Une entrevue haute en couleur avec Dominique Bouffard

Publicité

Articles similaires

Le superhéros Capitaine Acadie Débarque en Louisiane

Des Madelinots au coeur du pays cajun La Nouvelle-Orléans s’apprête...

Robin-Joël Cool : Une victoire pour l’Acadie aux Prix Gémeaux

Robin-Joël Cool, originaire de Tracadie, a décroché le prix...

Une résidence artistique autour de l’étang aux Îles-de-la-Madeleine

L’artiste en arts visuels Magali Baribeau-Marchand, qui vit et...

Ce mois-ci, la plateforme d’affaires Lime dresse un magnifique portrait de l’entrepreneure Dominique Bouffard, une madelinienne d’origine.

Devenir propriétaire d’une galerie d’art? Dominique Bouffard y est parvenu par un savant amalgame de créativité, de stratégie et d’opportunités.

Entrevue haute en couleur

Au début des années 90, Dominique Bouffard complète une formation en design d’intérieur. Passionnée de design et d’architecture, elle acquiert cinq années d’expérience dans ce domaine sans toutefois y trouver l’inspiration véritable d’y bâtir une carrière. Son intérêt pour l’histoire de l’art et son sens de l’organisation l’incite à s’impliquer dans le développement de carrière d’amis artistes. Dès lors, tout s’enchaîne. La jeune designer occupe ses temps libres à peaufiner des dossiers qui seront présentés auprès de galeries d’art, de collections d’entreprises et de musées. Elle prend également plaisir à orchestrer quelques expositions à titre de commissaire indépendante.

Stimulé par ses apprentissages, son intérêt pour l’art et les artistes s’accroît. Dominique Bouffard se lie d’amitié avec des créateurs, observe la réalité des marchés et affûte son regard. Au fil des ans, le milieu de l’art contemporain l’inspire particulièrement. L’angle inusité, la sensibilité et la vision unique du créateur éveillent sa curiosité et touchent bien souvent sa fibre émotive.


En 1998, celle-ci quitte la ville de Québec pour s’établir dans la grande métropole où elle travaille successivement dans différentes galeries promouvant l’art visuel et les métiers d’art. Elle participe à des foires d’art contemporain lui permettant de rencontrer des collectionneurs et des acteurs du milieu. En 2003, elle prend part au lancement de la Galerie Orange où elle consolide sa formation jusqu’en 2005. Puis l’envie de fonder sa propre galerie fait discrètement son chemin.

La jeune femme consacre une année entière à la mise sur pied de son projet entrepreneurial. Pièce par pièce, accompagnée par Compagnie F et l’appui de gens soutenant son projet, le 16 juin 2006 est lancée la Galerie Dominique Bouffard, au 1000, rue Amherst à Montréal.

« L’espace était petit et excentré, mais l’absence d’étiquette nous a permis de définir notre propre identité. Dès le départ, j’ai choisi de concentrer mes efforts sur des artistes professionnels en première et en seconde phase du développement de leur carrière. J’accordais une place prédominante à la peinture, car je crois fermement qu’elle a toujours sa place au sein de l’art actuel. Au fil des ans, j’ai aussi accueilli sporadiquement des projets de photographie, d’installation et de sculpture. J’avais 34 ans à l’époque. Tout était à bâtir, je devais faire mes preuves. »

En 2013, Dominique Bouffard se sent à l’étroit. C’est ainsi que sa galerie fait son entrée dans le légendaire Édifice Belgo. Cette ancienne usine textile du siècle dernier, située en plein cœur du centre-ville, s’impose depuis les années 80 comme un incontournable du monde de l’art contemporain montréalais.

« Investir ce nouveau lieu me permettait d’offrir plus d’opportunités à mes artistes et par le fait même à ma clientèle. La galerie a triplé sa superficie et augmenté de façon notable sa visibilité. Côtoyer des gens de métier et des galeristes qui ont imposé l’art à travers des décennies est très enrichissant. Prendre humblement ma place dans ce voisinage professionnel me rend particulièrement fière. »

Vue de l'exposition «Surf & Turf: même les poissons se noient» de Nicolas Ranellucci

Une galerie vivante!

Avec l’objectif de développer de nouveaux marchés et d’assurer son dynamisme, la Galerie Dominique Bouffard présente, chaque année, le travail de ses artistes dans des foires telles que la Foire d’art contemporain d’œuvres sur papier de Montréal, réputée en Amérique du Nord et la Foire internationale d’art contemporain de Toronto, regroupant une centaine de galeries à travers le monde.

Dominique Bouffard s’est également impliquée au sein de l’Association des galeries d’art contemporain(AGAC) de 2011 à 2015 en siégeant comme administratrice sur le conseil d’administration.

Église St-James, rue Ste-Catherine, Montréal, vue de la galerie.

Dix ans déjà!

« L’année prochaine, ce sera le dixième anniversaire de la galerie. Le temps a passé comme une étoile filante! Dix ans de liberté professionnelle dans des choix qui ont construit l’identité de ce lieu. »

Plus que jamais, Dominique Bouffard se sent privilégiée de côtoyer les artistes et d’évoluer dans un métier qui la transporte dans des univers aussi uniques que surprenants.

« Imposer de jeunes artistes n’est pas chose facile, je me sens un peu comme une exploratrice qui doit convaincre de l’importance de sa découverte. En ce sens, je cherche aussi des découvreurs. Des audacieux, des passionnés d’art qui prendront plaisir à défendre leurs choix dans leur entourage. Des acteurs concrets dans le développement de notre culture. »

Oeuvre: Nicolas Ranellucci - Récif de vert marin & ombres de cailloux - 2015 - Acrylique sur toile

Venez à la rencontre de la Galerie Dominique Bouffard :

« Les découvertes et les rencontres, voilà ce qui fait la beauté de mon métier! »


Lime est une plateforme d’affaires rafraîchissante et collaborative dont la mission principale est le partage d’expertises. LIME offre une valeur ajoutée à la communauté d’affaires québécoise avec un contenu de qualité et des conférences/ateliers inspirants et probants.

Merci à Nathalie Turbide de Ça Mijote pour la réalisation de ce magnifique portrait d’entrepreneure.
Source : LIME