À l’occasion du début de la saison de la pêche au homard, qui s’annonce cette année incertaine à cause de la crise de la COVID-19, Pénélope McQuade réunit trois passionnés de homard, un biologiste, un pêcheur et un chef. Tous trois insistent pour dire qu’il va falloir acheter et manger du homard d’ici cet été.
Au micro :
- Jean Côté, biologiste, directeur scientifique et porte-parole du Regroupement des pêcheurs professionnels de homard du sud de la Gaspésie
- Normand Deraspe, pêcheur de homard aux Îles de la Madeleine
- Alain Bossé, chef spécialiste du homard à Pictou, en Nouvelle-Écosse
Décortiquer le homard canadien : Discussion avec trois passionnés
Normand Deraspe raconte que le début de la saison de pêche a été compliqué pour lui, puisque son bateau a coulé la veille de la première journée de pêche. Sans compter que l’activité est fortement perturbée par l’épidémie de coronavirus.
Effets de la crise
Le biologiste Jean Côté, directeur scientifique et porte-parole du Regroupement des pêcheurs professionnels de homard du sud de la Gaspésie, explique que les pêcheurs étaient d’abord inquiets des conditions sanitaires dans lesquelles allait se dérouler la pêche, puisque les homardiers sont des petits bateaux où il est difficile de garder ses distances.
Il mentionne que les inquiétudes des producteurs sont également d’ordre économique. Si les stocks de homard sont abondants et que la pêche s’annonce bonne, le marché de la transformation et de la restauration et les exportations pourraient eux ne pas être au rendez-vous comme les années précédentes.
«On commence la saison sans vraiment savoir où on s’en va.» – Jean Côté, du Regroupement des pêcheurs professionnels de homard du sud de la Gaspésie
Homard canadien de qualité
Le chef Alain Bossé souligne que le homard canadien ne se compare pas à celui qu’on trouve ailleurs. « [Il] est vraiment de qualité supérieure », juge-t-il.
Jean Côté ajoute que sa carapace dure et le goût de sa chair sont deux éléments qui le distinguent.
Les ingrédients d’une bonne guédille au homard selon Alain Bossé : un pain beurré et grillé, une bonne mayonnaise, un peu de jus de citron et de la ciboulette.
LA UNE : Des homards. PHOTO : ISTOCK