Relance de LA Renaissance : les acquéreurs potentiels visitent les installations

Depuis mardi, le syndic Roy, Métivier, Roberge permet aux acquéreurs qui le souhaitent de visiter les différentes installations de LA Renaissance des Îles afin de prendre connaissance de l’état des biens et des équipements à vendre.

Dans son appel d’offres, le syndic estime la valeur globale des biens à près de 20 millions de dollars.

Parmi ces actifs, on retrouve, entre autres, l’usine de transformation de homard de Gros-Cap, l’usine de transformation de crabe des neiges de Grande-Entrée ainsi qu’un vivier de homard situé à Havre-aux-Maisons.

L’horaire des visites a toutefois été chamboulé en début de semaine, en raison de problèmes liés au transport aérien.

En raison de l’annulation des vols, la visite de lundi a été remise, explique par courriel la porte-parole de Financement agricole Canada. Par contre, notre mandataire confirme que des visites auront lieu chaque jour cette semaine.

Un cinquième acheteur

À l’instar de quatre autres entreprises, Poissons frais des Îles a confirmé à Radio-Canada son intérêt à devenir propriétaire des actifs de LA Renaissance.

On a un intérêt et on est en train de regarder la possibilité de déposer une offre, a confirmé le propriétaire Christian Vigneau.

L’entreprise madelinienne possède déjà des installations à Millerand, sur l’île du Havre Aubert ainsi qu’à Havre-aux-Maisons. Poissons frais des Îles est l’un des six acheteurs de homard de l’archipel.

Les Fruits de mer Madeleine précise ses intentions

L’entreprise Les Fruits de mer Madeleine a visité des installations de LA Renaissance mercredi.

L’entité madelinienne qui affirmait, il y a un mois, vouloir acquérir seulement une partie des actifs de LA Renaissance songe désormais à acheter l’entièreté des biens.

Le président de Fruits de mer Madeleine, Eudore Aucoin, ne ferme pas la porte à s’associer à d’autres entreprises pour mettre la main sur les installations de LA Renaissance.

M.D.M au tout début du processus","text":"On a eu une discussion avec UnipêcheM.D.M au tout début du processus"}}">On a eu une discussion avec Unipêche M.D.M au tout début du processus, affirme M. Aucoin. C’est certain que si d’autres ont de l’intérêt à ce qu’on se joigne à eux, avec un plan d’affaires, ça pourrait être quelque chose qui pourrait nous intéresser, effectivement.

Les Fruits de mer Madeleine achetait les prises de 17 crabiers et 43 homardiers en 2022. L’entreprise de L’Étang-du-Nord embauche quelque 150 personnes durant la saison de pêche et exploite déjà une usine de transformation spécialisée dans le crabe des neiges.

Un conseil d’administration pour la nouvelle coopérative

Quant à la nouvelle Coopérative de pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, également un acheteur potentiel des installations de LA Renaissance, elle visitera les installations le 14 mars.

Entre-temps, la nouvelle entité a été officiellement constituée le 2 mars, par la tenue de son assemblée générale d’organisation.

Cette assemblée a permis de nommer un conseil d’administration constitué de cinq personnes : Olivier Renaud (président), Ghislain Bénard (vice-président), Jean-Benoît Boudreau, Daniel Mousse et Jesse Dickson.

L’organisme se targue d’être parvenu à mobiliser un grand nombre de pêcheurs qui vendaient leurs prises à LA Renaissance.

Le président de la Coopérative, Olivier Renaud, souligne que cette mobilisation est vitale pour assurer l’approvisionnement en produits marins des deux usines de transformation qui appartenaient à l’entreprise en faillite.

La Coopérative fait tout son possible pour maintenir les activités de l’entreprise telle qu’elles étaient avant la faillite et assurer le maintien des emplois dans notre communauté, c’est notre priorité, ajoute le président.

Pas moins de 52 pêcheurs de crabe et de homard avaient signifié leur intérêt de joindre la coopérative en février.

Le président affirme que cet engouement s’est concrétisé en adhésion formelle à la coopérative, mais refuse toutefois de révéler le nombre de membres en règle pour des raisons stratégiques.

Les entreprises gaspésiennes Unipêche M.D.M et E. Gagnon et fils ont aussi signifié leur intérêt à racheter les actifs de LA Renaissance.

L’AQIP demande de la  prévisibilité

L’Association québécoise de l’industrie des pêches (AQIP) espère que Financement agricole Canada, le créancier qui détient les garanties sur les actifs de LA Renaissance, va rapidement faire connaître ses intentions au terme de l’appel d’offres visant à vendre les actifs de l’entreprise en faillite.

L’appel d’offres se terminant le 23 mars suscite beaucoup de préoccupation quant à la possibilité de rouvrir l’usine de transformation de crabe des neiges de Grande-Entrée à temps pour la saison de pêche.

Le directeur de l’AQIP, Jean-Paul Gagné, mentionne également que la mise en marché du homard est régie, dans l’archipel, par le Plan conjoint des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine. LA Renaissance faisait partie des six acheteurs de homard reconnus.

C’est important en début de saison pour la répartition des pêcheurs, lance M. Gagné. mars prochain, à 15h. On espère que ce sera réglé, qu’il y ait un opérateur pour la saison, ou qu’il n’y en ait pas, mais qu’on le sache d’avance.","text":"On sait qu’il y a une ouverture de soumission le 23mars prochain, à 15h. On espère que ce sera réglé, qu’il y ait un opérateur pour la saison, ou qu’il n’y en ait pas, mais qu’on le sache d’avance."}}">On sait qu’il y a une ouverture de soumission le 23 mars prochain, à 15 h. On espère que ce sera réglé, qu’il y ait un opérateur pour la saison, ou qu’il n’y en ait pas, mais qu’on le sache d’avance.

Selon Jean-Paul Gagné, les cinq autres acheteurs de homard auraient la capacité d’acheter les crustacés de la soixantaine de pêcheurs qui faisaient affaire avec LA Renaissance.

Le gestionnaire rappelle que deux nouveaux viviers ont été construits au cours des derniers mois dans l’archipel par deux acheteurs de homard, soit S.B.L","text":"PêcheriesS.B.L"}}">Pêcheries S.B.L à Grande-Entrée et Poissons frais des Îles à Pointe-Basse.

LA Renaissance exploitait toutefois la seule usine de transformation de homard de l’archipel.

L’entreprise commercialisait la chair surgelée du crustacé à grande échelle.