Les stocks de maquereaux à leur plus bas en Atlantique

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Le nombre de maquereaux en âge de frayer est à son plus bas niveau dans les eaux du Canada atlantique selon une nouvelle évaluation du ministère des Pêches et des Océans (MPO).

Une réunion est prévue pour mardi avec des représentants du secteur de la pêche, des groupes environnementaux et d’autres groupes d’intérêt pour communiquer les conclusions du rapport obtenu par CBC.

Selon les scientifiques, le poisson qui est pêché de façon récréative et commerciale (surtout comme appât pour le homard) se trouve dans une situation critique depuis une dizaine d’années.

La dernière grande cohorte de poissons fertiles a été observée en 2015. Quatre ans plus tard, en 2019, ces maquereaux composaient 75 % des débarquements commerciaux.

Et maintenant, ils ont presque disparu. Les scientifiques estiment qu’il reste seulement 7 % de poissons de cette cohorte, et qu’il y a très peu de recrutement, c’est-à-dire de poissons qui dépassent l’âge de 2 ans.

Des poissons de 2 à 5 ans essentiels

Ce sont les poissons âgés de 2 à 5 ans qui composent l’essentiel des prises du secteur commercial. On estime que 56 % des poissons de cet âge sont retirés des eaux par la pêche.

Et très peu de poissons, moins de 1 %, vivent au-delà de 5 ans.

Katie Schleit est une militante environnementaliste avec le groupe Oceans North. Elle note que des inquiétudes existent depuis longtemps sur la baisse des stocks et les niveaux de capture élevés.

Pêches et Océans devra restreindre de façon sérieuse la pêche pour promouvoir le rétablissement de l’espèce, estime-t-elle. Nous enlevons ces poissons de l’eau non pas pour la consommation humaine, mais pour les mettre dans des trappes à homard. Il est temps que le MPO considère de nouvelles solutions pour promouvoir des options de rechange pour les appâts.

Mettre un frein à la pêche

L’évaluation du Ministère des Pêches et des Océans du Canada suggère de mettre un frein à la pêche pour permettre aux jeunes poissons de vieillir et de grossir davantage afin d’assurer la survie de l’espèce.

L’an dernier, le quota pour la région atlantique était de 8000 tonnes et 7772 tonnes ont été pêchées.

L’évaluation du ministère indique qu’en suivant une approche de précaution, il faudra envisager de limiter les prises pour permettre la reconstitution des stocks et la reconstruction de la structure par âge.

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Ce graphique montre les niveaux de référence de biomasse reproductrice pour les maquereaux géniteurs pour le contingent nord. Il a atteint son plus bas niveau, 58 % par rapport au point de référence inférieur, en 2020. PHOTO : PÊCHES ET OCÉANS CANADA

Selon une estimation, ces mesures permettraient de sortir le maquereau de la zone critique d’ici 2023, en fonction des quotas qui seront alloués et du nombre d’individus qui atteindront l’âge de 2 ans.

Les quotas de la saison 2021 seront connus d’ici un mois ou deux.

La valeur des débarquements en 2019 est évaluée à 6,7 millions de dollars, en baisse par rapport à 2017, lorsque la valeur a atteint 10 millions de dollars.

Certains ont contesté les évaluations du MPO par le passé. Des pêcheurs estiment que le maquereau est plus abondant, spécialement à Terre-Neuve-et-Labrador. Ils affirment que le ministère aurait fait des erreurs dans la manière de sonder la présence des œufs de spécimens en âge de frayer dans le golfe du Saint-Laurent.

D’après un reportage de Paul Withers de CBC
LA UNE : Selon les scientifiques, le poisson qui est utilisé comme appât pour le homard se trouve dans une situation critique. PHOTO : GURCAN OZTURK/AFP/GETTY IMAGES