Le Cégep de la Gaspésie et des Îles se classe plutôt bien dans le taux de diplomation de ses étudiants. L’institution se hisse légèrement au-dessus de la moyenne des 52 établissements du Québec. Ce palmarès, pourtant flatteur, laisse perplexe l’établissement.
Dans une parution du Journal de Montréal, le Cégep fait plutôt bonne figure quant au taux de diplomation. Par contre, la méthodologie utilisée suscite plusieurs questionnements de la part de la direction de l’établissement. En détail, les programmes généraux préuniversitaires tels que sciences humaines et sciences de la nature se voient attribuer respectivement la 21e et 28e position sur 52 Cégeps. Le programme Arts, lettres et communications quant à lui se hisse en 11e rang. Bien qu’élogieux pour certaines techniques, ce type de classement mériterait, de la part des auteurs, de prendre en considération certains aspects démographiques selon le directeur des études au Cégep de la Gaspésie et des îles.
« Un Cégep c’est intimement lié à la population et aux caractéristiques sociaux démographique et économique ou il est situé, par exemple un collège qui est dans un milieu favorisé, qui est déjà scolarisé, ou la croissance démographique va emmener jusqu’à un certain point les collèges à choisir leurs étudiants, donc à contingenter leurs programmes, on peut parler de conditions avantageuses », souligne Jean Gagné, directeur de l’enseignement au Cégep de la Gaspésie et des îles.
Le problème se situe au niveau des comparatifs entre les établissements. Cette méthodologie utilisée rendrait les données peu réalistes. Le directeur souligne que la mission d’un collège est d’être au service de la population étudiante qui l’entoure et de la faire cheminer vers la réussite. Le nombre d’élèves
par cohortes a aussi un impact sur la moyenne des résultats, la comparaison est donc difficile à établir entre les différents établissements.
« Au Cégep de la Gaspésie et des îles, on toujours des plus petites cohortes, ont vécu une décroissance de nos clientèles étudiantes depuis plusieurs années, ce qui fait qu’il y a comme un effet plus élevé, des légères différences dans nos chiffres par exemple quand on a une cohorte de dix étudiants et on a deux étudiants en plus ou en moins c’est plus ou moins 20% de différence, deux ou trois étudiants sur un groupe de 50, l’Impact est beaucoup moindre », ajoute Jean Gagné.
Selon le directeur des études du Cégep, il faudrait inclure dans le décompte, le programme en technique de tourisme d’aventure qui fait le rayonnement de l’établissement… Rappelons que le cégep régional est le seul à offrir ce programme au Québec.
Par: Francis Gallant
