Hausse des cas de COVID-19 : les rassemblements en Gaspésie et aux Îles montrés du doigt

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La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ne sont pas épargnées par la septième vague de COVID-19. Le nombre de personnes infectées par le virus et hospitalisées continue d’augmenter dans la région.

Le directeur régional de la santé publique en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le Dr Yv Bonnier-Viger, indique que la cause principale de cette hausse serait les grands rassemblements des dernières semaines.

« Les deux derniers étés, c’était très tranquille. On n’avait presque pas de présence virale. Mais là, c’est un été différent. » — Une citation de  Yv Bonnier-Viger, directeur régional de la santé publique en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

COVID-19","text":"On a des gens qui ont eu des réunions de travail et deux jours plus tard, la moitié de l’équipe était sur le dos, alors on a juste des évidences que le virus circule, qu’il est très contagieux et qu'il peut rendre les gens malades même s’ils ont été adéquatement vaccinés et même s’ils ont déjà attrapé laCOVID-19"}}">On a des gens qui ont eu des réunions de travail et, deux jours plus tard, la moitié de l’équipe était sur le dos, alors on a des preuves que le virus circule, qu’il est très contagieux et qu’il peut rendre les gens malades même s’ils ont été adéquatement vaccinés et même s’ils ont déjà attrapé la COVID-19, raconte-t-il.

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Même si, dans certains centres hospitaliers, il y a quelques cas de transmission nosocomiale, c’est-à-dire d’infections contractées au cours d’un séjour dans un établissement de santé, la plupart des cas sont liés à des rassemblements.

« Les rassemblements sont problématiques. » — Une citation de  Yv Bonnier-Viger, directeur régional de la santé publique en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Gaspésie et auxÎles. Bien souvent, il y a, après, de grandes soirées où il y a peut-être presque 1000personnes dans une grande tente peu ventilée. Puis, on se retrouve deux à trois jours plus tard avec des dizaines de personnes malades","text":"On a quelques festivals ces temps-ci enGaspésie et auxÎles. Bien souvent, il y a, après, de grandes soirées où il y a peut-être presque 1000personnes dans une grande tente peu ventilée. Puis, on se retrouve deux à trois jours plus tard avec des dizaines de personnes malades"}}">On a quelques festivals ces temps-ci en Gaspésie et aux Îles. Bien souvent, après, il y a de grandes soirées où il y a peut-être presque 1000 personnes dans une grande tente peu ventilée. Puis on se retrouve, deux à trois jours plus tard, avec des dizaines de personnes malades, mentionne le Dr Bonnier-Viger.

Il ajoute que si la population portait un masque et se plaçait un peu plus à l’écart lors des rassemblements, la hausse du nombre de cas serait sans doute moins élevée.

Les gens doivent se rappeler que le virus est toujours présent et qu’on doit respecter les mesures de base, rappelle-t-il.

Hospitalisations en hausse

Bien que le nombre de patients hospitalisés soit relativement bas par rapport aux dernières vagues de COVID-19, il demeure tout de même élevé dans la région.

Actuellement, le CISSS comptabilise un total de 34 hospitalisations. Le 7 juillet dernier, les autorités recensaient 14 hospitalisations liées au virus.

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Le nombre d’hospitalisations est particulièrement élevé à Maria.

dans l’hôpital. Il y a une équipe d’éclosion qui surveille l’évolution de la situation et qui s’assure que la transmission s’arrête. Toute l’équipe de prévention des infections est à l'œuvre","text":"On gère une éclosion à Maria. Il y a des gens qui ont attrapé la COVID-19dans l’hôpital. Il y a une équipe d’éclosion qui surveille l’évolution de la situation et qui s’assure que la transmission s’arrête. Toute l’équipe de prévention des infections est à l'œuvre"}}">On gère une éclosion à Maria. Il y a des gens qui ont attrapé la COVID-19 dans l’hôpital. Il y a une équipe d’éclosion qui surveille l’évolution de la situation et qui s’assure que la transmission s’arrête. Toute l’équipe de prévention des infections est à l’œuvre, assure le Dr Bonnier-Viger.

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Il affirme que le nombre de cas et d’hospitalisations pourrait continuer à croître au cours des trois prochaines semaines.

