité, qui doit se réunir à la fin septembre. La présence de ce navire avait suscité un tollé parmi les pêcheurs de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Pour faire le point sur la pêche indicative au sébaste, Pêches et Océans mettra sur pied un groupe de travail pour en étudier les résultats.
Le groupe d’une trentaine de personnes comprendra des représentants du gouvernement des provinces côtières, des industriels, des pêcheurs et des autochtones.
Le Québec sera représenté par le capitaine Marcel Cormier, qui parlera au nom des pêcheurs professionnels des Îles-de-la-Madeleine ainsi que par un membre de la direction de Madelipêche.
Réginald Cotton sera le porte-parole des capitaines propriétaires de la Gaspésie. Le fonctionnaire Jean-Michel Poulain représentera le ministère des Pêcheries au sein de ce comité.
Québec mandate Germain Chevarie
Par ailleurs, le ministre des Pêcheries du Québec, Pierre Paradis, a mandaté le député des Îles-de-la-Madeleine, Germain Chevarie, pour défendre les intérêts du Québec dans la pêche au sébaste dans le golfe.
Pierre Paradis répond ainsi aux députés du Parti québécois qui réclamaient cette semaine son intervention pour défendre les pêcheurs du Québec.
Le député de Berthier et porte-parole de l’opposition officielle en matière de pêcheries, André Villeneuve, le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, et le député de Bonaventure, Sylvain Roy, s’interrogent sur l’octroi par Ottawa de permis de pêche aux sébastes à cinq grands chalutiers, tandis que les pêcheurs gaspésiens et madelinots sont soumis au moratoire imposé en 1995 sur la pêche aux poissons de fond.
Germain Chevarie souligne que Québec a été très actif quant à la présence de grands chalutiers dans le golfe.
Il dénonce aussi la présence de tels bateaux dans le golfe. « On demande, dit-il, à Pêches et Océans de se positionner pour interdire tout bateau de plus de 100 pieds de faire les pêches indicatrices pour le sébaste. On ne veut pas que la situation se reproduise et qu’on se retrouve encore avec un bateau congélateur de plus de 100 pieds dans le golfe. »
Le ministre Paradis a écrit à ce propos une lettre, la semaine dernière, à la ministre des Pêches et des Océans, Gail Shea, pour lui faire part de ses demandes et de ses préoccupations.
Pêches et Océans n’a pas répondu à la requête, mais Germain Chevarie demeure optimiste.
« Le fédéral ou le ministère, assure M. Chevarie, semble très sensible à notre demande. On espère que la décision sera prise très prochainement et que cette décision ira dans le sens de l’intervention qu’on a faite ».
Québec entend de plus faire valoir son point de vue au sein du groupe de travail mis sur pied par Pêches et Océans.
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Photo : Evelyne Côté