Les Îles-de-la-Madeleine toujours aux prises avec un problème de taille

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Les coûts associés à la gestion des déchets prennent des proportions hors du commun aux Îles-de-la-Madeleine, en raison notamment de la situation géographique de la communauté qui entraine des frais de transport élevés et du grand nombre de visiteurs saisonniers.

Comme mentionné dans son projet de plan de gestion 2023-2029, pas moins de 17 % (5 M$) du budget annuel de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine est attribué au traitement des matières résiduelles.

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«C’est notre poste budgétaire le plus élevé, souligne le maire intérimaire Gaétan Richard. En comparaison, dans les municipalités similaires à la nôtre, ça varie entre 7 % et 9 % du budget. Et nous, à 17 %, on est au double, là. On a un gros coût qui est relié au transport, qui n’est pas nécessairement applicable aux autres MRC.»

Il y a cinq ans, la proportion du budget des Îles destinée à la gestion des matières résiduelles était sous la barre des 15 %, selon M. Richard.

Le plan d’action de la Communauté maritime des Îles prévoit entre autres des investissements d’environ 10 M$ pour moderniser ses infrastructures et procédés, de même que des campagnes de sensibilisation pour favoriser les bonnes pratiques de réduction à la source, de recyclage et de compostage.

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De plus, les autorités insulaires demandent un soutien financier récurrent du gouvernement du Québec pour la gestion des matières résiduelles, en reconnaissance des surcoûts liés à l’insularité. «Pour nous aider à trouver des procédés pour traiter et valoriser nos déchets ici, et pour diminuer la charge fiscale des contribuables», explique le maire suppléant.

Le territoire des Îles doit en particulier trouver des solutions de valorisation des résidus de construction, dont les volumes ne cessent de croître. À eux seuls, les projets de constructions et de rénovations résidentielles ont bondi de 50 % entre 2015 et 2020. Les apports volontaires de résidus qui en découlent, à l’unique écocentre qui en fait le tri, «déstabilise l’équilibre financier», peut-on lire dans le projet de plan de gestion des matières résiduelles des sept prochaines années.

D’autre part, avec une stabilité de sa population résidente d’environ 13 000 habitants, la performance de l’archipel madelinot se trouve «pénalisée», en ce qui a trait aux matières résiduelles, par son importante population saisonnière en forte augmentation. Celle-ci a atteint un seuil record de 82 200 visiteurs en 2019, ce qui représente une hausse de 35 % par rapport à 2011.

LA UNE : PHOTO COURTOISIE: Municipalité des Îles-de-la-Madeleine