« C’est très approximatif, mais on peut penser qu’on en a encore pour trois semaines. » — Une citation de  Yv Bonnier-Viger, directeur régional de la santé publique en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Portugal et en AfriqueduSud, c’est que cette vague a crû pendant à peu près huitsemaines et après, elle avait commencé à décroître. […]Ici, c’est autour du 6juin qu’on a commencé à vivre la montée. Donc, dans notre cas, on est à cinqsemaines. On devrait s’attendre à ce que ça monte un peu, mais on ne croit pas que ça va continuer à montrer indéfiniment","text":"Ce qu’on a vu dans les autres pays, en particulier auPortugal et en AfriqueduSud, c’est que cette vague a crû pendant à peu près huitsemaines et après, elle avait commencé à décroître. […]Ici, c’est autour du 6juin qu’on a commencé à vivre la montée. Donc, dans notre cas, on est à cinqsemaines. On devrait s’attendre à ce que ça monte un peu, mais on ne croit pas que ça va continuer à montrer indéfiniment"}}">Ce qu’on a vu dans les autres pays, en particulier au Portugal et en Afrique du Sud, c’est que cette vague a crû pendant à peu près huit semaines, et après, elle a commencé à décroître. […] Ici, c’est autour du 6 juin qu’on a commencé à vivre la montée. Donc, dans notre cas, on est à cinq semaines. On devrait s’attendre à ce que ça monte un peu, mais on ne croit pas que ça va continuer à monter indéfiniment, soutient-il.

Selon lui, les établissements de santé seront en mesure d’absorber cette possible hausse du nombre d’hospitalisations.

Encore plus d’employés infectés

Le Dr Bonnier-Viger estime que le plus gros problème de cette septième  vague a trait au fait que de plus en plus de membres du personnel des hôpitaux contractent la maladie.

« On a beaucoup d’employés qui sont infectés parce que, évidemment, ils vont eux aussi dans les rassemblements. » — Une citation de  Yv Bonnier-Viger, directeur régional de la santé publique en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

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jours strictement à la maison et s’ils n’ont plus de symptômes, ils peuvent retourner travailler avec des mesures strictes, mais pendant ce temps, ce sont les autres qui doivent prendre le relais et parmi eux, il y a beaucoup de personnes en vacances. Alors, c’est une période difficile pour ça même si généralement, en été, il y a moins de patients","text":"C’est plus problématique parce que les gens infectés doivent s’isoler cinqjours strictement à la maison et s’ils n’ont plus de symptômes, ils peuvent retourner travailler avec des mesures strictes, mais pendant ce temps, ce sont les autres qui doivent prendre le relais et parmi eux, il y a beaucoup de personnes en vacances. Alors, c’est une période difficile pour ça même si généralement, en été, il y a moins de patients"}}">C’est plus problématique parce que les gens infectés doivent s’isoler cinq jours strictement à la maison, et s’ils n’ont plus de symptômes, ils peuvent retourner travailler avec des mesures strictes, mais pendant ce temps-là, ce sont les autres qui doivent prendre le relais et, parmi eux, il y a beaucoup de personnes en vacances. Alors, c’est une période difficile pour ça, même si généralement, l’été, il y a moins de patients, soulève-t-il.

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À l’heure actuelle, un total de 108 employés ne sont pas en poste en raison d’un test positif à la COVID-19. Ce nombre s’élevait à 53 le 5 juillet dernier.

Pourrait-on réinstituer certaines mesures sanitaires?

Le Dr Bonnier-Viger n’exclut pas la possibilité que des mesures sanitaires, entre autres liées aux capacités hospitalières, entrent de nouveau en vigueur ces prochains mois dans la province.

Le gouvernement pourrait ainsi resserrer la vis à l’automne si la tendance se maintient et si les nouveaux variants sont plus contagieux.

Ce qui pourrait être différent à l’automne, si on a d’autres variants qui arrivent et qui sont plus dangereux, c’est-à-dire qu’ils envoient plus de monde proportionnellement à l’hôpital, on pourrait être obligés de revenir à des méthodes pour tranquilliser la transmission, confirme-t-il.

Il assure toutefois que ce ne sera probablement pas le cas cet été puisque le virus envoie très peu de personnes à l’hôpital par rapport au nombre total de personnes infectées.

LA UNE : La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ne sont pas épargnées par la septième vague de COVID-19. PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

PAR Alice Proulx
Avec les informations de Roxanne Langlois