La biologiste Regina Asmutis-Silvia, qui a consacré sa carrière à la survie des baleines noires, fouille dans des dossiers datant des années 1990, et les documents racontent une histoire qu’elle connaît bien: les baleines meurent après avoir été heurtées par des navires ou s’être empêtrées dans du matériel de pêche commerciale, et l’espèce pourrait bien être condamnée.
Après 25 ans de progrès minimes, ça recommence.
« C’est un peu effrayant de se demander: si on n’y avait pas travaillé pendant toutes ces années, est-ce qu’elles auraient été confinées aux livres d’histoire au lieu de la baie de Cape Cod?, lance Mme Asmutis-Silvia, qui travaille pour le groupe environnemental Whale and Dolphin Conservation, au Massachusetts. Nous sommes au bord du gouffre à nous dire: “C’est important, elles sont encore là, on a encore une raison de se battre.” » Même après huit décennies d’efforts de conservation, les baleines noires de l’Atlantique Nord sont confrontées à une nouvelle crise. La menace d’une extinction prochaine est bien réelle, et ceux qui veulent protéger les baleines cherchent de nouvelles solutions.
LA UNE : Une baleine noire de l’Atlantique nord femelle et son baleineau dans l’océan Atlantique au large de la frontière entre la Floride et la Géorgie, en février 2009. Photo : Associated Press/Aquarium de Nouvelle-Angleterre