Sud-Ouest : Interview de Jeannot Painchaud, créateur du Cirque Éloize / Spectacle « Monaco ou les Amants du Rocher »

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Un article original de Sud-Ouest

A la fois artiste et entrepreneur, le Québécois Jeannot Painchaud reviendra en France fin septembre avec son épopée acrobatique et musicale  » Monaco, les amants du Rocher « , création du Cirque Eloize.

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D’où vient ce nom, Cirque Éloize (et non Eloïze, comme on l’entend souvent) ?
Jeannot Painchaud. Cela vient du patois des îles de la Madeleine, près de Saint-Pierre-et-Miquelon, où j’ai grandi. Les éloizes sont des éclairs de chaleur. On n’utilise plus ce mot chez nous dans les grandes villes, mais toujours dans les îles.

Vous souvenez-vous de votre premier voyage en France ?
Le tout premier voyage que nous avons fait en France avec la compagnie doit dater de 1996. Et la toute première ville où nous avons joué était Cognac. Nous avions présenté le spectacle  » Small Is Beautiful « . Nous étions 12 artistes à l’époque. C’est à ce moment-là que j’ai découvert que le mot  » éloize  » était d’origine charentaise.

4158538446Comment se sent-on quand on porte un projet aussi ambitieux  et attendu que  » Monaco, ou les amants du Rocher  » ?
Serein. Ce n’est pas comme si c’était la première fois. La compagnie a 22 ans. Certes, c’est une nouvelle création. C’est vrai que nous aurons ici plus de personnages, un spectacle beaucoup plus grand que d’habitude, cela donne une pression supplémentaire. Mais c’est toujours le même plaisir, comme une naissance à venir.

Qu’est-ce qui fait que  » Monaco  » ne sera pas un spectacle comme les autres ?
De par sa taille, déjà, et par le fait que nous irons plus loin dans la dramaturgie. Nous allons raconter l’histoire de deux personnages évoluant sur le Rocher monégasque. Ce sera un spectacle très visuel. Nous allons nous produire exclusivement dans de grandes salles. Il faut tout penser en fonction de ces immenses scènes. Et de ce fait, cela fait beaucoup de monde à gérer. Nous aurons 32 artistes sur scène, de 10 nationalités différentes. Il y aura du cirque, de la danse, de la musique, des chansons et des nouvelles technologies. Toute la scénographie et la mise en scène vidéo sont 100 % originales, avec du matériel créé uniquement pour ce spectacle.

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Albert II de Monaco

Que vous apporte le soutien d’Albert de Monaco ? Est-ce important d’avoir  sa  » bénédiction  » ?
C’est une marque de confiance exceptionnelle pour nous. On prend ça avec beaucoup d’humilité. C’est déjà très rare que l’on confie comme ça un tel projet, de créer un spectacle à partir d’un thème, ici un pays. Mais c’est très agréable de partir comme cela, un peu à l’aventure. Cela stimule beaucoup la créativité de chacun d’entre nous.

Y aura-t-il des allusions  à la famille Grimaldi ?
Non, pas du tout. On s’inspire de la famille régnante à Monaco et des valeurs véhiculées par le Rocher. C’est juste une toile de fond qui permet d’aller chercher l’émotion.

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Jeannot Painchaud, Albert II de Monaco et le chanteur Garou

Que vient faire le chanteur Garou dans ce spectacle ?
On cherchait une voix pour être le narrateur, la conscience de notre personnage principal, François. Nous sommes très proches de Garou. Il ne sera pas sur scène, mais sa voix sera présente à plusieurs moments du spectacle.

De tous les spectacles que vous avez créés, duquel êtes-vous le plus fier ?
Comme pour les enfants, nous avons tous un penchant pour le petit dernier.
Mais chacun d’entre eux a sa particularité, on ne peut vraiment choisir.

 

Albert II de Monaco, Jeannot Painchaud lors de la première présentation du spectacle à Montréal.