La fresque historique madelinienne Mes Îles, mon pays s’apprête à amorcer sa 20e saison. Plus de 1000 représentations ont été données jusqu’ici.
C’est l’Association culturelle du Havre-Aubert qui a créé ce spectacle en musique, en danse et en théâtre.
Fernand Boudreau en assure la mise en scène depuis 20 ans. Selon lui, c’est la chaleureuse humanité des comédiens qui fait que la popularité ne se dément pas.
«Il y a une vingtaine de comédiens, de 10 à 65 ans. C’est un métissage de toute la population des Îles qui défile sur scène et ça, ça touche beaucoup les spectateurs parce qu’ils voient un beau portrait de la culture madelinienne.» – Fernand Boudreau, metteur en scène
Certains comédiens sont de calibre professionnel, d’autres ont une formation artistique. D’autres encore sont des comédiens amateurs qui ont de l’expérience sur scène.
« Cette année, la pièce a été remise au goût du jour, mentionne M. Boudreau. Nous avons coupé des longueurs et apporté certaines innovations. Nous avons aussi retravaillé les textes et la mise en scène. »
Descendants d’Acadiens qui ont fui la déportation
Mes îles, Mon pays raconte l’histoire des Îles-de-la-Madeleine, de l’an 1000, où les Mic-Macs venaient pêcher en été, jusqu’à nos jours. Plus tard, les Basques et les Bretons y sont aussi venus pêcher.
Mais les Îles se sont surtout peuplées avec des Acadiens qui ont fui la déportation en 1755. Quelques décennies plus tard, d’autres Acadiens se sont fixés aux Îles. Ils s’étaient d’abord réfugiés aux îles St-Pierre et Miquelon lors du Grand Dérangement, mais ont dû fuir de nouveau, cette fois pour se soustraire aux conséquences de la Révolution française, survenue en 1789.
Une partie des habitants des Îles est aussi issue d’immigrants irlandais et écossais.
La première 2016 aura lieu lundi, à la salle du Chemin d’En Haut à Havre-Aubert.
LA UNE : Les résidents des îles sont en grande partie des descendants d’Acadiens qui ont fui la déportation. PHOTO : COURTOISIE DANIEL PAULHUS