Hugo Barrette avait l’impression de plafonner et se voyait déjà terminer au pied du podium aux Jeux olympiques de Tokyo. À un an des JO, le Madelinot a donc choisi l’exil afin d’améliorer ses performances.
« Ce que je recherche, c’est d’être le meilleur, a-t-il déclaré au cours d’une téléconférence de Trinité-et-Tobago, où il s’entraînera pendant les prochains mois. Où je m’en allais, je le voyais un peu à l’horizon, c’était d’arriver juste à court du podium, 4e, 5e ou 6e. Le petit pas de plus que ça demande pour être sur le podium, les sacrifices que ça demande, c’est avec le partenariat de B2Dix que je peux le faire. » Ce partenariat lui a permis de rejoindre son ancien entraîneur, Erin Hartwell, ainsi que son ami et partenaire d’entraînement, le sprinteur Njisane Phillip, qui a notamment terminé 4e aux Jeux olympiques de Londres. Les deux athlètes se sont entraînés ensemble pendant trois ans à Los Angeles (de 2012 à 2015) et un peu avant les Jeux olympiques de Rio, en 2016, lorsque Phillip s’était installé à Milton. Mais le vélodrome ontarien n’était plus vraiment le site d’entraînement idéal pour le Québécois, selon Dominick Gauthier, directeur de B2Dix. « La raison principale est en quelque sorte le manque de compétition à l’entraînement quotidien. Il était vraiment le leader du groupe à Milton et pour se motiver chaque jour, dans les zones d’intensité que tu dois atteindre à l’entraînement, il lui manquait parfois un peu de défi, affirme Gauthier. Il avait donc étudié ses options. Il a gardé contact avec d’autres équipes nationales, dont celle de Trinité-et-Tobago. » Après discussion avec Cyclisme Canada et son nouvel entraîneur, le Néo-Zélandais Brandon Cameron, la réunion avec Hartwell est vite devenue le plan A.
LA UNE : Hugo Barrette. PHOTO : COMITÉ OLYMPIQUE CANADIEN / MICHAEL P. HALL