C’est le moment, votre moment… vous avez enfin un peu de temps libre! Trop rare à votre goût! Vous décidez d’aller pratiquer votre activité favorite dans les milieux naturels : sur la plage, en forêt, sur la dune, dans les prés ou encore près d’un plan d’eau. Quelle que soit l’activité choisie, elle l’est d’abord pour répondre à vos besoins qui vous sont propres : pour décrocher, pour vous procurer une liberté, pour avoir des sensations fortes, pour vous ressourcer, pour vous alimenter, pour socialiser, etc. L’activité que vous choisissez est une activité tout aussi légitime que celle d’un autre utilisateur du milieu que ce soit la marche, la cueillette, la photographie, la promenade avec vos animaux de compagnie, le surf, le kitesurf, la chasse, la randonnée en VTT, en fatbike, en motocross, en vélo, en paddle, en kayak, à cheval, ramasser des fleurs, des coquillages, des cailloux, vous amusez en famille… et souvent pratiquée dans les milieux naturels. Heureusement, il est possible de bénéficier des différentes ressources et de pratiquer nos activités tout en protégeant les espèces fauniques et floristiques avec lesquelles on partage le territoire et leurs habitats de façon à ne pas trop perturber les écosystèmes. De plus, notre économie locale repose sur des milieux naturels qui doivent être sains et résilients pour assurer la pérennité des usages et des revenus pour certaines entreprises. Notamment, les entreprises agroalimentaires et récréotouristiques sont liées aux milieux naturels, par exemple que ce soit directement par le prélèvement de ressources ou indirectement pour la beauté des paysages qui attire la clientèle en quête d’expérience en nature. Nous avons donc collectivement tout à gagner à pratiquer nos activités, qu’elles soient lucratives ou de loisirs, tout en ayant un minimum d’impacts sur les milieux naturels.
Bien sûr, il est parfois tentant de se diriger directement vers l’endroit où l’on pratique son activité en empruntant le sentier le plus direct, parfois nous en créons un nouveau pour ces raisons ou parce que l’usuel est en mauvais état. Il arrive aussi parfois que notre passage dans de mauvaises conditions endommage le milieu, par exemple après une pluie trop abondante ayant rendu le sol plus meuble, et ce, peu importe le moyen utilisé. Un passage peut endommager un milieu de manière temporaire ou permanente ou encore laisser une trace qui pourra être empruntée par d’autres utilisateurs. Parfois, même de petits gestes simples peuvent permettre à un milieu de reprendre le dessus rapidement. Vous connaissez sûrement de bonnes façons d’utiliser le territoire.
La démarche PHa/REs, menée par Attention FragÎles sur le territoire des Îles-de-la-Madeleine depuis 2019, va en ce sens et vise l’engagement de la collectivité pour prendre soin de son environnement ainsi que le maintien d’écosystèmes sains et résilients. D’ailleurs, dans le cadre de cette démarche, une première série d’ateliers a eu lieu avec différents groupes d’utilisateurs au début décembre afin de discuter des enjeux importants reliés à l’usage des milieux naturels du territoire.
Ces ateliers ont permis un partage de réflexions individuelles et collectives sur :
– l’utilisation du territoire lors des activités récréatives;
– les impacts des activités pratiquées dans les milieux naturels;
– les pistes de solutions pour concilier usage et conservation ;
– la mise en valeur de bonnes pratiques déjà en place.
Nous faisons partie intégrante des écosystèmes dans lesquels nous évoluons. Alors demandons-nous chaque jour comment nous pouvons prendre soin de notre environnement afin de favoriser le maintien des services qu’il nous rend et dont nous dépendons. Les ateliers étaient une belle occasion d’y réfléchir ensemble. Y étiez-vous? D’autres ateliers suivront, surveillez nos publications à cet effet!
Ce projet a été réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère fédéral de l’Environnement et du Changement climatique.
PAR Attention FragÎles
PHOTOS Attention FragÎles
Source : Magazine LES ÎLES
