Tokyo 2020 : trois athlètes de l’Est-du-Québec à surveiller

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Trois athlètes de l’Est-du-Québec porteront les couleurs du Canada aux Jeux olympiques de Tokyo, soit Maude Charron en haltérophilie, Hugo Barrette en cyclisme sur piste et Camille Fiola-Dion en natation artistique.

 

Maude Charron, haltérophilie

L’haltérophile de Sainte-Luce compétitionnera chez les 64 kg. L’athlète de 28 ans occupe le 3e rang mondial dans sa catégorie.

Maude Charron ne s’est pas laissé décourager par le report des Jeux olympiques en 2020 et a choisi de prendre cette année supplémentaire pour s’entraîner dans le garage de ses parents, une situation qui a apporté son lot de défis.

: \"Papa, je ne suis même pas capable de tenir la barre dans mes mains, c’est trop froid\"","text":"Un matin, elle est arrivée et elle a dit: \"Papa, je ne suis même pas capable de tenir la barre dans mes mains, c’est trop froid\""}}">Un matin, elle est arrivée et elle a dit : « Papa, je ne suis même pas capable de tenir la barre dans mes mains, c’est trop froid », raconte son père, Jean Charron.

Après plusieurs ajustements comme l’isolation du garage et l’ajout de chauffage, l’athlète devait tout de même porter une tuque pour s’entraîner.

Malgré les contraintes, les parents de Maude sont convaincus que sa décision de s’entraîner en région est une force.

«Le fleuve, son chien, ses amis, sa famille, tout ce support-là autour d’elle. Il n’y a pas autant de distractions non plus, elle est capable de se concentrer là-dessus. Pour elle, c’est sa force de rester en région.» – Une citation de :Claire Garon, mère de Maude Charron

En avril dernier, l’haltérophile a d’ailleurs remporté trois médailles d’or aux Championnats panaméricains, à Saint-Domingue, en République dominicaine.

Elle figure parmi les athlètes qui ont une chance de monter sur le podium.

Son but est toutefois de réussir aux meilleurs de ses capacités et de vivre l’expérience des Jeux, qui seront, selon elle, ses premiers et derniers.

3, tant mieux. Mais je veux vraiment juste y aller avec mes propres capacités et y aller pour l’expérience","text":"S’il y a un bon classement, s’il y a un top3, tant mieux. Mais je veux vraiment juste y aller avec mes propres capacités et y aller pour l’expérience"}}">S’il y a un bon classement, s’il y a un top 3, tant mieux. Mais je veux vraiment juste y aller avec mes propres capacités et y aller pour l’expérience, a-t-elle affirmé lors d’une entrevue en juin.


Camille Fiola-Dion, natation artistique

Camille Fiola-Dion est l’une des neuf nageuses qui forment l’équipe canadienne de natation artistique aux Jeux de Tokyo.

L’athlète de 23 ans est membre de l’équipe nationale depuis cinq ans.

L’ancienne nageuse du Club Vivelo de Rimouski a quitté la maison familiale à 15 ans pour aller s’entraîner à Québec et accéder au circuit national. Un sacrifice que ses parents étaient prêts à faire pour qu’elle réalise son rêve, explique sa mère, Martine Fiola.

: \"Si j’avais pu y aller, peut-être que...\"","text":"Pour nous autres, ce qui était important, c’était de ne jamais avoir de regrets, dans le sens que jamais Camille nous dise: \"Si j’avais pu y aller, peut-être que...\""}}">Pour nous autres, ce qui était important, c’était de ne jamais avoir de regrets, dans le sens que jamais Camille nous dise : « Si j’avais pu y aller, peut-être que… »

Deux ans après son exil, à 17 ans, la nageuse a été sélectionnée par l’équipe nationale junior.

Martine Fiola décrit sa fille comme terre à terre, calme et résiliente. L’annonce du report des Jeux, il y a un an, n’a pas eu raison d’elle.

Quand elle a su que le Canada n’enverrait pas de délégation sportive, le lendemain, elle recommençait à s’entraîner tout de suite.

Une citation de :Martine Fiola, mère de Camille Fiola-Dion

Camille en est à sa première participation aux Jeux olympiques, comme la plupart de ses coéquipières.

Même si l’équipe a peu d’expérience olympique, la formation a fait ses preuves en montant sur la troisième marche du podium aux épreuves du programme libre et technique à la Super Finale des Séries mondiales de natation artistique en juin, en plus de remporter une médaille d’or à l’épreuve mixte du highlight par équipe.

Avant la pandémie, en 2019, l’équipe avait également obtenu l’or aux Jeux panaméricains de Lima.


Hugo Barrette, cyclisme sur piste (keirin et sprint)

Le cycliste Hugo Barrette, originaire des Îles-de-la-Madeleine, est de retour sur la piste pour vivre ses deuxièmes Jeux olympiques.

Celui qui a soufflé ses 30 bougies au début du mois n’a pas concouru en plus d’un an.

Il se dit toutefois totalement rétabli des blessures subies à la suite d’une violente chute en demi-finale du keirin aux Championnats panaméricains de Cochabamba, en Bolivie, en 2019.

Hugo Barrette a continué de s’entraîner au vélodrome de Milton, en Ontario, qui est demeuré ouvert toute l’année pour les athlètes olympiques.

Le report des JO a d’ailleurs été une bénédiction pour celui qui a pris le 13e rang du keirin, à Rio, en 2016.

Pour ma carrière, c’était un second souffle, parce que je pouvais me concentrer sur l’entraînement, ce que je n’avais pas fait depuis des annéesa expliqué l’athlète en mars dernier.

Sa mère, Dominique Gauthier, explique qu’après un an sans compétitions, il est difficile de déterminer dans quelle forme seront les compétiteurs d’Hugo.

Ça va vraiment être une boîte à surprises, personne ne sait vraiment qui va être au top, qui va être perdant dans tout ça.

«Hugo, lui, est confiant et dit qu’il va être dans les tops.» – Une citation de :Dominique Gauthier, mère d’Hugo Barrette

Selon Mme Gauthier, les Jeux de Tokyo ne seront probablement pas ses derniers.

Tant et aussi longtemps que ses performances continuent d’augmenter, je pense qu’il n’arrêtera pas, lance-t-elle.

PAR Édith Drouin
LA UNE : De gauche à droite : Camille Fiola-Dion, Hugo Barrette et Maude Charron. PHOTO : NATATION ARTISTIQUE CANADA (CAMILLE FIOLA-DION), COMITÉ OLYMPIQUE CANADIEN / MICHAEL P. HALL (HUGO BARRETTE), FOLIO PHOTO (MAUDE CHARRON)