Un patient madelinot a dû attendre cinq jours avant d’être transporté dans un centre hospitalier de Québec.
La semaine dernière, l’avion-ambulance du service d’Évacuation aéromédicale du Québec (EVAQ) qui avait été demandé mardi n’a pas pu atterrir aux Îles avant samedi.
La présidente-directrice générale du CISSS des Îles-de-la-Madeleine, Yvette Fortier, affirme que le patient est demeuré dans un état stable durant son attente pour être transporté à Québec. Elle ne précise pas de quoi il souffrait exactement. Elle admet que c’est tout de même la première fois depuis qu’elle est arrivée en poste en 1993 que cette situation se produit.
Des transports plus urgents, notamment ceux de nouveau-nés et de prématurés, ont dû être été effectués avant la prise en charge du patient madelinot. À ces reports se sont ajoutés les caprices de dame Nature, explique Mme Fortier.
La PDG du CISSS des Îles ajoute que les malades ne sont pas transportés par bateau et qu’il n’existe pas de collaboration interprovinciale pour l’évacuation des malades sauf en cas d’extrême urgence.
Dans un cas de vie ou de mort, précise la PDG, le CISSS peut faire appel à la Garde côtière et à l’armée pour une évacuation médicale à Halifax ou à Moncton. « Mais c’est pour des cas extrêmes, précise Mme Fortier. Habituellement, nous avons les services pour maintenir les patients dans un niveau de soins sécuritaire et de qualité. »
Elle estime que l’EVAQ répond dans des délais raisonnables dans 95 % des cas.
Mme Fortier rappelle toutefois que l’insularité impose certaines contraintes, notamment météorologiques. « Il ne faut pas oublier, dit-elle, qu’aux Îles, il peut y avoir du brouillard. S’il y a des tempêtes, ni les bateaux ni les avions ne peuvent sortir. »
L’EVAQ couvre le territoire qui s’étend de Québec jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, ce qui inclut une partie du Saguenay et la Côte-Nord.
Un texte de Joane Bérubé
LA UNE : Évacuation médicale aérienne Photo : Radio-Canada/Jean-François Deschênes
