Chasse au phoque : glaces abondantes au nord de Terre-Neuve

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Alors que le manque de glace cause des problèmes aux chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine, la situation est bien différente à Terre-Neuve. Les glaces sont présentes au nord de l’île, ce qui laisse présager une bonne chasse.

Les glaces dans le golfe du Saint-Laurent sont un casse-tête chaque année pour les chasseurs. Aux Îles-de-la-Madeleine, on s’inquiète parce que la glace et les phoques du Groenland se font rares, à l’opposé du voisin terre-neuvien.

 
Une équipe de Pêches et Océans Canada dont fait partie le biologiste marin Garry Stenson, a constaté la bonne condition des glaces en survolant le sud-est labradorien et le nord de Terre-Neuve. C’est là où on trouve le plus de phoques du Groenland. Cette année, la glace est solide à cet endroit.

C’est tout le contraire des deux autres zones où l’on trouve l’espèce, soit près du détroit de Belle-Isle et au nord-ouest des Îles-de-la-Madeleine, où la situation pourrait être grave si la fonte des glaces observée par les scientifiques au fil des ans se poursuit. Garry Stenson explique que les phoques du Groenland pourraient quitter cette zone, qui est la plus au sud où on trouve l’espèce sur la planète.

Les chasseurs terre-neuviens se préparent

« Le problème dans les Îles-de-la-Madeleine, là-bas, il n’y a pas de glace. Nous autres, on a trop de glace », affirme Jim Winter, fondateur de l’Association canadienne des chasseurs de phoques.

Zones où on trouve les phoques en atlantique
Les zones de mises bas des phoques  Photo :  ICI Radio-Canada/Pêches et Océans Canada/image : Pixabay

Jim Winter a un ami qui s’est frotté aux glaces du nord terre-neuvien. « Ils ont tous dit, et il dit donc que ça ne vaut pas la peine de risquer tous les hommes sur le bateau ou le bateau lui-même, alors on reste au quai », rapporte M. Winter.

Est-ce que toutes les pièces seront réunies au bon endroit pour une chasse printanière productive? « Si vous voulez être pêcheur, il faut toujours être optimiste. Si vous n’êtes pas optimiste, quittez le business. Ça, c’est la réalité actuelle », ajoute M. Winter.

Mais le plus gros point d’interrogation à l’aube de la nouvelle saison de chasse est la demande pour les produits du phoque. L’Association canadienne des chasseurs de phoques ne sait toujours pas de combien de phoques les usines de transformation auront besoin. C’est ce qui va déterminer combien de chasseurs prendront le large au début avril.


À lire aussi :

 

Un texte de Philippe Grenier
LA UNE : Un chasseur se dirige vers un phoque du Groenland lors de la chasse annuelle sur la côte Est du Canada. Photo prise en 2009  Photo :  PC/Andrew Vaughan